EMPOISONNEUR, EUSE, n.

EMPOISONNEUR, EUSE, n. m. et n. f. ? Celui, celle qui empoisonne. ? Par plaisanterie, mauvais cuisinier. ? Fig. Celui qui débite, propage des doctrines pernicieuses. ? Adj. « Loin du trône nourri, de ce fatal honneur Hélas ! vous ignorez le charme empoisonneur », Racine EMPOISONNER, v. tr. ? Infecter de poison. Empoisonner des viandes, un fruit, des flèches, etc. ? Empoisonner un étang, un cours d'eau, y jeter des substances propres à faire mourir le poisson. ? Fig. Empoisonner son langage. ? Faire prendre du poison à dessein de causer la mort. ? Il se dit aussi des substances vénéneuses. La noix de galle empoisonne les chiens. ? Absol. Certains champignons empoisonnent. ? Par exagération. Faire manger quelque chose de très mauvais. ? Exhaler une odeur infecte. ? Absol. Les exhalaisons de cet étang empoisonnent. ? Remplir de choses nuisibles. ? Au moral, remplir de quelque chose comparé à un poison. On nous empoisonne de mauvais romans. « Un je ne sais quel trouble empoisonne ma joie », Racine . ? Corrompre l'esprit, le coeur. ? Prendre et offrir le mauvais côté des choses, les dénaturer malignement. Les médisants empoisonnent tout. ? S'empoisonner, v. pr. ? S'administrer du poison. ? Fig. L'âme s'empoisonne de ces vices. ? Devenir comme un poison. « Tout s'empoisonne entre nos mains », Massillon . EMPOISONNANT, ANTE, adj. ? Qui empoisonne. EMPOISONNÉ, ÉE, p. p. d'empoisonner. ? Fig. « Les discours empoisonnés de la médisance », Bossuet . EMPOISONNEMENT, n. m. ? Action d'empoisonner. ? Au sens actif. L'empoisonnement de Britannicus par Néron. ? Au sens passif. Les empoisonnements de la Brinvilliers, c'est-à-dire les empoisonnements commis par la Brinvilliers. ? Ensemble des effets produits par un poison introduit dans l'économie.