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=> t ableau : Ag ir AGITER v.

Publié le 29/04/2014

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=> t ableau : Ag ir AGITER v. t r. e st un emprunt (XIIIe s.) au latin agitare, fréquentatif et intensif de agere (-> agir), q ui signifie « agir beaucoup et souvent » et d'abord « pousser avec force » ; son composé cogitare (coagitare) correspond à « remuer des pensées » (-> cogiter). ? Le verbe apparaît en contexte matériel, à propos de substances, en alchimie. ? Il se dit abstraitement pour « troubler (qqn), exciter » (1550 ; emploi usuel au XVIIe s.), « débattre, discuter (un problème) » (fin XVIe s.). ? Le pronominal s'agiter (mil. XVIIe s.) se dit spécialement des personnes pour « montrer une grande activité, un peu désordonnée » et, en parlant d'abstractions, « être en discussion ». ? Sous la Révolution, probablement d'après agitateur e t agitation, le verbe prend la valeur de « pousser à la révolte » (1797). ? En argot, les agiter (les jambes) a signifié « courir, s'enfuir » (1917). ? Le participe passé AGIT É, ÉE e st adjectivé (attesté fin XVIIIe s.), puis substantivé en parlant des personnes, spécialement en parlant d'un aliéné (1867, chez Baudelaire). L'expression agité du bocal* suppose une excitation anormale. AGIT AT ION n. f ., e mprunt (1355) au dérivé latin agitatio, signifie « mouvement vif et irrégulier » (1354), « trouble politique ou social » (1538) et « trouble de l'esprit » (XVIe s., Montaigne) et correspond en général aux emplois du verbe. ? AGIT AT EUR, T RICE n. e st un emprunt au dérivé latin agitator « cocher » (qui pousse les chevaux). Entré en français en 1520, le mot est oublié et revient de l'anglais en 1687 dans un sens politique, pour « représentant (agent) des soldats, dans l'armée du Parlement anglais ». ? Il prend son sens moderne, se substituant à factieux e n 1792 (selon Robespierre lui-même), et s'emploie comme adjectif (1793). ? En sciences, il désigne depuis 1838 (Péclet) un instrument pour agiter un liquide. ? ? AGIT AT O a dv. e st un emprunt au vocabulaire italien de la musique (1791), substantivé vers 1850, à propos d'un mouvement très animé. ? Quant à AGIT -PROP n. f ., c'est un emprunt du XXe s. (1927) à un composé russe où agit représente le français agitation e t prop le mot propagande. AGNEAU n. m. e st issu, d'abord sous la forme anel (XIe s.), puis aignel (déb. XIIe s.) et agneau (XIIIe s.), du latin agnellus, d iminutif de agnus « agneau » (« mouton » se dit ovis ; -> ovin ). Agnus remonte à l'indoeuropéen, comme le grec amnos (-> amnios) ; c'est l'un des deux noms du jeune animal, l'autre ayant donné vervex (-> brebis). En latin chrétien, agnus e ntre dans la symbolique L religieuse (agnus Dei). ? Le mot, qui a de nombreuses variantes en ancien français, possède le sens du latin et signifie aussi (XIIIe s.) « fourrure d'agneau ». Il se spécialise aussi en boucherie (1694, manger de l'agneau). ? Le sens religieux est repris du latin chrétien (1289) à propos du Christ, appelé aussi agneau de Dieu (1550 ; aignel, XVe s.), agneau de Pâques (XIIe s., aignel) et aignel (XIVe s.) puis agneau pascal (XVe s.) sont usuels. ? L'image de l'animal, comme celle du mouton, servant d'emblème, on a parlé de monnaie a l'aignel d 'où un agnel (1310), et le mot s'emploie aussi en blason (in F uretière, 1690). ? Les usages figurés concernent un animal docile (1690), une personne très douce (aignial une fois au XVe s. ; agneau, courant à partir du XVIIe s.), avec l'appellatif familier mes agneaux ! (1871, Zola, in T. L. F.). ? La forme AGNEL se rencontre par archaïsme ou au sens de « monnaie » (en histoire) et le féminin AGNELLE n. f . (aignelle, XVIe s.) « agneau femelle » est rare. ? Les dérivés sont formés sur l'ancienne forme agnel. AGNELER v. int r. (aigneler, v. 1180) signifie « mettre bas » en parlant de la brebis ; d'où AGNELAGE n. m. (1840) après AGNÈLEMENT n. m. (1571). ? Le diminutif AGNELET n. m. (1177, aignelet) signifie « petit agneau » et spécialement, de agnel d ans ce sens, « monnaie d'or » (1356) ; il est archaïque ou historique. ? AGNELIN n. m., après avoir désigné (av. 1200) le jeune agneau dans piax (peaux) d 'aingnelins, s'applique par métonymie à la peau ; comme adjectif (XIIIe s.), il qualifie ce qui provient de l'agneau (laine, cuir...). ? AGNELINE n. f ., substantivation de agnelin au féminin (XIIe s.), désigne la première laine de l'agneau. ? ? Le latin agnus, q ui avait donné en ancien français agne (XIIe -XVe s.), a fourni l'emprunt AGNUS DEI n. m. « agneau de Dieu » désignant une médaille (1360), puis une image de piété (1690) et en français moderne la prière commençant par ces mots (1721), formant une partie de la messe chantée. AGNOSTIQUE a dj. e st un emprunt (1884, agnostic) à l'anglais agnostic, formé par Thomas Huxley en 1869, préfixé avec a- privatif (-> 2 a-), d e g nostic (1585), qui correspond au français g nostique (-> gnose). Agnostic e st formé en anglais sur le modèle du grec agnôstos « inconnu », dans l'allusion de saint Paul à l'autel d'Athènes dédié « au dieu inconnu » (agnôstô? theô? ). ? Le mot qualifie une personne qui considère que l'absolu, et donc toute opinion religieuse certaine, est inaccessible à l'homme. Il est aussi substantivé (av. 1909). ? AGNOST ICISME n. m. e st emprunté (1884) au dérivé anglais agnosticism (Th. Huxley) et désigne la position philosophique des agnostiques. AGNUS -CASTUS n. m., n om d'une plante méditerranéenne du genre vitex, n 'a rien à voir étymologiquement avec l'agneau. C'est un mot emprunté (1456) au latin savant, où agnus représente le grec agnos (d'origine inconnue), nom d'une plante dont les femmes jonchaient leurs lits lors des fêtes des Thesmophories pour rester chastes. C astus « chaste* » est la traduction du grec hagnos « sacré » (apparenté à hagios), puis « chaste », et confondu avec le premier. Emblème de la chasteté pour les Anciens, il a pu évoquer l'agneau divin pour les chrétiens et a dès lors été compris comme le latin agnus « agneau ». ? Le mot, en botanique, a conservé le sens de l'étymon. AGNUS DEI -> AGNEAU -AGOGUE -> MYST AGOGUE, PÉDAGOGUE AGONIE n. f . e st un emprunt au latin chrétien agonia « angoisse », du grec agônia. C e dernier vient du verbe agein « pousser (à l'origine, un troupeau) », « mener », qui, comme le latin agere (-> acte), appartient à une importante famille indoeuropéenne. Il a pour dérivé agôn « assemblée » et spécialement « assemblée de jeux ; lutte ». Agônia, q ui n'a plus aucun rapport avec le sens originel de cette famille de mots, est passé d'« exercice, lutte » à « angoisse ». ? Le français agonie (1546), précédé par la forme héritée aigoine, agone (XIe -XIIIe s.), se spécialise par l'expression l'agonie (« la lutte, l'angoisse ») d e la mort (Montaigne), d'où au XVIIe s. agonie au sens moderne, « extrême fin de la vie, moments qui précèdent la mort », aussi au figuré (v. 1780) « décadence extrême ». ? Le dérivé AGONER v. t r., « jeter dans l'angoisse » (XIIIe -XIVe s.), a rapidement disparu. d 'abord « combattre » (XIVe s.) puis « entrer en agonie » (fin XVIe s.), est emprunté au latin chrétien agonizare, d u dérivé grec agonizesthai « lutter ». ? C e verbe a pour dérivé AGONISANT , ANT E p . prés. adject ivé (1587), puis substantivé (1680), pour qualifier et désigner une personne qui va mourir. Le mot est surtout employé dans un contexte religieux (prière aux agonisants). L'adjectif est aussi figuré (J. de Maistre), comme le verbe. ? 1 AGONISER v . t r., ?

« ⇒ ta ble au : Agir A G IT E R v.

t r. e st u n e m pru n t ( XIII e s .) a u l a ti n ag ita re , f ré q uen ta ti f e t i n te n sif d e ag ere (→ a g ir ), q ui sig nif ie « a g ir b eau co up e t s o uven t » e t d 'a b ord « p ousse r a v ec f o rc e » ; s o n c o m posé co g ita re ( c o - ag ita re ) c o rre sp on d à « r e m uer d es p en sé e s » (→ c o g ite r). ❏ L e v erb e a p para ît e n c o n te xte m até rie l, à p ro pos d e s u bsta n ce s, e n a lc him ie .

◆ I l s e d it ab str a ite m en t p our « tr o uble r ( q qn), e xcite r » ( 1 550 ; e m plo i u su el a u XV II e s .) , « d éb attr e , d is c u te r (u n p ro blè m e) » ( fin XV I e s .) .

◆ L e p ro n om in al s'a g ite r ( m il.

XV II e s .) s e d it s p écia le m en t d es pers o n nes p our « m on tr e r u n e g ra n de a cti v ité , u n p eu d éso rd on née » e t, e n p arla n t d 'a b str a cti o n s, « ê tr e e n d is c u ssio n » .

◆ S ous l a R év olu ti o n , p ro bab le m en t d 'a p rè s ag ita te ur e t ag ita ti o n , l e v erb e pre n d l a v ale ur d e « p ousse r à l a r é v olte » ( 1 797).

◆ E n a rg ot, le s a g ite r ( le s j a m bes) a s ig nif ié « c o urir , s 'e n fu ir » ( 1 917). ❏ L e p arti c ip e p assé AG IT É , ÉE e st a d je cti v é ( a tte sté f in XV III e s .) , p uis s u bsta n ti v é e n p arla n t d es pers o n nes, s p écia le m en t e n p arla n t d 'u n a lié n é ( 1 867, c he z B au d ela ir e ).

L 'e xpre ssio n ag ité d u bocal* s u ppose u n e e xcita ti o n a n orm ale . ■ A GIT AT IO N n.

f ., e m pru n t ( 1 355) a u d ériv é l a ti n ag ita ti o , s ig nif ie « m ouvem en t v if e t ir ré g ulie r » ( 1 354), « tr o uble p oliti q ue o u s o cia l » ( 1 538) e t « tr o uble d e l 'e sp rit » ( XV I e s ., Mon ta ig ne) e t c o rre sp on d e n g én éra l a u x e m plo is d u v erb e. ■ A GIT AT EU R , TRIC E n. e st u n e m pru n t a u d ériv é l a ti n ag ita to r « c o che r » ( q ui p ousse l e s che vau x).

E ntr é e n f ra n çais e n 1 520, l e m ot e st o ublié e t r e vie n t d e l 'a n gla is e n 1 687 d an s u n se n s p oliti q ue, p our « r e pré se n ta n t ( a g en t) d es s o ld ats , d an s l 'a rm ée d u P arle m en t a n gla is » .

◆ Il p re n d s o n s e n s m od ern e, s e s u bsti tu an t à fa cti e ux e n 1 792 ( s e lo n R obesp ie rre l u i- m êm e), e t s'e m plo ie c o m me a d je cti f ( 1 793).

◆ E n s c ie n ce s, i l d ésig ne d epuis 1 838 ( P écle t) u n i n str u m en t pour a g ite r u n l iq uid e. ◈ A GIT AT O adv. e st u n e m pru n t a u v ocab ula ir e i ta lie n d e l a m usiq ue ( 1 791), s u bsta n ti v é v ers 1 850, à pro pos d 'u n m ouvem en t tr è s a n im é. ◈ Q uan t à AG IT - PRO P n.

f ., c 'e st u n e m pru n t d u XX e s .

( 1 927) à u n c o m posé r u sse o ù ag it r e pré se n te l e fra n çais ag ita ti o n e t pro p l e m ot pro pag an de. L AG NEAU n.

m . e st i s su , d 'a b ord s o us l a f o rm e an el ( XI e s .) , p uis aig nel ( d éb .

XII e s .) e t ag neau ( XIII e s .) , d u l a ti n ag nellu s, d im in uti f d e ag nus « a g neau » ( « m outo n » s e d it ovis ; → o vin ).

Agnus re m on te à l 'i n doeuro pée n , c o m me l e g re c am nos (→ a m nio s) ; c 'e st l 'u n d es d eux n om s d u j e un e an im al, l 'a u tr e a y an t d on né verv ex (→ b re bis ). E n l a ti n c hré ti e n , ag nus e n tr e d an s l a s y m boliq ue. »

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