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notation musicale - musicologie.

Publié le 18/05/2013

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notation musicale - musicologie. 1 PRÉSENTATION notation musicale, système de symboles écrits, représentant les sons musicaux. Loin d'être une simple reproduction des mélodies et des accompagnements en usage à une époque et dans un lieu déterminés, la notation musicale est aussi un aperçu du degré d'analyse auquel étaient parvenus les musiciens de cette culture, qui ne cesse d'évoluer, car elle incite le musicien qui se forme à sa lecture à chercher de nouvelles précisions. Les divers langages musicaux ont suscité des systèmes de notations qui correspondaient à ce que les musiciens voulaient faire entendre. Contrairement à une idée généralement reçue, la décomposition d'une mélodie en une suite de notes n'est pas naturelle. Une telle analyse est le produit d'une formation sans laquelle, selon une étude dirigée par Hermine Sinclair (la Production de notations chez le jeune enfant, 1988), « l'enfant n'est pas à même de concevoir l'unité-son en tant qu'élément constitutif de la mélodie «. En fait, l'enfant qui a appris à chanter une ritournelle ne parvient plus à la reproduire si on lui demande de s'arrêter sur chaque note. Cette compétence s'acquiert en même temps que celle de la lecture. 2 ORIGINES Le système utilisé aujourd'hui est l'aboutissement de plusieurs siècles d'évolution. Les premières traces de notation musicale ont été découvertes sur des tablettes sumériennes du IXe siècle av. J.-C. Des signes cunéiformes, placés à gauche d'un poème religieux sur la Création de l'homme, semblent être destinés à fournir des indications sur la manière de chanter. Au nombre de cinq, les signes musicaux sumériens décrivaient un mode que l'on nomme pentatonique (du grec penté, « cinq «, et tonikos, « ton « ou « intonation «). Chaque degré était désigné par une syllabe : Mé (sol), Pa (ré), Dib (fa dièse), Mas (sol à l'octave supérieur), Zal (la). L'établissement de correspondances entre les signes anciens et les notes telles qu'elles sont définies dans la musique occidentale est toujours délicat. Les musiciens qui utilisaient d'autres systèmes de notations, ou plus généralement d'autres repères, avaient aussi une manière différente de distinguer les éléments musicaux. L'analyse des notations grecques révèle ainsi d'apparentes irrégularités. Une mélodie inscrite dans le tétracorde (mi, ré, do, si) était, pour le musicien grec, d&ea...

« soupir, seizième de soupir, et ainsi de suite, chacun étant le double ou la moitié de la valeur de sa voisine dans la série.

En outre, un point peut être ajouté après une note ou un soupir pour accroître sa valeur de moitié.

Chaque point supplémentaire accroît la durée de la moitié de la valeur du point précédent, de sorte qu’une valeur de note donnée peut, théoriquement, être suivie d’une série infinie de points sans jamais atteindre la valeur de la note suivante de la série (c’est-à-dire sans jamais doubler sa valeur). Comme en témoignent les noms indiquant la durée des notes, un processus d’inflation rythmique s’est produit au cours des siècles : une valeur de note donnée représente des périodes de plus en plus longues.

Ainsi, la note la plus longue de la notation moderne, la brève, tire son nom du mot latin signifiant « court », tandis que la minime (correspondant à la blanche), soit un quart de brève, provient du mot latin signifiant « le plus court » (bien que l’apparence des deux notes ait changé depuis l’époque médiévale).

Ainsi, des subdivisions toujours plus petites ont été introduites.

Au cours des deux derniers siècles, la noire a progressivement été considérée comme la valeur rythmique de base, remplaçant ainsi la blanche et la ronde qui l’avaient été avant elle. La mesure est également indiquée par la notation, notamment par une fraction de mesure, indiquant le mode de groupement des battements, placée à côté de l’armature, et par des traits verticaux (barres de mesure) séparant les différentes mesures. La fraction de mesure indique également un système d’accentuation : le premier battement d’un groupe de mesures est généralement le plus marqué.

Enfin, des symboles supplémentaires sont utilisés pour indiquer d’autres aspects de la musique (voir Rythme).

La notation complète d’un morceau de musique est appelée partition.

Toutefois, dans un orchestre, les instrumentistes jouent à partir d’une partition comportant uniquement leur partie, et seul le chef d’orchestre dispose de la partition complète. Pour indiquer la hauteur, on fait appel également au système de Helmholtz, dans lequel do 1 = do moyen ; do 2 est une octave au-dessus du do moyen ; chaque nouvelle octave porte un numéro supérieur ; do = une octave au-dessous du do moyen, Do = une octave au-dessous de cette dernière, DO (Do 1) = une octave encore au-dessous, et ainsi de suite. 5 TABLATURES Certains instruments comme le luth ou la guitare utilisent, depuis le XVI e siècle, d’autres notations, les tablatures, qui facilitent le déchiffrage.

Les tablatures sont des notations compactes, utilisant des signes, des nombres ou des lettres, indiquant généralement l’emplacement des doigts plutôt que la hauteur.

Bien connue aujourd’hui, la tablature moderne de la guitare est une petite grille dans laquelle les lignes verticales représentent les cordes et les lignes horizontales les frettes ; les points noirs marquent les emplacements des doigts. 6 NOTATIONS CONTEMPORAINES Au XXe siècle, certains compositeurs ont utilisé les plus fines ressources de la notation, en subdivisant les temps et en multipliant les changements de tempo et de mesure.

Olivier Messiaen conçut certaines de ses œuvres sur la notation qu’il faisait du chant des oiseaux.

Il insistait sur la précision qu’il apportait à sa transcription rythmique et mélodique, et attendait une grande rigueur des musiciens qui exécutaient ses œuvres. À l’opposé de cette démarche, les auteurs de compositions aléatoires, comme John Cage, qui laissent volontairement de nombreux éléments au hasard, adoptent une notation non conventionnelle utilisant des symboles et des graphiques non musicaux.

Les partitions prennent alors l’aspect de fresques, annotées de quelques indications de jeu destinées à appeler une réponse individuelle de l’exécutant.

Parmi les plus belles réalisations de ce type, tant sur le plan graphique que musical, figure la Brève Pièce de musique électronique (1957-1958) de György Ligeti.

Dans une telle notation, deux interprétations d’un même morceau ne peuvent jamais être parfaitement identiques.

Une notation intermédiaire a été inventée notamment par Witold Lutosławski.

La phrase musicale y est placée dans un cadre suivi d’une flèche, indiquant que cette phrase doit être répétée ad libitum, jusqu’au prochain signal du chef d’orchestre, soit en coordination avec un autre instrumentiste, soit indépendamment. 7 GRILLES Les notations alphabétiques étaient utilisées dans la Grèce antique et dans d’autres cultures.

Les partitions du jazz reprennent cette notation pour indiquer, sous la mélodie, la structure harmonique et, le cas échéant, quelques éléments de la ligne de basse.

Le but d’une telle notation est de laisser toute liberté à l’instrumentiste de choisir son harmonisation et de développer son sens de l’improvisation. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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