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Usage du terme: BADAUD, -AUDE, substantif et adjectif.

Publié le 01/11/2015

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Usage du terme: BADAUD, -AUDE, substantif et adjectif. I.— Emploi comme substantif. A.— Celui, celle qui s'arrête dans ses flâneries à regarder les spectacles les plus quelconques, en s'étonnant de tout, en admirant tout. Les badauds de Paris (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845); faire attrouper les badauds (Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878); c'est un vrai badaud, une vraie badaude (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)) : Ø 1.... il [Chèbe] était devenu (...) un véritable oisif prenant le goût de la flâne, un badaud. ALPHONSE DAUDET, Fromont jeune et Risler aîné, 1874, page 18. Ø 2. Des escamoteurs, des hercules arrivaient, qui étalaient sur la terre de l'avenue un tapis mangé d'usure. Alors, les badauds s'attroupaient, un cercle se formait, tandis que le saltimbanque, au milieu, jouait des muscles dans son maillot fané. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 713. B.— Personne un peu sotte, manquant de jugement et de personnalité, qui croit tout ce qu'on lui dit, et s'empresse de suivre les idées des autres : Ø 3. La position accidentelle du prince de Bénévent lui a permis de s'attribuer la puissance d'avoir renversé Napoléon et l'honneur d'avoir rétabli Louis XVIII; moi-même, comme tous les badauds, n'ai-je pas été assez niais pour donner dans cette fable! FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 563. Ø 4.... Théophile Gautier possédait (...) cette fameuse qualité que les badauds de la critique s'obstinent à lui refuser : le sentiment. CHARLES BAUDELAIRE, L'Art romantique, 1867, page 538. II.— Emploi adjectival. [En parlant de pers] A.— Qui manifeste une curiosité toujours en éveil et un peu niaise. C'est un homme très badaud (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932); curiosité badaude (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)) : Ø 5. Antoine (...) ouvre une bouche badaude et part d'un jeune éclat de rire. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Ingénue libertine, 1909, page 105. Ø 6. Car le peuple de Paris est tant sot, tant badaud et tant inepte de nature, qu'un bateleur (...) assemblera plus de gens que ne ferait un bon prêcheur évangélique. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Rabelais, 1924, page 45. B.— Qui manifeste un esprit crédule et conformiste : Ø 7. Aux yeux de l'immense et badaude majorité, la fugue est un morceau de musique impardonnable. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Correspondance, tome 1, 1842, page 304. — Par exagération. Sot, bête : Ø 8. Quoi de plus difficile que d'apprendre à lire, et cependant les plus badauds savent lire. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Correspondance, tome 1, 1842 page 44. Remarque : Badaud, benêt, nigaud, niais. " Le badaud est celui qui baye aux corneilles, qui s'arrête à toute chose, comme s'il n'avait jamais rien vu; le niais, comme le jeune oiseau qui sort pour la première fois de son nid, est sans expérience, et, en quoi que ce soit, il ne sait comment s'y prendre; le benêt est une créature bénite, simple, et qui fait ou croit tout ce qu'on veut. Le nigaud est celui qui s'attrape à toute chose, et qu'aussi par toute chose on attrape " (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ)

« CHARLES BAUDELAIRE, L'Art romantique, 1867, page 538.

II.? Emploi adjectival.

[En parlant de pers] A.? Qui manifeste une curiosit? toujours en ?veil et un peu niaise.

C'est un homme tr?s badaud (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835-1932); curiosit? badaude (Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise (ADOLPHE HATZFELD, ARS?NE DARMESTETER))?: ? 5.

Antoine (...) ouvre une bouche badaude et part d'un jeune ?clat de rire. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Ing?nue libertine, 1909, page 105.

? 6.

Car le peuple de Paris est tant sot, tant badaud et tant inepte de nature, qu'un bateleur (...) assemblera plus de gens que ne ferait un bon pr?cheur ?vang?lique. ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Rabelais, 1924, page 45.

B.? Qui manifeste un esprit cr?dule et conformiste?: ? 7.

Aux yeux de l'immense et badaude majorit?, la fugue est un morceau de musique impardonnable. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Correspondance, tome 1, 1842, page 304.

? Par exag?ration.

Sot, b?te?: ? 8.

Quoi de plus difficile que d'apprendre ? lire, et cependant les plus badauds savent lire. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Correspondance, tome 1, 1842 page 44.

Remarque : Badaud, ben?t, nigaud, niais.

" Le badaud est celui qui baye aux corneilles, qui s'arr?te ? toute chose, comme s'il n'avait jamais rien vu; le niais, comme le jeune oiseau qui sort pour la premi?re fois de son nid, est sans exp?rience, et, en quoi que ce soit, il ne sait comment s'y prendre; le ben?t est une cr?ature b?nite, simple, et qui fait ou croit tout ce qu'on veut.

Le nigaud est celui qui s'attrape ? toute chose, et qu'aussi par toute chose on attrape " (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRAN?AISE (?MILE LITTR?). »

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