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EXPLÉTIF, -IVE, adjectif.

Publié le 04/02/2016

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EXPLÉTIF, -IVE, adjectif.  

A.—  GRAMMAIRE.   [En parlant d'un mot (adverbe de négation, pronom, préposition) ou d'une proposition]  Qui est inutile au sens ou n'est pas exigé par la syntaxe, mais qui sert, surtout dans la langue écrite, à colorer la phrase généralement d'une nuance affective. « Ne » dans « plus qu'il ne faudrait » est un mot explétif (Füllwort) (PRÉCIS DE STYLISTIQUE FRANÇAISE  (JULES MAROUZEAU) Lexique.  1933, page 80 ). « Je doute qu'il n'y retourne, » (...) « ici le « ne » est un peu plus qu'explétif et un peu moins que négatif » (ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature,  1936, page 245 ). 

—  Emploi comme substantif. D'où, philologues, expliquez-nous un peu d'où viennent, par exemple, ces bizarres ellipses, « viens-tu avec », ces explétifs, « pour une fois, sais-tu? » (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 5, Quinze jours en Hollande, 1893, page 205 ). 

B.—  Par analogie.  [En parlant d'une chose]  Qui est vain, inutile : 

Ø Mais le moyen de l'alibi est explétif; ce sera le dernier refuge de l'innocence, nous avons mille preuves à donner avant celle-ci.

HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 4, 1824, page 45. 

—  Emploi comme substantif.  Mot qui est anodin, vide de sens ou dépourvu d'affectivité. Leur pathétique, elles [les jeunes filles] l'enferment dans ce que notre langage contient de plus banal, dans des explétifs, dans des chiffres affreusement précis et froidement énoncés (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Le Fanal bleu,  1949, page 109 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 

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