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ÊTRE, v.

Publié le 09/07/2014

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ÊTRE, v. intr. ? Sert en général à lier l'attribut au sujet, à indiquer l'existence de l'attribut dans le sujet, à attribuer à quelqu'un ou à quelque chose une qualité, un état, etc. ? Avec suppression de l'attribut, avoir l'existence réelle. « Que l'homme considère ce qu'il est », Pascal . ? Se dit aussi d'une existence purement idéale. « Où la vertu n'est point, la liberté n'est pas », Ducis . ? Cela n'est pas, cela n'est pas vrai, réel. ? Cela sera, cela arrivera. ? Vous n'étiez pas encore au monde, ou simplement vous n'étiez pas encore, vous n'étiez pas encore né. ? En poésie et dans le style élevé, n'être plus, avoir cessé de vivre. ? Le prétérit fut ou impers. il fut se dit pour signifier que quelque chose a cessé d'exister. « Il fut des Juifs, il fut une insolente race(1) », Racine . ? Être se dit quelquefois pour exprimer la réalité, par opposition à l'apparence. « Il faut être, si l'on veut paraître », Mme de Sévigné . ? Se trouver en un lieu. Soyez là. ? Fig. Être ailleurs, ne pas prêter son attention. ? Être se construit avec certains adverbes et avec des locutions adverbiales. Être bien, être mal avec quelqu'un, être avec quelqu'un dans de bons, dans de mauvais rapports. Être bien, être mal, se porter bien, se porter mal. ? Être, construit avec la préposition à, exprime en particulier l'appartenance, la dépendance. Cette maison est à moi. ? Être à..., être lié par les noeuds du mariage ; être au service de. ? Je suis tout à vous, tout disposé à faire ce qui vous sera agréable. ? Il n'est plus à lui, se dit un homme dont l'esprit est dans une agitation extrême. ? On dit dans un sens analogue : N'être plus soi-même. ? Être à, se dit aussi de la situation, du temps, de l'occupation, etc. Le malade est à l'agonie. Il est à son travail. ? Être à, se dit en mathématiques des rapports et des proportions. 2 est à 4 comme 8 à 16. ? Être à quelque chose, s'en occuper, y prêter attention. ? Être à, suivi d'un infinitif, être occupé à. ? Fam. Il est toujours à se plaindre. ? Être à plaindre, à blâmer, être digne de pitié, de blâme. ? Cela est à vendre, à louer, on veut vendre, on veut louer cela. ? Impers. Il est à croire, à désirer, etc. on doit croire, désirer, etc. ? Être, construit avec la préposition de, indique le rapport de l'effet à la cause, l'origine, l'extraction. Cette tragédie est de Corneille. Ces figues sont du Levant. ? Être de, exprime la profession, la condition, la matière, l'occupation, la participation, la manière d'être, etc. ? Généal. Être du trois au quatre, du cinq au quatre avec quelqu'un, avoir un bisaïeul, un trisaïeul commun. ? Être, construit avec la particule en, exprime le point où l'on est parvenu dans un travail, dans une affaire, et quelquefois l'état où l'on est réduit. Où en êtes-vous de votre ouvrage ? Où en est l'affaire ? ? Il ne sait où il en est, il est troublé au point qu'il ne sait plus ce qu'il fait. ? En être, être de la partie, de l'affaire, etc. ? J'en suis pour ma peine, pour mon argent, j'ai perdu ma peine, mon argent. ? En être sur, pointiller sur... « En être avec moi sur le plus ou sur le moins », La Bruyère . ? En être, se dit du résultat, des conséquences d'une chose. ? Il en est de, il n'en est pas de, exprime ou nie la similitude, la conformité. ? Être, construit avec la particule y. Y être, être chez soi. Je n'y suis pour rien, je n'ai pris aucune part à la chose dont il s'agit, ou je n'y suis pas compromis. Vous n'y êtes pas, vous ne comprenez pas. Il n'y est plus, il ne fait plus attention, ou il est dérouté. ? Être se construit avec différentes prépositions, après, avec, pour, sous, selon, sur. ? Être que de, être de, être à la place de ; ne se dit qu'avec les conjonctions si ou quand. Quand je serais de vous, je ne le ferais pas davantage. Si j'étais que de vous, je saurais, etc. ? Impers. Il est, il y a, on trouve. Il est des hommes que la résistance anime. ? Un coquin s'il en est, un coquin s'il en fut, se dit pour exprimer qu'un homme est aussi coquin qu'il est possible. ? Il en est de,... il est au pouvoir de... ? Est-il, signifiant il est certain, ne s'emploie que dans des phrases construites ainsi : Toujours est-il ; or est-il. ? Il est midi, trois heures, c'est-à-dire l'heure actuelle est midi, trois heures. Il est jour. Il est nuit. Il n'est que de..., c'est-à-dire le mieux est de... ? Il n'est pas que... avec ne et le verbe suivant au subjonctif. « Il n'est pas que vous ne sachiez quelques nouvelles de cette affaire », Molière . ? Être, construit avec ce antécédent, Voy. CE. ? C'est... que, avec un substantif. C'est une plate composition que cette comédie. ? Est-ce que se dit pour interroger. ? C'est à vous de..., il vous appartient de. ? Ce n'est pas que... avec l'indicatif ou avec le subjonctif précédé de ne, c-à-d. après tout. ? Ce que c'est que de..., c-à-d. à quoi abouti..., voilà le sort. ? Voilà ce que c'est, voilà en quoi consiste la chose. ? C'est-à-dire, Voy. DIRE. ? Soit ! expression elliptique d'assentiment. Vous le voulez ; soit ! ? Ainsi soit-il, formule qui termine certaines prières. ? Expression de souhait. « Sois-je du ciel écrasé, si je mens ! », Molière . ? SOIT, conj. ? Voy. SOIT. ? Ellipt. N'était, n'eût été, si ce n'était, si ce n'eût été. ? Fût-il... quand même il serait... ? Ne fut-ce... que, quand ce ne serait même il serait... ? Ne fût-ce... que, quand ce ne serait que... ? Cela étant, vu que la chose est ainsi. ? Étant ou en étant, dans une construction absolue, c'est-à-dire ne se rapportant ni au sujet ni au régime de la phrase. « Vous ne pouvez différer, étant important de ne vous pas arrêter davantage », Bossuet . ? Être s'emploie comme auxiliaire des verbes passifs, d'un grand nombre de verbes neutres et de tous les verbes réfléchis. ? Être aux temps passés se dit pour aller, quand on est allé dans un lieu et qu'on en est revenu. Il a été à Rome exprime qu'il est revenu. C'est abusivement qu'on l'emploie en d'autres circonstances ; cependant, dans l'usage vulgaire, on se sert souvent de je fus et j'ai été au sens d'aller avec un infinitif suivant. « À peine ai-je été les voir trois ou quatre fois », Molière . « Je fus retrouver mon janséniste », Pascal . « Elle fut au-devant d'elle les bras ouverts », Mme de Sévigné . ? Prov. On ne peut pas être et avoir été, on ne peut être vieux et jeune tout ensemble. ? Rem. 1 : Propos à connotation raciste mis par Racine dans la bouche d'Aman, personnage de sa pièce Esther (1689).

« de vous, je ne le ferais pas davantage.

Si j'étais que de vous, je saurais, etc. ♦ Impers. Il est, il y a, on trouve.

Il est des hommes que la résistance anime. ♦ Un coquin s'il en est, un coquin s'il en fut, se dit pour exprimer qu'un homme est aussi coquin qu'il est possible. ♦ Il en est de,… il est au pouvoir de… ♦ Est-il, signifiant il est certain, ne s'emploie que dans des phrases construites ainsi : Toujours est-il ; or est-il. ♦ Il est midi, trois heures, c'est-à-dire l'heure actuelle est midi, trois heures.

Il est jour.

Il est nuit.

Il n'est que de…, c'est-à-dire le mieux est de… ♦ Il n'est pas que… avec ne et le verbe suivant au subjonctif.

« Il n'est pas que vous ne sachiez quelques nouvelles de cette affaire », Molière . ♦ Être, construit avec ce antécédent, Voy.

CE. ♦ C'est… que, avec un substantif.

C'est une plate composition que cette comédie. ♦ Est-ce que se dit pour interroger. ♦ C'est à vous de…, il vous appartient de. ♦ Ce n'est pas que… avec l'indicatif ou avec le subjonctif précédé de ne, c-à-d.

après tout. ♦ Ce que c'est que de…, c-à-d.

à quoi abouti…, voilà le sort. ♦ Voilà ce que c'est, voilà en quoi consiste la chose. ♦ C'est-à-dire, Voy.

DIRE . ♦ Soit ! expression elliptique d'assentiment.

Vous le voulez ; soit ! ♦ Ainsi soit-il, formule qui termine certaines prières. ♦ Expression de souhait.

« Sois-je du ciel écrasé, si je mens ! », Molière . ♦ SOIT , conj. ♦ Voy.

SOIT . ♦ Ellipt. N'était, n'eût été, si ce n'était, si ce n'eût été. ♦ Fût-il… quand même il serait… ♦ Ne fut-ce… que, quand ce ne serait même il serait… ♦ Ne fût-ce… que, quand ce ne serait que… ♦ Cela étant, vu que la chose est ainsi. ♦ Étant ou en étant, dans une construction absolue, c'est-à-dire ne se rapportant ni au sujet ni au régime de la phrase.

« Vous ne pouvez différer, étant important de ne vous pas arrêter davantage », Bossuet . ♦ Être s'emploie comme auxiliaire des verbes passifs, d'un grand nombre de verbes neutres et de tous les verbes réfléchis. ♦ Être aux temps passés se dit pour aller, quand on est allé dans un lieu et qu'on en est revenu.

Il a été à Rome exprime qu'il est revenu.

C'est abusivement qu'on l'emploie en d'autres circonstances ; cependant, dans l'usage vulgaire, on se sert souvent de je fus et j'ai été au sens d' aller avec un infinitif suivant.

« À peine ai-je été les voir trois ou quatre fois », Molière .

« Je fus retrouver mon janséniste », Pascal .

« Elle fut au-devant d'elle les bras ouverts », Mme de Sévigné . ♦ Prov.

On ne peut pas être et avoir été, on ne peut être vieux et jeune tout ensemble. ♦ Rem.

1 : Propos à connotation raciste mis par Racine dans la bouche d'Aman, personnage de sa pièce Esther (1689).. »

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