INFLATION

n. f (du latin inflatio, «enflure»). 1° Sens économique : phénomène général de hausse des prix (parfois faible ou « rampante », parfois très forte ou « galopante »), en principe dû à un gonflement de la masse monétaire. Mais elle peut aussi être due à l'augmentation du prix de revient des biens produits produits (par exemple, si le coût du pétrole s'accroît, cela va se répercuter sur tous les produits qui en dérivent). Elle peut également provenir de l'augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs (par exemple, si les salaires augmentent, la demande de biens va s'accroître ; si l'offre industrielle ne suit pas, les prix vont s'élever en raison de la loi de l'offre et de la demande). Elle peut enfin être due à l'excès des dépenses publiques (si l'État dépense trop et « règle » ses factures en faisant fonctionner « la planche à billets», la monnaie qu'il injecte dans l'économie est en quelque sorte dévaluée : les commerçants ou industriels augmenteront leurs prix pour compenser). La plupart du temps, ces divers facteurs se conjuguent, chacun réagissant sur les autres (on parle en particulier de la spirale prix-salaires qui s'auto-entretient lorsque le pouvoir d'achat des salariés est garanti). 2° Sens général : accroissement, extension excessive d'un phénomène. Inflation verbale (enflure du style, abondance et emphase d'un discours). Une inflation de livres médiocres. La notion d'inflation comporte toujours, au sens figuré comme au sens propre, à la fois l'idée d'augmentation et de dévalorisation. La quantité dévalue la qualité.