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FOUCAULT (Michel)

Publié le 02/04/2015

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FOUCAULT (Michel)

Né en 1926, agrégé de philosophie, professeur au Collège de France depuis 1968, il mène une réflexion qui, aux frontières de l'épisté­mologie prend pour arrière fond l'histoire de la pensée et sa consti­tution dans des pratiques discursives et sociales. Ses principaux ouvrages (Histoire de la folie à l'âge classique, 1961, Naissance de la clinique, 1963, Les mots et les choses, 1966, L'archéologie du savoir, 1969) révèlent sous la multiplicité des thèmes, voire la diversité des traitements, des préoccupations constantes : l'élaboration des sciences humaines, et le rôle qu'y joue la pratique discursive. L'ouvrage qui lui donna la célébrité (Les mots et les choses) outre le rôle fondamental qu'il eut de porter l'intérêt sur des auteurs et des textes mal connus, de mettre en cause la référence « homme« dans les sciences humaines contemporaines, se caractérise par une certaine façon d'aborder l'histoire de la pensée que Foucault nomme archéologie. A lire l'ouvrage, on pourrait concevoir que l'archéologie est l'adaptation de la méthode structurale à l'histoire des idées ; il ne s'agit pas de suivre la genèse des conceptions propres à certains auteurs, la totalisation par laquelle ces conceptions constituent l'esprit d'une époque, et la continuité dans laquelle elles évolueraient, mais de définir ce à partir de quoi il est possible à une époque donnée qu'il y ait telle et telle opinion sur tel objet. Le sol où s'enracinent ces possibilités de penser, Foucault le nomme epistémé, et il le décrit en exposant les régulations conceptuelles oeuvrant en tout discours.

 

Comme l'a noté P. Keyne la révolution historique instaurée par Fou­cault consiste à s'intéresser, non aux faits, mais aux formes d'action, non aux évènements, mais aux monuments, en quelque sorte à penser le devenir non dans l'écoulement du temps, mais dans le réseau des re­lations qui structurent la vie humaine. Il n'y a plus ni sujet, ni substan­tialité fondatrice. Ce que montre Foucault dans ses derniers travaux, c'est l'infinie dispersion du pouvoir dans les sociétés modernes, la nais­sance de la discipline qui norme et découpe les actes et du même coup en fait naitre le savoir (cf. 1975 Surveiller et punir, 1976 /a volonté de savoir). Foucault est mort en 1984,

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