Devoir de Philosophie

harmonie avec » (1158-1180), d'où « jouer ensemble » (v.

Publié le 29/04/2014

Extrait du document

harmonie avec » (1158-1180), d'où « jouer ensemble » (v. 1200, s'acorder) puis au XIVe s. pour « préparer (un instrument) de manière à mettre dans le ton » (Cf. ci-dessous accordeur). ? ACCORDE n. f ., terme de marine, commandement pour « nagez (ramez) ensemble » (1687), est très probablement l'impératif du verbe, en relation avec s'accorder « faire effort ensemble » (attesté 1831). ? Le déverbal ACCORD n. m. (acort, v. 1160, Wace), écrit accord à partir du moyen français (XIVe s.), concurrencé en ancien français par accorde (1080) et accordance (1172), possède deux valeurs dominantes. La première est liée au premier sens du verbe, « pacte » et « conformité de sentiments, d'opinions » (fin XIIe s.), d'où ê tre en accord e t ê tre, mettre d'accord (1538), qui a donné naissance à l'expression elliptique très usuelle d 'accord (XVIIe s.), familièrement abrégée en d'ac, d 'acc (XXe s.). Être d'accord avec qqn, avec qqch., pour (et infinitif), pour qqch. (courant en français québécois), q ue (et indicatif) : « admettre ». L'expression d 'un commun accord a pour variante belge d e commun accord. ? Une extension ancienne est « harmonie entre des choses » (1538). ? Le sens spécial de « fiançailles » (1350) est sorti d'usage (Cf. accordailles). ? En revanche, l'emploi en grammaire (1690) est usuel (accord du participe, e tc.), l'acception picturale « harmonie (de couleurs) » (1677, R. de Piles) étant plus technique. ? Avec l'influence de chorda d ans accorder (ci-dessus), accord se dit (1341) pour « harmonie de sons émis ensemble », d'où, plus techniquement (1538), « sons musicaux simultanés en harmonie », avec divers syntagmes (accord parfait, e tc.). Le sens de « état d'un instrument accordé » apparaît au XVIIe s. (1690, Furetière). ? ? ACCORDABLE a dj. s'est dit d'une personne conciliante (1164) et en général de ce qui peut s'accorder (1170). Le sens musical « qu'on peut accorder (pour jouer de la musique) » est ancien (v. 1262, B. Latini) et rare. Le préfixé antonyme didactique. ? INACCORDABLE a dj. (1776), « qu'on ne peut mettre d'accord », est assez ACCORDEUR n. m. s'est dit en droit (depuis 1324) pour « conciliateur ». ? Il a été reformé en musique (1768) pour désigner le professionnel qui accorde les pianos. ? ACCORDOIR n. m. a d ésigné (1680) la clé d'accordeur et tout dispositif servant à accorder un instrument de musique. ? ACCORDAILLES n. f . pl., tiré au XVIe s. d'accorder au sens de « promettre en mariage » et -ailles, d'après fiançailles, épousailles (XIIe s.), désigne la cérémonie accompagnant le mariage et son contrat (1539). Considéré comme hors de mode au XVIIe s., puis comme archaïque au XVIIIe s., le mot a connu un renouveau régional au XXe siècle. ? ACCORDAGE n. m. s'emploie en musique pour « action d'accorder (un instrument) » (1853, La Châtre). ? ? Plusieurs dérivés préfixés sont formés sur accorder. DÉSACCORDER v. e st, dès son apparition, intransitif pour « être en mésintelligence » (v. 1330), emploi disparu, et transitif pour « détruire l'accord, l'harmonie entre des choses » (1332), puis « entre des personnes » (1611). L'emploi musical (1471) équivaut au sens correspondant d'accorder. ? Le déverbal DÉSACCORD n. m., d 'abord d esacort (2e moitié du XIIe s.), « fait de ne pas être d'accord », est demeuré plus courant que le verbe et passe pour un préfixé de accord. ? RACCORDER v. a d 'abord (racorder, XIIe s.) le sens de « réconcilier » au pronominal, puis (XIIIe s.) à l'actif, et de « mettre fin à (la guerre) par un accord », sorti d'usage. ? C es acceptions ont peu à peu cédé la place aux emplois concrets, tels « exécuter la réunion de (bâtiments) » (1701), « servir de raccordement » (1701 ; 1845, en technique), « rattacher (un événement à un autre) » (XXe s.). ? Le déverbal RACCORD n. m. correspond au verbe ; il signifie d'abord (racort, v. 1200) « réconciliation », puis (XVIe s., Palissy) « réunion de parties séparées », avec des spécialisations techniques en architecture (in Larousse 1874), en maçonnerie (1904), en plomberie, en théâtre (attesté XXe s.), en cinéma (1919) et dans faire un raccord (de rouge à lèvres...) [XXe s.]. ? Être raccord (avec) s'emploie (fin XXe s.) pour « être sur la même longueur d'onde, correspondre exactement ». ? Le dérivé RACCORDEMENT n. m. a suivi la même évolution sémantique, de « réconciliation » (racordement, XIIe s.) à « réunion (de bâtiments différents) » (1701), puis « action de faire des raccords » (1744 ; 1755, en parlant de tuyaux) et, par métonymie, de « raccord », spécialement « jonction de tuyaux », « voie reliant deux voies ferrées » (1845), « courbe ou ligne réunissant deux surfaces » (1875). ? ? S'ENT R'ACCORDER v. pron. a signifié (v. 1155) « se réconcilier », puis (v. 1460) « bien s'entendre », acception encore vivante, mais assez rare. ? v oir ACCORDÉON. 1 ACCORE a dj. e st un emprunt (1544), avec un préfixe a- alternant avec e s-, é- (escore 1606, mais antérieur) [Cf. 2 accore ], au néerlandais schor « e scarpé », d'une famille de mots attestée dans la plupart des langues germaniques, dont l'anglais shore « rivage ». La racine de ces mots, °sker-, semble apparentée à la racine indoeuropéenne servant à exprimer le fait de couper et à désigner la peau, l'écorce (-> chair, cuir), c'est-à-dire la chose que l'on peut enlever, couper. ? Le mot signifie « abrupt, escarpé » et demeure technique, comme le nom qui en est tiré, un ou une acore (accore), « écueil » (1753), qui succède à e score (1606). ? En français du Canada, le mot désigne (1873) le bord escarpé d'un rivage, une falaise (sens disparu en français de France). ? 2 ACCORE n. m. ou f ., « étai d'un navire » ; le passage de e score à accore a pu se faire sous l'influence de verbes comme accoter. ? De là, ACCORER v. t r. (1687), d'abord e scorer (1382), « soutenir avec des accores ». ACCORT , ACCORTE a dj. e st emprunté (mil. XIVe s.) à l'italien accorto (XIIIe s.), du verbe accorgersi « s'apercevoir », issu du latin oral °accorigere, d e ad- (-> à) e t corrigere (-> corriger). ? L'adjectif signifie « habile, adroit » et mal accort (1555) « inhabile » ; le sens vieillit au XVIIe s., époque où, sous l'influence de cour, courtois, par fausse étymologie, il signifie « gracieux, attirant ». ? C e sens est bien attesté depuis les Satires d e M. Régnier (1609) et doit exister dès le XVIe siècle. Il est aujourd'hui archaïque ou plaisant (une accorte soubrette). ? Les dérivés ACCORT ISE n. f . (1539, in F . e. w.) et ACCORT EMENT même évolution, sont archaïques. ACCOSTER -> a dv. (mil. XIVe s.), qui ont suivi la CÔT E ACCOTER v. t r. e st issu, d'abord (déb. XIIe s.) sous la forme acuter, d u bas latin accubitare (Ve s.) « être étendu sur un lit (à table) », qui vient soit de cubitus « coude* » (être accoudé), soit de accubare (ad, -> à e t cubare, -> couver) dont il serait le fréquentatif. L ? Le verbe signifie d'abord « se coucher », en parlant d'animaux, puis au pronominal (1172-1175) « s'étendre en s'accoudant », d'où « s'appuyer sur les coudes » (2e moitié XIIe s.), puis en général « s'appuyer » et, transitivement (XIIe s.), « appuyer (contre qqch.) ». ? C e transitif a vieilli, mais le pronominal, pour « se mettre contre, de manière à se soutenir » (s'accoter à, contre, sur...), e t le participe ACCOT É, ÉE a dj. sont demeurés assez vivants. ? Outre les valeurs concrètes d'« appuyer », « soutenir », le verbe s'emploie au figuré en français du Canada, pour « apporter son appui, son aide à (qqn) » (1882, sens hérité du dialecte normand) et pour « rivaliser avec, égaler » (1881). Le pronominal s'accoter (1968), ainsi que le participe passé accoté (1951), peuvent conférer au mot le sens d'« avoir des relations étroites, s'associer avec qqn », et « avoir des relations sexuelles, vivre en concubinage ». ? Le dérivé ACCOT OIR n. m. (1560), d'abord acoutouere au féminin (1490), désigne certains appuis, notamment pour les bras, sur les côtés d'un siège. ACCOT EMENT n. m. (1552), « support », s'est spécialisé à propos du bord d'une voie (1755), entrant dans divers syntagmes au XXe s. (accotements stabilisés, par exemple). ? ACCOT ABLE adj. s'emploie en phrase négative au Québec pour « avec qui on peut rivaliser, qu'on peut égaler » (comme pianiste, elle n'est pas accotable). ? ACCOUCHER -> ACCOUDER -> COUDE ACCOUPLER -> ACCOURCIR -> ACCOURIR -> COUCHER COUPLE COURT COURIR ACCOUTRER v. t r. et pron., d 'abord écrit acoutrer (XIIIe s.) puis acoustrer (1525) et accoustrer (1509), est peut-être issu d'un latin oral °aconsuturare, °acconsturare, d e ad- e t consutura, d ont le sens aurait été « assembler en cousant », d'où « orner » et « préparer, arranger ». C onsutura (-> couture) e st formé de con- (-> co-) e t de sutura (-> suture), d u verbe suere. Une autre hypothèse le ramène à coutre*, issu du latin culter, avec la valeur d'« équiper (d'un soc) » ou de « préparer (la terre) pour le labour », sens attesté régionalement. L'ancien provençal acotrar « équiper » et « parer » (XIIIe s.) semble emprunté au français. Mais l'évolution sémantique n'est pas claire. L ? L'idée première, tant pour le transitif que pour s'acoustrer, pronominal (1295), est celle d'installation, de mise en place, dans des contextes qui n'ont pas de rapport avec le vêtement. Au XVIe s. (1525), le verbe s'emploie pour « accommoder (les aliments) » et « décorer (un tissu, etc.) » (1509), sens qui serait compatible avec la première hypothèse étymologique. ? C es usages ont disparu au profit du sens vestimentaire, s'accoutrer signifiant « se vêtir »

« ■ A CCO RDAG E n.

m . s 'e m plo ie e n m usiq ue p our « a cti o n d 'a cco rd er ( u n i n str u m en t) » ( 1 853, L a Châtr e ). ◈ Plu sie urs d ériv és p ré fix és s o n t f o rm és s u r acco rd er. ■ D ÉSAC CO RDER v. e st, d ès s o n a p pariti o n , i n tr a n siti f p our « ê tr e e n m ésin te llig en ce » ( v .

1 330), em plo i d is p aru , e t tr a n siti f p our « d étr u ir e l 'a cco rd , l 'h arm on ie e n tr e d es c ho se s » ( 1 332), p uis « e n tr e d es p ers o n nes » ( 1 611).

L 'e m plo i m usic al ( 1 471) é q uiv au t a u s e n s c o rre sp on dan t d' acco rd er. ■ L e d év erb al DÉSAC CO RD n.

m ., d 'a b ord desa co rt ( 2 e m oiti é d u XII e s .) , « f a it d e n e p as ê tr e d'a cco rd » , e st d em euré p lu s c o ura n t q ue l e v erb e e t p asse p our u n p ré fix é d e acco rd . ◆ R AC CO RDER v. a d 'a b ord ( ra co rd er, XII e s .) l e s e n s d e « r é co n cilie r » a u p ro n om in al, p uis ( XIII e s .) à l 'a cti f , e t d e « m ettr e f in à ( la g uerre ) p ar u n a cco rd » , s o rti d 'u sa g e.

◆ C es a cce pti o n s o n t p eu à p eu c éd é l a p la ce a u x e m plo is c o n cre ts , te ls « e xécu te r l a r é u n io n d e ( b âti m en ts ) » ( 1 701), « s e rv ir d e r a cco rd em en t » ( 1 701 ; 1 845, e n te chn iq ue), « r a tta che r ( u n é v én em en t à u n a u tr e ) » ( XX e s .) . ■ L e d év erb al RAC CO RD n.

m . c o rre sp on d a u v erb e ; i l s ig nif ie d 'a b ord ( ra co rt, v .

1 200) « r é co n cilia ti o n » , p uis ( XV I e s ., P alis sy ) « r é u n io n d e p arti e s s é p aré e s » , a v ec d es s p écia lis a ti o n s te chn iq ues e n a rc hite ctu re ( in L aro usse 1 874), e n m aço n nerie ( 1 904), e n p lo m berie , e n th éâtr e (a tte sté XX e s .) , e n c in ém a ( 1 919) e t d an s fa ir e u n r a cco rd ( d e r o ug e à l è vre s...) [ XX e s .] .

◆ Êtr e ra cco rd (a v ec) s 'e m plo ie ( fin XX e s .) p our « ê tr e s u r l a m êm e l o n gueur d 'o n de, c o rre sp on dre exacte m en t » . ■ L e d ériv é RAC CO RDEM ENT n.

m . a s u iv i l a m êm e é v olu ti o n s é m an ti q ue, d e « r é co n cilia ti o n » ( ra co rd em en t, XII e s .) à « r é u n io n ( d e b âti m en ts d if fé re n ts ) » ( 1 701), p uis « a cti o n d e f a ir e d es ra cco rd s » ( 1 744 ; 1 755, e n p arla n t d e tu yau x) e t, p ar m éto n ym ie , d e « r a cco rd » , s p écia le m en t « j o n cti o n d e tu yau x » , « v oie r e lia n t d eux v oie s f e rré e s » ( 1 845), « c o urb e o u l ig ne r é u n is sa n t deux s u rfa ce s » ( 1 875). ◈ S' ENT R ' AC CO RDER v.

p ro n. a s ig nif ié ( v .

1 155) « s e r é co n cilie r » , p uis ( v .

1 460) « b ie n s 'e n te n dre » , acce pti o n e n co re v iv an te , m ais a sse z r a re . ❏ voir AC CORD ÉO N . 1 AC CO RE adj. e st u n e m pru n t ( 1 544), a v ec u n p ré fix e a- a lte rn an t a v ec es-, é - ( esc o re 1 606, m ais an té rie ur) [C f.

2 a cco re ], a u n ée rla n dais sc ho r « e sc arp é » , d 'u n e f a m ille d e m ots a tte sté e d an s l a plu part d es l a n gues g erm an iq ues, d on t l 'a n gla is sh o re « r iv ag e » .

L a r a cin e d e c e s m ots , °sk er-, se m ble a p pare n té e à l a r a cin e i n doeuro pée n ne s e rv an t à e xprim er l e f a it d e c o uper e t à d ésig ner l a. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles