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Dictionnaire en ligne: ÉQUIVALENT, -ENTE, adjectif et substantif masculin.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉQUIVALENT, -ENTE, adjectif et substantif masculin. I.— Adjectif. De même valeur. A.— [En parlant de choses quantifiables] De même valeur quantitative. 1. [Choses comparées entre elles] Un éclairement moyen tel que les échanges gazeux de la photosynthèse et ceux de la respiration soient équivalents (JEAN-MARIE PÉRÈS, La Vie dans l'océan, 1966, page 86 ). — [Avec un complément prépositionnel indiquant en quoi les choses sont de même valeur] Deux corps homogènes et équivalens en volume sont (...) égaux en poids (SIMON-DENIS POISSON, Traité de mécanique, tome 1, 1811, page 120) : Ø 1.... les deux cellules sexuelles (...) sont rigoureusement équivalentes sous le rapport des potentialités héréditaires (...) contenues dans certaines particules du noyau cellulaire — les chromosomes — qui se trouvent en nombre égal dans le spermatozoïde et dans l'ovule. JEAN ROSTAND, La Vie et ses problèmes, 1939, page 29. — Spécialement. GÉOMÉTRIE. [En parlant de figures, de volumes] De surface égale, de volume égal, mais non superposable. Figures géométriques équivalentes; volumes équivalents (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. [Chose comparée à une autre] Un développement de force équivalent au poids de 300 000 kilos, supporté en un point quelconque [d'une canalisation] (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 188 ). Le « Nautilus » a réussi (...) à parcourir une distance équivalente à deux fois et demie le tour de la terre sans ravitaillement en combustible nucléaire (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 180 ). B.— [En parlant de choses non quantifiables] De même valeur qualitative. 1. [Choses comparées entre elles] Toutes les phrases de son livre [de Camus] sont équivalentes, comme sont équivalentes toutes les expériences de l'homme absurde (JEAN-PAUL SARTRE, Situations I, 1947, page 121) : Ø 2.... les moments du temps humain (...) ne sont pas équivalents entre eux; et ce qui est occasion quand on a vingt ans ne l'est plus quand on en a soixante-dix. VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 108. — [Avec un complément prépositionnel indiquant en quoi les choses sont de même valeur] : Ø 3. Je ne veux pas dire que je voudrais dans la vie estimer tous les objets équivalents en beauté; je continuerais à préférer Pelléas à la Vie de Bohême. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1906, page 312. 2. [Chose comparée à une autre] Justifier du baccalauréat (...) ou d'un diplôme équivalent (Encyclopédie pratique de l'éducation en France, 1960, page 355 ). Réunir les termes présents dans une dimension du champ est équivalent à intersecter les termes présents dans l'autre (JOHN-LIONEL JOLLEY, Le Traitement des informations, texte français de Charles Pléssis. 1968, page 71) : Ø 4. Un homme est un individu (...) dont le mode d'existence est trop différent de celui d'une cellule (...) pour qu'il puisse jouer un rôle équivalent, et qu'une association d'hommes ressemble à une association de cellules. RAYMOND RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 95. C.— [En parlant d'une chose abstraite] Qui ne présente pas de différence, qui est au même degré d'extension dans deux choses. 1. [Chose abstraite désignant une quantité] Une force d'une autre nature (...) et d'une intensité équivalente (CHARLES RENOUVIER, Essais de critique générale, 3e. essai, 1864, page 54) : Ø 5. On donne le nom de « produits » aux choses que l'industrie a su créer. Leurs auteurs deviennent par là possesseurs d'une nouvelle portion de richesses dont ils peuvent jouir, soit immédiatement, soit après l'avoir échangée contre tout autre objet de valeur équivalente. JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 60. 2. [Chose abstraite désignant une qualité] : Ø 6.... il y a un langage poétique dans lequel les mots (...) sont chargés de deux valeurs simultanément engagées et d'importance équivalente : leur son et leur effet psychique instantané. PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 319. II.— Substantif masculin. Ce qui est de même valeur. A.— [Désigne une chose quantifiable] Ce qui est de même valeur quantitative. Dédommager par équivalent (Dictionnaire de l'Académie française. 1878-1932). La « deuxième variation » où (...) les unités (les croches pointées, ou leurs équivalents) de chaque temps, ne sont plus reliées au temps suivant par un « legato » (ROMAIN ROLLAND, Beethoven, tome 2, 1928, page 485 ). Tout le matériel belge et français saisi (ou son équivalent numérique) sera immédiatement restitué (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 271 ). — En particulier. 1. CHIMIE. · Vieilli. [Avant la théorie atomique] Équivalent (chimique). Rapport pondéral suivant lequel un corps se combine avec un autre corps pris comme base; par métonymie corps qui se combine suivant le même rapport pondéral qu'un autre. Les chimistes ont rapporté à une unité de convention la valeur numérique des équivalents de tous les corps simples (Dictionnaire de l'Académie française. 1878) : Ø 7. Nous n'assistons plus au remplacement brusque d'une forme par une autre, comme il arrive dans une combinaison chimique par une transposition des équivalents : la matière passivement subissant les rapprochements qui lui sont imposés. PAUL CLAUDEL, Art poétique, 1907, page 156. · Équivalent électrochimique. Masse d'un corps simple ou d'un ion libérée lors de l'électrolyse par 96 000 coulombs. Les équivalents électrochimiques sont proportionnels à leurs équivalents chimiques ordinaires (HIPPOLYTE FONTAINE, Électrolyse, 1885, page 19 ). 2. PHYSIQUE. Équivalent mécanique de la chaleur. Quantité d'énergie mécanique fournie par l'unité de quantité de chaleur. La loi de l'équivalent mécanique de la chaleur n'implique nullement la réduction de la chaleur proprement dite au mouvement (ÉMILE BOUTROUX, De la contingence des lois de la nature, 1874, page 63 ). Un mémoire laissé par Carnot avant sa mort, dans lequel il (...) indiquait (...) une valeur assez exacte de l'équivalent mécanique de l'unité de chaleur (Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton) tome 3, volume 1, 1961, page 275 ). B.— [Désigne une personne ou une chose non quantifiable] 1. Rare. Personne ou ensemble de personnes de même valeur. La famille de son mari, qui était à peu près l'équivalent des Rothschild, faisait depuis plusieurs générations les affaires des princes d'Orléans (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 518 ). Un écrivain américain — Hemingway, Faulkner — n'est pas du tout l'équivalent de Gide ou de Valéry : c'est l'équivalent de Rouault ou de Braque (ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 169 ). 2. Ce qui est de même valeur qualitative. L'Allemagne annonçait le « Kriegsgefahrzustand » qui n'est tout de même pas l'équivalent d'une mobilisation générale (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 564 ). La veillée, équivalent campagnard des boîtes de nuit, est au même titre une survivance des rites orgiaques (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 148 ). · Locution. Sans équivalent. Les crimes hitlériens, et parmi eux le massacre des Juifs, sont sans équivalent dans l'histoire (ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 229 ). — En particulier. Mot ou locution ayant la même signification, ou une signification approchante, qu'un mot ou qu'une locution d'une autre langue. « Faire passer un chameau par le trou d'une aiguille » est l'équivalent oriental de « prendre la lune avec ses dents » (ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1928, page 898) : Ø 8. Le génie d'une langue ne se traduit dans une autre langue que par des équivalents, et, quand on s'attache à l'exactitude, on ne la rend pas. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 6, 1875, page 337. · Locution. Sans équivalent. « Eagerness; glamour » : mots presque intraduisibles en français. « Eagerness » serait une appétence spirituelle et physique, un éréthisme multiforme du sujet (...) « glamour » est sans équivalent en notre langue. Nos lexiques donnent : magie (JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes Modèles, 1928, page 195 ). Remarque : On rencontre dans la documentation les substantifs masculins a) Équivalentisme, chimie. Théorie selon laquelle les corps se combineraient suivant des rapports pondéraux et non pas suivant le nombre de leurs atomes. Voici donc, sur les conseils écoutés de Dumas, le mot atome effacé de la science — du moins provisoirement — et les chimistes conviés à s'en tenir au niveau de l'expérience la plus pure. Nous sommes aux beaux jours de l'équivalentisme (Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton), tome 3, volume 1, 1961, page 314). b) Équivalentiste, chimie. Partisan de l'équivalentisme. La lutte entre atomistes et équivalentistes eut (...) sur le développement de la chimie une influence des plus malheureuses (IDEM, ibidem, page 319). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 13. DÉRIVÉS : Équivalemment, adverbe D'une manière équivalente. Peut-être bien les formules de Tertullien, qu'on retrouve équivalemment chez d'autres pères, représentent-elles une tradition dont on n'a pas assez tenu compte (Dictionnaire de théologie catholique (A. VACANT, E. MANGENOT) tome 14, 2, 1939). La démocratie (...) est une affirmation que le destin de l'humanité est d'être libre ou, équivalemment, que l'avenir de l'homme sera modelé par l'homme (GEORGES VEDEL, Manuel élémentaire de droit constitutionnel, 1949, page 243 ). Forme dérivée du verbe "équivaloir" équivaloir ÉQUIVALOIR, verbe transitif indirect. A.— [Le complément d'objet indirect désigne une chose quantifiable] Être de même valeur quantitative. En musique, une blanche équivaut à deux noires (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). On estime que la chute d'eau qui fait aller un moulin, équivaut à la force de cent cinquante hommes (JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 90 ). — [Avec un complément prépositionnel qui indique en quoi une chose est de même valeur qu'une autre] Deux bombes, équivalant chacune en puissance à vingt mille tonnes d'explosif classique (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 70) : Ø 1. Une seule classe des animaux sans vertèbres, celle, par exemple, des « insectes », équivaut, pour le nombre et la diversité des objets qu'elle comprend, au « règne végétal » entier. JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 1, 1809, page 98. B.— [Le complément d'objet indirect désigne une personne ou une chose non quantifiable] Être de même valeur qualitative. « La République est au-dessus de toute discussion » équivaut à cette croyance : « Le Pape est infaillible! » (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1871, page 227 ). Condamner Gautier équivaut à condamner absolument en littérature l'art décoratif pur, « le plafond » (CHARLES DU BOS, Journal, 1922, page 201) : Ø 2. L'artiste et l'homme intelligent ne peuvent se rejoindre que sur les hauteurs, mais je crois qu'il est facile d'équivaloir à la plupart de ces hommes-là... JULES RENARD, Journal, 1903, page 805. — [Avec un complément prépositionnel qui indique en quoi une personne ou une chose est de même valeur qu'une autre] L'état du monde, à un moment donné, équivaut, au point de vue des capacités de changement, à ce qu'était le monde un instant auparavant (FÉLIX LE DANTEC, Savoir! Considérations sur la méthode scientifique, la guerre et la morale, 1920, page 186 ). — Rare, emploi pronominal réciproque. Quand la victoire et la défaite s'équivalent, le jeu est loyal (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 229 ). La condescendance des adultes transforme l'enfance en une espèce dont tous les individus s'équivalent (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 61 ). Remarque : On rencontre dans la documentation un exemple de l'emploi transitif direct (confer décompte exemple 1). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 365 (équivalu : 3). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 463, b) 373; XXe. siècle : a) 438, b) 693.

« Charles Pléssis.

1968, page 71) : Ø 4.

Un homme est un individu (...) dont le mode d'existence est trop différent de celui d'une cellule (...) pour qu'il puisse jouer un rôle équivalent, et qu'une association d'hommes ressemble à une association de cellules. RAYMOND RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 95. C.— [En parlant d'une chose abstraite] Qui ne présente pas de différence, qui est au même degré d'extension dans deux choses. 1.

[Chose abstraite désignant une quantité] Une force d'une autre nature (...) et d'une intensité équivalente (CHARLES RENOUVIER, Essais de critique générale, 3e.

essai, 1864, page 54) : Ø 5.

On donne le nom de « produits » aux choses que l'industrie a su créer.

Leurs auteurs deviennent par là possesseurs d'une nouvelle portion de richesses dont ils peuvent jouir, soit immédiatement, soit après l'avoir échangée contre tout autre objet de valeur équivalente. JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 60. 2.

[Chose abstraite désignant une qualité] : Ø 6....

il y a un langage poétique dans lequel les mots (...) sont chargés de deux valeurs simultanément engagées et d'importance équivalente : leur son et leur effet psychique instantané. PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 319. II.— Substantif masculin.

Ce qui est de même valeur. A.— [Désigne une chose quantifiable] Ce qui est de même valeur quantitative.

Dédommager par équivalent (Dictionnaire de l'Académie française.

1878-1932).

La « deuxième variation » où (...) les unités (les croches pointées, ou leurs équivalents) de chaque temps, ne sont plus reliées au temps suivant par un « legato » (ROMAIN ROLLAND, Beethoven, tome 2, 1928, page 485 ).

Tout le matériel belge et français saisi (ou son équivalent numérique) sera immédiatement restitué (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 271 ). — En particulier. 1.

CHIMIE. · Vieilli.

[Avant la théorie atomique] Équivalent (chimique).

Rapport pondéral suivant lequel un corps se combine avec un autre corps pris comme base; par métonymie corps qui se combine suivant le même rapport pondéral qu'un autre.

Les chimistes ont rapporté à une unité de convention la valeur numérique des équivalents de tous les corps simples (Dictionnaire de l'Académie française.

1878) : Ø 7.

Nous n'assistons plus au remplacement brusque d'une forme par une autre, comme il arrive dans une combinaison chimique par une transposition des équivalents : la matière passivement subissant les rapprochements qui lui sont imposés. PAUL CLAUDEL, Art poétique, 1907, page 156. · Équivalent électrochimique.

Masse d'un corps simple ou d'un ion libérée lors de l'électrolyse par 96 000 coulombs. Les équivalents électrochimiques sont proportionnels à leurs équivalents chimiques ordinaires (HIPPOLYTE FONTAINE, 2. »

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