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Vocabulaire: CHARMANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 10/11/2015

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Vocabulaire: CHARMANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de charmer* II.— Adjectif. A.— Qui a du charme, qui plaît extrêmement, qui exerce un attrait puissant sur les sens, l'affectivité ou l'esprit. — Courant. Le Prince Charmant des contes de fées. Le jeune homme, paré de toutes les qualités dont rêve une jeune fille. Je ramènerai de ma course le prince charmant de tes rêves (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Empreinte, 1896, page 159 ). B.— Aimable, agréable. Rien n'est plus agréable et charmant que ce jeune homme! On l'aime tout de suite (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1879, page 303 ). Elle était charmante de douceur, de mots tristes et délicieux quand on plaignait devant elle la pauvreté d'Albertine (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 923) : Ø 1. C'est un magnifique et charmant spectacle que Paris, et le Paris d'alors surtout, vu du haut des tours Notre-Dame aux fraîches lueurs d'une aube d'été. VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 560. Ø 2. « Il a l'air charmant, dis-je. — Exquis, délicieux, pas pion pour un sou, fantaisiste, léger, ma femme l'adore, moi aussi! » MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 902. PARADIGMES. et SYNTAXE : a) Adorable, affable, amical, délicat, doux, gentil, gracieux, ravissant b) Charmant accueil, ami, bouquet, caractère, conteur, causeur, danseur, garçon, livre, pays, paysage, poète; une charmante fontaine, idylle, image, lettre, promenade; aisance, amabilité, cordialité, délicatesse, douceur, hospitalité, humeur, maladresse, modestie, naïveté, plaisanterie, rêverie, simplicité charmante; amie, compagnie, créature, femme, figure, société charmante; arbre, bijou, caprice, corps, couple, effet, esprit, geste, mot, rêve, rire, sourire, souvenir charmant; une causerie charmante; une charmante petite place; heures, illusions, nuits, paroles, soirées charmantes; charmantes aquarelles, fantaisies, poésies, statuettes; être charmant de jeunesse, de verve; être charmant(e) pour quelqu'un; se montrer charmant(e) avec quelqu'un; avoir des mots charmants; plus charmante que jamais; le, la plus charmant(e) des hommes, des femmes. — Courant. Exprime l'admiration : Ø 3. Quant à l'éloge, il se réduisait au redoublement du mot charmant!... « C'est charmant! » était le positif de son admiration... Mais : « Charmant! charmant! charmant! » il fallait retirer l'échelle, on atteignait au ciel de la perfection. HONORÉ DE BALZAC, Les Paysans, 1844-50, page 275. — Par antiphrase, ironiquement. Extravagant, désagréable. Depuis la fin de février, j'ai écrit cinquante-trois pages! Quel charmant métier! Quelle crème fouettée à battre, qui vaut des marbres à rouler! (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 252 ). — Voilà tout le plaisir que vous cause mon retour! reprit Mme. Rezeau. Eh bien! ça va être charmant (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 34 ). Remarque : L'adjectif charmant s'est affadi encore davantage que le substantif charme ou le verbe charmer. L'emploi ironique est devenu fréquent. — Emploi comme substantif. Ces nuances du Beau, le gracieux, le joli, le charmant (ANTELME-ÉDOUARD CHAIGNET, Les Principes de la science du beau, 1860, pages 232-233 ). Son esprit avait du singulier et du charmant (OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 233) : Ø 4.... Elle avait un collier de perles fines et un châle qui était un cachemire rouge d'une beauté étrange. Les palmes, au lieu d'être en couleur, étaient brodées en or et en argent, et traînaient sur ses talons; de sorte qu'elle avait le charmant à son cou et l'éblouissant à ses pieds. VICTOR HUGO, Choses vues, 1885, page 203. — Courant, familier. Ma charmante. Expression affectueuse voisine de ma belle, ma bonne, ma douce. Mais d'abord, en ce lieu, par ce temps, Que faites-vous ici, ma charmante? (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, L'Alchimiste, 1839, V, 1, page 274 ). — Argot. La gale. La charmante y fait gratter bien des mains (LÉON VIDAL, 1833 dans Les excentricités du langage français (LORÉDAN LARCHEY) 1861, page 77 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin charmantage. Manière charmante. Le charmantage de leur ronde (Francis Jammes, De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir, 1898, page 237). Forme dérivée du verbe "charmer" CHARMER, verbe transitif. A.— Vieilli. Soumettre à un charme, à un pouvoir magique. synonymes : enchanter, ensorceler, envoûter. Les Muses charment Amphion endormi, prodiguent sur lui des gestes d'enchantement (PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 97) : Ø 1. « Ô Monsieur Patience! criait l'enfant en joignant les mains, ne me maudissez pas, ne me charmez pas, ne me donnez pas de maladie ». AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Mauprat, 1837, page 37 dans L. VINCENT, La Langue et le style rustiques de George Sand dans les « romans champêtres », 1916, page 197. — Par analogie. Charmer les oiseaux, les serpents, les tigres. Charmer la fureur des loups (PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, Le Chasseur et la laitière, tome 3, 1829, page 189 ). — Par extension. Enchaîner, leurrer, tromper. On peut charmer l'impatience de généreux coursiers en leur donnant à mâcher un frein d'or (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 778 ). Telles sont les chimères qui charment et égarent au matin de la vie (MARIE-JEANNE DURRY, Gérard de Nerval et le mythe, 1956, page 159) : Ø 2. La rêverie attire, enjôle (...) puis fait de vous son complice. Elle vous met de moitié dans les tricheries qu'elle fait à la conscience. Elle vous charme. Puis vous corrompt. VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 2, 1869, page 146. B.— Briser les effets d'un charme; endormir, calmer, apaiser. SYNTAXE : Charmer la fièvre, la maladie de quelqu'un. [Sylvinet à Fadette] — (...) vous êtes grande remégeuse, et vous savez charmer la maladie (G. SAND, La Petite Fadette, 1849, page 319). — Par métaphore. Charmer sa misère, ses tourments; charmer l'ennui, la mélancolie, la solitude de quelqu'un. — Populaire. Charmer le cabot. " Fermer la gueule à un chien en lui jetant une boulette empoisonnée ou quelque morceau de viande " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). Charmer la volaille. " Empêcher, par un moyen quelconque, les poules de crier quand on les vole " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). Charmer les puces. " S'enivrer. L'ivrogne, ne sentant plus la piqûre des puces, ou n'ayant pas la force de se gratter, les laisse s'ébattre à leur aise " (Dictionnaire de la langue verte (HECTOR FRANCE) 1907). C.— Enchanter, émerveiller. Synonymes : captiver, séduire, plaire. SYNTAXE : Charmer l'oreille, les yeux de quelqu'un; charmer l'âme, l'esprit, l'imagination de quelqu'un; charmer les jours, les loisirs de quelqu'un. Mes filles embellissent et charment ma vie (MAINE DE BIRAN, Journal, 1819, page 233). « Weber me charmait jusqu'à l'extase, » écrit-il dans ses Souvenirs (R. DUMESNIL, Histoire illustrée du théâtre lyrique, 1953, page 136) : Ø 3.... il met tout en oeuvre avec plus de faste que de discernement. Pour lui, charmer c'est éblouir, c'est surprendre,... EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture. 1872, page 185. Ø 4.... enfin c'était une volupté déjà étrange, (...) à céder à la fascination de l'eau. L'eau qui m'a toujours attiré, séduit, pris, charmé... PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 12. Ø 5. Les gosses comprennent très tôt que l'important pour eux c'est d'être mignon et de nous plaire. Leur coquetterie s'éveille en même temps que la conscience. Ils s'initient d'abord à leur métier qui est de charmer ce monstre : la grande personne. Quelles flatteries, dans les petites classes, à l'égard du maître! FRANÇOIS MAURIAC, Journal 2, 1937, page 191. — Emploi pronominal. Françoise se reprit à se charmer de l'avenir qu'elle lui imaginait [à Xavier] (SIMONE DE BEAUVOIR, L'Invitée, 1943, page 113 ). — Au passif, courant, mais moins usuel que enchanté. Être très heureux. Je suis charmé de faire votre connaissance, de vous voir.

« humeur, maladresse, modestie, na?vet?, plaisanterie, r?verie, simplicit? charmante; amie, compagnie, cr?ature, femme, figure, soci?t? charmante; arbre, bijou, caprice, corps, couple, effet, esprit, geste, mot, r?ve, rire, sourire, souvenir charmant; une causerie charmante; une charmante petite place; heures, illusions, nuits, paroles, soir?es charmantes; charmantes aquarelles, fantaisies, po?sies, statuettes; ?tre charmant de jeunesse, de verve; ?tre charmant(e) pour quelqu'un; se montrer charmant(e) avec quelqu'un; avoir des mots charmants; plus charmante que jamais; le, la plus charmant(e) des hommes, des femmes.

? Courant.

Exprime l'admiration?: ? 3.

Quant ? l'?loge, il se r?duisait au redoublement du mot charmant!...

? C'est charmant! ? ?tait le positif de son admiration...

Mais?: ? Charmant! charmant! charmant! ? il fallait retirer l'?chelle, on atteignait au ciel de la perfection. HONOR? DE BALZAC, Les Paysans, 1844-50, page 275.

? Par antiphrase, ironiquement.

Extravagant, d?sagr?able.

Depuis la fin de f?vrier, j'ai ?crit cinquante-trois pages! Quel charmant m?tier! Quelle cr?me fouett?e ? battre, qui vaut des marbres ? rouler! (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 252 ).

? Voil? tout le plaisir que vous cause mon retour! reprit Mme.

Rezeau.

Eh bien! ?a va ?tre charmant (HERV? BAZIN, Vip?re au poing, 1948, page 34 ).

Remarque?: L'adjectif charmant s'est affadi encore davantage que le substantif charme ou le verbe charmer. L'emploi ironique est devenu fr?quent.

? Emploi comme substantif.

Ces nuances du Beau, le gracieux, le joli, le charmant (ANTELME-?DOUARD CHAIGNET, Les Principes de la science du beau, 1860, pages 232-233 ).

Son esprit avait du singulier et du charmant (OSCAR VLADISLAS DE LUBICZ-MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, page 233) : ? 4....

Elle avait un collier de perles fines et un ch?le qui ?tait un cachemire rouge d'une beaut? ?trange.

Les palmes, au lieu d'?tre en couleur, ?taient brod?es en or et en argent, et tra?naient sur ses talons; de sorte qu'elle avait le charmant ? son cou et l'?blouissant ? ses pieds. VICTOR HUGO, Choses vues, 1885, page 203.

? Courant, familier.

Ma charmante.

Expression affectueuse voisine de ma belle, ma bonne, ma douce.

Mais d'abord, en ce lieu, par ce temps, Que faites-vous ici, ma charmante? (ALEXANDRE DUMAS P?RE,. »

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