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guitare - musicologie.

Publié le 18/05/2013

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guitare - musicologie. 1 PRÉSENTATION guitare, instrument de musique à cordes pincées muni d'un manche. 2 DESCRIPTION TECHNIQUE La guitare est dotée d'une caisse plate à bords cintrés nécessitant, à l'inverse d'autres instruments à cordes (le violon notamment), un travail de lutherie relativement simple. La table d'harmonie est percée d'une ouïe ronde et se prolonge par un manche muni de 18 frettes. Le modèle de guitare le plus répandu compte (depuis la fin du XVIIIe siècle) six cordes accordées selon le schéma mi1, la1, ré2, sol2, si2, mi3 (en partant du premier mi -- le mi1 -- en dessous du do fondamental), qui permet de couvrir trois octaves plus une quinte ; la musique pure guitare est donc écrite une octave au-dessus du do fondamental (voir accord ; gamme). Les trois cordes aiguës sont généralement en boyau ou en Nylon, tandis que les trois autres sont en métal. De la main droite, l'instrumentiste pince les cordes qu'il presse avec la main gauche contre les frettes appropriées. Certaines guitares à cordes métalliques nécessitent l'utilisation d'un petit plectre plat nommé « médiator «, ou onglet, qui offre une importante diversité de timbres et d'expressions selon la manière plus ou moins forte et sèche de pincer ou de jouer les cordes (l'« attaque «). Le musicien peut, en outre, modifier le son de l'instrument grâce à de nombreux effets -- notes coulées, tirés, vibrato, harmoniques, etc. En Espagne et en Amérique latine, plusieurs sortes de guitares, avec des cordes en nombre variable et dont la tessiture (échelle des sons d'un instrument) s'étend de la contrebasse à la guitare soprano, sont utilisées. En outre, des guitares « à l'ancienne «, pourvues de six choeurs de deux cordes, existent encore. La guitare hawaïenne, à cordes en acier, se tient sur les genoux du musicien qui presse les cordes de l'instrument en faisant glisser une barre en métal, ou un bottleneck (tube cylindrique de la forme d'un goulot de bouteille, d'où son nom) le long du manche. Née vers 1930 aux États-Unis, la guitare électrique possède généralement une caisse pleine sans résonance et des cordes dont le son est amplifié électroniquement. Il existe aussi des guitares électriques à caisse creuse, les guitares dites « folk «, très courantes dans le blues et la musique country moderne. 3 HISTOIRE La guitare existe depuis l'Antiquité ; elle est en effet représentée sur des bas-reliefs assyriens datant du d'une cithare à laquelle...

« 1935, toutefois c’est Eddie Durham qui, en 1938, généralise l’utilisation de la guitare électrique dans le blues, tendance favorisée par l’apparition du premier modèle à corps entier (sans ouïes) conçu par Les Paul et commercialisé par Fender et Gibson, aujourd’hui reconnus (aux côtés de Rickenbacker) comme les principaux fabricants de guitare électrique. Après la Seconde Guerre mondiale, des artistes tels que T-Bone Walker, B.

B.

King, John Lee Hooker, Albert King et son homonyme Freddie King ou encore Buddy Guy donnent ses lettres de noblesse à un instrument devenu indispensable dans la musique blues, voire fondateur pour le rock.

Les plus grands guitaristes de rock, qu’ils soient américains (Jimi Hendrix et Stevie Ray Vaughan en tête) ou anglais (Eric Clapton, Jeff Beck, Peter Green, Mick Taylor, autant d’artistes issus du Blues Revival — ou « renouveau du blues » — des années soixante), ont d’ailleurs été profondément influencés par ces musiciens et leurs styles différents, du son le plus clair au plus saturé, préférant la sensibilité musicale (le feeling ) à la virtuosité pure. Au-delà de ces racines, également présentes chez les folk-singers (chanteurs de musique folk utilisant essentiellement des guitares acoustiques afin de mettre en valeur leurs textes) tels que Bob Dylan, et parmi les chanteurs de musique country, les groupes de rock se sont souvent attachés, depuis les années soixante environ, à explorer de nouvelles techniques guitaristiques et à mener des expérimentations sonores en des terres jusque-là inconnues.

Les traditionnels solos de guitare (pratiqués par des musiciens devenus des guitar-heroes ) ont ainsi progressivement disparu de la musique pratiquée par certains mouvements (à l’instar des courants new wave et punk), le plus souvent au profit de la création de climats et d’atmosphères tour à tour sombres et oniriques ou psychédéliques et révoltés.

Les trois accords (joués en boucle) constitutifs de tout morceau de blues classique ont également été remplacés par des structures musicales plus complexes, tandis que les effets permettant de modifier le son de la guitare ( flanger, delay, chorus, wah-wah, distorsion, etc.) se sont multipliés.

L’avènement de la musique techno remet toutefois en cause l’omniprésence de la guitare dans la musique rock, en faisant notamment appel à des machines électroniques censées détrôner l’ensemble des instruments dits « traditionnels », à savoir le trio fondateur du rock : guitare, basse et batterie. 4. 3 La guitare jazz Charlie Christian est unanimement considéré comme le pionnier de la guitare amplifiée, qu’il a hissée au rang d’instrument leader au sein des orchestres de jazz, notamment celui de Benny Goodman qu’il a intégré en septembre 1939.

Ses audaces techniques et sa virtuosité hors normes ont profondément marqué de nombreux artistes, notamment Wes Montgomery, dont le style, influencé par ce prestigieux aîné, privilégie notamment un jeu en accords sans médiator jusque-là inédit.

Django Reinhardt a bien tenté de s’adapter à l’amplification après la Seconde Guerre mondiale, cependant, c’est grâce à sa prodigieuse technique mise en valeur sur une guitare acoustique qu’il est aujourd’hui reconnu comme l’un des musiciens les plus influents de l’histoire du jazz, tant son sens de la mélodie et de l’improvisation et le brassage des genres dont il a témoigné au cours de sa carrière ont contribué à l’évolution de la guitare et plus généralement du jazz.

Parmi les grandes figures de la guitare jazz dite « classique » figurent en outre Joe Pass (dont le style conventionnel ne s’est jamais mieux exprimé que lorsqu’il interprétait de grands standards en solo) et George Benson (héritier de Charlie Christian et Wes Montgomery dans un premier temps, il a, par la suite, dépassé les strictes limites du jazz pour s’intéresser au rhythm and blues et parfois à la musique pop, élargissant ainsi les potentialités rythmiques et mélodiques de son instrument).

Dans son sillage, de nombreux guitaristes — dont Pat Metheny, John Scofield, Stanley Jordan, Mike Stern, Ronny Jordan, Al Di Meola ou John McLaughlin — se sont également tournés vers des horizons musicaux (dont le rock) parfois très éloignés du jazz, tout en poursuivant l’œuvre d’émancipation de la guitare jazz entreprise par Charlie Christian dans les années trente. 4. 4 La guitare dans les musiques du monde Instrument universel par excellence et élément essentiel de nombreux styles musicaux, dont le flamenco (l’Espagnol Paco de Lucía en est un des principaux représentants contemporains), la guitare est pratiquée à travers le monde entier.

Le succès de la bossa-nova (notamment symbolisé par le triomphe du morceau The Girl from Ipanema composé par Tom Jobim), musique brésilienne dont les caractéristiques musicologiques parfois complexes démontrent les immenses potentialités techniques de la guitare, repose également pour une large part sur l’apport tant rythmique que mélodique de la guitare.

Parmi les diverses musiques africaines et les styles de guitare leur correspondant, Ali Farka Toure apparaît comme l’un des musiciens les plus influents ; il a notamment collaboré avec le guitariste Ry Cooder, pourtant issu d’horizons musicaux parfois éloignés de l’Afrique, témoignant par là même de l’étendue des possibilités de la guitare à travers les genres. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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