ENCORE, adv.

ENCORE, adv. ? Jusqu'au moment dont il s'agit. Il vit encore. ? S'emploie quelque fois substantivement comme les si, les mais. « Et les encore », La Fontaine . ? < D'encore en encore, en allant d'un encore à un autre encore, en allant encore plus loin. > ? De nouveau. Quoi ! vous le faites encore ? ? De plus. ? Indique aussi augmentation, surcroît. Il est encore plus riche que son frère. ? En un sens restrictif. « Je n'y sais qu'un remède, encore est-il fâcheux », P. Corneille . ? Car encore, c'est-à-dire passe pour, on admettrait que. ? Du moins. « Encor si nous pouvions prolonger son erreur ! », Voltaire . ? Pas encore, se dit par abréviation pour : non pas encore. Faut-il venir ? Pas encore. ? Encore ! pris elliptiquement signifie soit recommencez, ajoutez, soit l'improbation et le mécontentement que fait éprouver un fait qui se renouvelle. ? Mais encore s'emploie comme corrélatif de non seulement. ? ENCORE QUE, loc. conj. ? Gouvernant le subjonctif, quoique, bien que. « Encor qu'il soit sans crime, il n'est pas innocent », P. Corneille . ? Encore que se construit avec des adjectifs et des adverbes. « Et ce souhait impie encore qu'impuissant », P. Corneille . « Vous en êtes la cause encor qu'innocemment », P. Corneille . ? En vers, on écrit encore ou encor, suivant le besoin de la rime ou de la mesure. L'ancienne prose écrivait aussi encores.