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physiquement, mais il m'avait fait l'effet d'être un gars bien.

Publié le 06/01/2014

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physiquement, mais il m'avait fait l'effet d'être un gars bien. Jusque-là, il s'était montré accommodant. Restait à savoir s'il serait encore aussi compréhensif quand je l'aurais mis au courant de tout. Je téléphonai et obtins l'adresse de la planque. Elle se trouvait à Mira Mesa, près de la base aérienne du orps des Marines de Miramar, à une quinzaine de kilomètres au nord de l'endroit où nous étions. Le plan consistait à prendre un taxi jusqu'à l'entrée de la base, où des agents nous attendraient pour nous conduire à la planque. Quand je raccrochai, Michelle me regardait d'un drôle d'air. -- Quoi ? fis-je. -- Tu as quelqu'un, en ce moment ? -- Oui. Elle grimaça et s'excusa : -- Je suis désolée. De t'avoir fait venir ici. Je hochai la tête pour signifier que je comprenais son sentiment. Nous nous regroupâmes devant la porte de la chambre, Alex donnant la main à sa mère. Il se tenait oujours loin de moi et me regardait craintivement. -- Prêts ? demandai-je. Je glissai une main sous ma veste pour relever le cran de sûreté de mon arme. -- Prêts, répondit Michelle. Alex recula de nouveau derrière elle et mon coeur se serra. Michelle m'adressa un regard signifiant « Ça va ller ». J'acquiesçai d'un hochement de tête. J'ouvris la porte, inspectai le couloir. Il était désert. J'ouvris la marche en direction des ascenseurs, pressai e bouton d'appel. Quelques instants plus tard, un ronronnement suivi d'un ping aigu annonça l'arrivée de la cabine. Je jetai un coup d'oeil à Michelle, me tournai pour faire face aux portes qui coulissaient. Il y avait du monde dans la cabine. Trois hommes en blouson et casquette noire, qui ajustaient leurs masques tandis que les portes 'ouvraient. Trois paires d'yeux froids et durs, qui s'agrandirent soudain de surprise. Je compris et réagis dans la même seconde, me jetant sur le côté pour repousser Alex et Michelle, ma ain droite plongeant vers mon pistolet, les yeux rivés aux trois types qui empoignaient leurs armes tout en se mettant à l'abri contre les cloisons de l'ascenseur. 7 -- Tirez-vous ! criai-je à Michelle en m'écartant des portes. Michelle n'avait pas attendu pour attraper Alex, le plaquer contre elle et se mettre à courir dans le couloir. Je lui emboîtai le pas, jetai un regard en arrière, vis l'un des types passer la tête hors de la cabine, le useau d'un silencieux apparaissant en même temps, et nous tirâmes ensemble. Il recula, une balle siffla à auche de ma tête et s'enfonça dans le mur du couloir. Le couloir faisait un coude derrière lequel Michelle et Alex disparaissaient déjà. Je jurai intérieurement, urieux de ne pas avoir eu d'autre choix que de la pousser sur le côté, nous condamnant ainsi à prendre cette artie du couloir et à nous éloigner de la chambre, qui se trouvait maintenant hors de portée, de l'autre côté de 'ascenseur. Je n'avais aucune idée de ce qu'il y avait après le coude. J'y parvins au moment où le tireur montrait de nouveau sa tête, cette fois au niveau de la moquette, le lingue devant et au centre. Des balles fusèrent autour de moi et je ripostai sans vraiment viser tout en tournant e coin. Je repris ma respiration et, risquant un oeil, vis un autre gars se ruer hors de la cabine et prendre osition sur un genou contre le mur du couloir tandis que ses comparses m'expédiaient une nouvelle volée de alles. L'une d'elles arracha des éclats de plâtre et de bois au mur à quelques centimètres de mon visage. Au oment où je me rejetais en arrière, je sentis quelque chose m'entailler la joue mais, ignorant la brûlure et la iqûre, je me détournai. Michelle se trouvait à cinq mètres de moi au bout du couloir, devant une porte ouverte, et me faisait signe, 'appelant d'une voix sifflante : -- Par ici ! Le dos contre le mur, je pris une autre inspiration, passai le bras au coin du couloir et tirai à deux reprises n direction de l'ascenseur avant de rejoindre Michelle. Elle franchit la porte et commença à descendre l'escalier, serrant toujours Alex contre elle. Je suivis à eculons, tout en veillant à laisser un écart entre nous pour réduire le risque qu'une balle qui me serait destinée es atteigne. Jetant de temps à autre un regard derrière moi pour ne pas rater une marche, je continuais à ouvrir la cage d'escalier au-dessus de nous. Je ne dus pas attendre longtemps pour entendre les trois types débouler derrière nous. Je les apercevais ar instants et gardais mon arme braquée vers eux, résistant à la tentation de tirer pour ne pas gaspiller mes unitions. Pour ne pas m'offrir de cibles faciles, ces gros salopards longeaient les murs, ne se penchant paressus la rampe que pendant une fraction de seconde, le temps de lâcher quelques balles. Apparemment, eux 'avaient pas de soucis d'intendance... Nous dévalâmes ainsi les six étages aussi vite que possible puis ichelle et moi fîmes irruption dans le hall de l'hôtel, au rez-de-chaussée. Agitant mon arme, je braillai « Tout le monde à terre ! » tandis que nous traversions le vaste espace en ourant vers la sortie. Il y avait peu de gens dans le hall et les quelques personnes qui s'y trouvaient tournèrent ers nous des regards médusés ; certaines détalèrent en hurlant tandis que d'autres demeuraient clouées sur lace. Au moment où nous passions devant l'ascenseur, les portes s'ouvrirent, un des trois hommes en sortit, e retrouva dans nos pattes. Michelle l'esquiva avec l'habileté d'un trois-quarts aile et continua à courir, me aissant le soin de m'occuper de lui. Je le percutai violemment, mon avant-bras levé heurtant sa mâchoire, la orce du coup le projetant à terre. Il lâcha son arme et je parvins à la pousser au loin du pied, sans ralentir ni uitter le sillage de Michelle. Nous nous retrouvâmes dehors sur le parvis de l'hôtel. Il jouxtait un parking de taille moyenne où les clients e garaient eux-mêmes, faute de service de voiturier. Haletant, le coeur cognant furieusement contre ma cage horacique, j'inspectai le parking et repérai aussitôt ce que je pensais bien y trouver : une camionnette, blanche, arée face à l'entrée de l'hôtel, avec à l'intérieur une silhouette, celle d'un quatrième type qui ouvrit sa portière t descendit en trombe dès qu'il nous vit. -- Par ici ! fis-je en entraînant Michelle dans l'autre direction. Une voiture s'engagea alors dans le parking et roula vers un emplacement libre. -- Là, dis-je à Michelle, le bras tendu vers la berline bleue. Cette voiture. Fonce ! Elle s'élança tandis que je couvrais nos arrières et nous passions devant une rangée de véhicules garés quand une nouvelle pluie de balles crépita, perçant des carrosseries, faisant éclater un pare-brise juste derrière nous. Je me retournai et ripostai aux deux tueurs qui se ruaient vers nous. Nous arrivâmes à la Ford au moment où son chauffeur, un chauve bedonnant serré dans un costume, en descendait, effaré. -- Donne-moi tes clés ! lui intimai-je en lui enfonçant le canon de mon pistolet dans la joue pour ne pas le laisser plus longtemps dans l'indécision. Le pauvre gars me tendit le trousseau du bout des doigts, je m'en emparai et l'écartai de la voiture en lui enjoignant : -- Allonge-toi ! Il se coucha aussi sec par terre et je criai à Michelle, tout en déverrouillant les portières : -- Monte ! Michelle poussa Alex entre les sièges avant, vers l'arrière de la voiture, et s'apprêtait à y monter quand je vis l'un des tireurs relever la tête de derrière le véhicule qui le dissimulait et nous viser. Je braquai mon arme, nous fîmes feu en même temps. Une lame de frayeur me perça le coeur quand, tournant la tête sur le côté, je vis Michelle tituber. Et aussi une petite tache sombre grandir sur sa poitrine. -- Mich ? Sans répondre, elle disparut à l'intérieur de la voiture, rejoignant Alex à l'arrière. Je jurai en moi-même, sachant ce qui venait d'arriver, sachant que c'était grave, une balle dans cette partie du corps, là où un coeur, des poumons et d'autres organes vitaux, vulnérables, étaient pressés les uns contre les autres. Mais je ne pouvais rien y faire pour le moment, excepté nous sortir de là. Je m'empressai de démarrer, passai la marche arrière, regardai par-dessus mon épaule en lançant la Ford hors de son emplacement. Je ne pus que jeter un bref coup d'oeil à Michelle mais ce que je vis d'elle m'enfonça un pic à glace dans les tripes. Elle avait les yeux écarquillés de peur et d'angoisse, le visage luisant de sueur. -- Bon Dieu, Mich, fis-je d'une voix rauque. Elle baissa les yeux vers sa blessure, les leva vers moi et arrima son regard au mien, l'air perdue. Elle tenta de dire quelque chose et sa bouche remua d'abord en silence, puis elle parvint à articuler : -- Je suis... Putain, Sean, je suis touchée. Derrière elle, à travers la lunette arrière, je vis les deux tueurs approcher. Celui de droite, le salaud qui avait blessé Michelle, avançait avec difficulté, une main sur son épaule. Apparemment, ma balle l'avait touché, mais une fraction de seconde trop tard pour Michelle. Je n'avais pas l'intention de lui laisser une deuxième chance. -- Accroche-toi, lançai-je à Michelle. J'appuyai sur l'accélérateur comme si j'essayais de passer mon pied à travers le plancher, expédiant la Ford droit sur les deux hommes. Le premier réussit à éviter la charge en se jetant par-dessus le capot d'une autre voiture mais celui dont je voulais vraiment la peau n'était plus assez agile. L'arrière de la Ford le percuta, le poussant sur quelques mètres avant de l'écraser contre le flanc d'un autre véhicule, broyant la partie inférieure de son corps dans un craquement liquide qui me ravit. Puis je repassai en marche avant et sortis en trombe du parking de l'hôtel, tournai sèchement à droite dans un crissement de pneus avant de dévaler l'avenue du front de mer, tout en jetant de temps à autre un regard derrière moi, vers Michelle et Alex.

« 7 — Tirez-vous !criai-je àMichelle enm’écartant desportes. Michelle n’avaitpasattendu pourattraper Alex,leplaquer contreelleetse mettre àcourir danslecouloir. Je luiemboîtai lepas, jetaiunregard enarrière, visl’un des types passer latête hors delacabine, le museau d’unsilencieux apparaissant enmême temps, etnous tirâmes ensemble.

Ilrecula, uneballe sifflaà gauche dema tête ets’enfonça danslemur ducouloir. Le couloir faisaituncoude derrière lequelMichelle etAlex disparaissaient déjà.Jejurai intérieurement, furieux denepas avoir eud’autre choixquedelapousser surlecôté, nous condamnant ainsiàprendre cette partie ducouloir etànous éloigner delachambre, quisetrouvait maintenant horsdeportée, del’autre côtéde l’ascenseur.

Jen’avais aucune idéedecequ’il yavait après lecoude. J’y parvins aumoment oùletireur montrait denouveau satête, cette foisauniveau delamoquette, le flingue devant etau centre.

Desballes fusèrent autourdemoi etjeripostai sansvraiment visertoutentournant le coin.

Jerepris marespiration et,risquant unœil, visunautre garsseruer hors delacabine etprendre position surungenou contrelemur ducouloir tandisquesescomparses m’expédiaient unenouvelle voléede balles.

L’uned’elles arracha deséclats deplâtre etde bois aumur àquelques centimètres demon visage.

Au moment oùjeme rejetais enarrière, jesentis quelque chosem’entailler lajoue mais, ignorant labrûlure etla piqûre, jeme détournai. Michelle setrouvait àcinq mètres demoi aubout ducouloir, devantuneporte ouverte, etme faisait signe, m’appelant d’unevoixsifflante : — Par ici! Le dos contre lemur, jepris une autre inspiration, passailebras aucoin ducouloir ettirai àdeux reprises en direction del’ascenseur avantderejoindre Michelle. Elle franchit laporte etcommença àdescendre l’escalier,serranttoujours Alexcontre elle.Jesuivis à reculons, toutenveillant àlaisser unécart entre nouspourréduire lerisque qu’une ballequime serait destinée les atteigne.

Jetantdetemps àautre unregard derrière moipour nepas rater unemarche, jecontinuais à couvrir lacage d’escalier au-dessus denous. Je ne dus pasattendre longtemps pourentendre lestrois types débouler derrièrenous.Jeles apercevais par instants etgardais monarme braquée verseux, résistant àla tentation detirer pour nepas gaspiller mes munitions.

Pournepas m’offrir decibles faciles, cesgros salopards longeaient lesmurs, nesepenchant par- dessus larampe quependant unefraction deseconde, letemps delâcher quelques balles.Apparemment, eux n’avaient pasdesoucis d’intendance… Nousdévalâmes ainsilessixétages aussiviteque possible puis Michelle etmoi fîmes irruption danslehall del’hôtel, aurez-de-chaussée. Agitant monarme, jebraillai «Tout lemonde àterre !» tandis quenous traversions levaste espace en courant verslasortie.

Ilyavait peudegens danslehall etles quelques personnes quis’ytrouvaient tournèrent vers nous desregards médusés ;certaines détalèrent enhurlant tandisqued’autres demeuraient clouéessur place.

Aumoment oùnous passions devantl’ascenseur, lesportes s’ouvrirent, undes trois hommes ensortit, se retrouva dansnospattes.

Michelle l’esquiva avecl’habileté d’untrois-quarts aileetcontinua àcourir, me laissant lesoin dem’occuper delui.

Jelepercutai violemment, monavant-bras levéheurtant samâchoire, la force ducoup leprojetant àterre.

Illâcha sonarme etjeparvins àla pousser auloin dupied, sansralentir ni quitter lesillage deMichelle. Nous nousretrouvâmes dehorssurleparvis del’hôtel.

Iljouxtait unparking detaille moyenne oùles clients se garaient eux-mêmes, fautedeservice devoiturier.

Haletant, lecœur cognant furieusement contremacage thoracique, j’inspectaileparking etrepérai aussitôt ceque jepensais bienytrouver :une camionnette, blanche, garée faceàl’entrée del’hôtel, avecàl’intérieur unesilhouette, celled’unquatrième typequiouvrit saportière et descendit entrombe dèsqu’il nous vit. — Par ici!fis-je enentraînant Michelledansl’autre direction. Une voiture s’engagea alorsdans leparking etroula versunemplacement libre. — Là, dis-je àMichelle, lebras tendu verslaberline bleue.Cettevoiture.

Fonce! Elle s’élança tandisquejecouvrais nosarrières etnous passions devantunerangée devéhicules garés quand unenouvelle pluiedeballes crépita, perçant descarrosseries, faisantéclater unpare-brise justederrière nous.

Jeme retournai etripostai auxdeux tueurs quiseruaient versnous. Nous arrivâmes àla Ford aumoment oùson chauffeur, unchauve bedonnant serrédansuncostume, en descendait, effaré. — Donne-moi tesclés !lui intimai-je enluienfonçant lecanon demon pistolet danslajoue pour nepas le laisser pluslongtemps dansl’indécision. Le pauvre garsmetendit letrousseau dubout desdoigts, jem’en emparai etl’écartai delavoiture enlui enjoignant : — Allonge-toi ! Il se coucha aussisecparterre etjecriai àMichelle, toutendéverrouillant lesportières : — Monte !. »

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