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Vocabulaire: CHÉRUBIN, substantif masculin.

Publié le 11/11/2015

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Vocabulaire: CHÉRUBIN, substantif masculin. A.— [Dans la religion hébraïque et dans certaines croyances de l'Orient ancien] Ange* chargé notamment d'assurer la tâche de gardien (confer ange I A et chéroub). Les génies ailés de la Perse font les chérubins de Judée (JULES MICHELET, L'Oiseau, 1856, page 30) : Ø 1. Elles [les traditions mythologiques] portaient : « Que ce couple avait été chassé du jardin céleste, et qu'un chérubin, à épée flamboyante, avait été placé à la porte pour le garder ». CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 306. — Par métonymie. Représentation d'un chérubin. Chérubins de l'Arche, qui étoient conjoints par le Propitiatoire, et ne s'approchoient que du bout des ailes (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 220 ). B.— [Dans la religion chrétienne] Ange* appartenant au second choeur de la première des neuf hiérarchies d'anges, venant immédiatement après les séraphins et précédant les Trônes, et dont les attributs spécifiques sont la connaissance et la sagesse (confer ange I B). Les harpes d'or des chérubins ont frémi, et les choeurs d'anges retentissent de toutes les parties de l'église (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 353 ). Le petit chérubin qui veille sur son âme (ALFRED DE MUSSET, Rolla, 1833, page 11) : Ø 2. Notre monde actuel serait-il encerclé par des êtres invisibles? Je crois qu'il existe des Anges. Je songe aux Chérubins, aux Trônes, aux Dominations, à la multitude des Anges qui peuplent l'espace sur nos têtes. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 14, 1922-23, page 104. Remarque : Noter un emploi adjectival féminin isolé. Mon esprit s'abandonne à ces routes divines Qui le mènent tout droit aux troupes chérubines (MAURICE DE GUÉRIN, Poésies, Grèves de Bretagne, 1839, page 110). — Par métonymie. Représentation sculptée, peinte... d'un chérubin, sous la forme d'une tête d'enfant, souvent aux joues pleines et colorées, d'où partent deux ailes. J'aime les vieux tableaux de l'école allemande : (...) Les chérubins joufflus au plumage d'azur (THÉOPHILE GAUTIER, Poésies, Melancholia, 1872, page 210 ). · HÉRALDIQUE. " Figure de chérubin, distincte de l'ange, en ce qu'elle est réduite à la tête et aux ailes " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). C.— Par analogie. 1. Par comparaison, familier. [En parlant d'enfants] a) [Du point de vue de l'aspect physique, par référence à la représentation traditionnelle des chérubins] Un jeune moine blond et bouffi comme un chérubin (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 152 ). Elle revenait toujours à son bébé, il avait des yeux bleus de chérubin (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1125 ). b) [D'un point de vue moral, par référence aux qualités attribuées aux chérubins en particulier (sagesse, d'où gentillesse) ou aux anges en général (pureté)] L'enfant dort comme un chérubin. Qu'il est gentil les yeux fermés! (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 94 ). Il n'a point vécu, il ne sait rien, il n'a pas de peine à être sage comme un chérubin, ce mignon-là (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1229 ). 2. Par extension, familier. a) Jeune et bel enfant (confer angelot). Une fillette, Rose, un délicieux chérubin d'un an à peine (ÉMILE ZOLA, Vérité, 1902, page 274 ). Remarque : Noter un exemple isolé où le terme est employé adjectivement C'est son valet de chambre, son groom qu'elle t'envoie-là?... Est-il chérubin! (REIDER, Mlle. Vallantin, 1862, page 153). b) [Dans certaines tournures, en parlant de personnes, pour marquer l'affection (particulier à l'égard des enfants) ou la pitié] Mon (petit) chérubin, mon cher chérubin, mon pauvre chérubin (Confer ange II B 2) : Ø 3.... elle le prenait sur ses genoux et le couvrait de caresses en lui murmurant des mots tendrement passionnés. Elle l'appelait : « Ma petite fleur, mon chérubin, mon ange adoré, mon divin bijou. » GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Orphelin, 1883, page 838. Remarque : On rencontre le féminin chérubine. Comme tu es obtuse, ma mignonne!... ma bonne! ma douce! ma chérubine!... (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 547). c) [Par allusion au personnage de Chérubin, dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais] Bel adolescent, encore engagé dans la timidité et dans l'espièglerie de l'enfance, mais ayant déjà un peu de la hardiesse de l'homme. Il fut dès quinze ans un chérubin que les femmes se disputèrent (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 11, 1863-69, page 117 ). ... vous, écolier naïf et tremblant, pauvre chérubin plus timide que celui de Beaumarchais (THÉOPHILE GAUTIER, Les Jeunes-France, préface, 1872, page VII) : Ø 4. Joli garçon, précoce, livré aux tentations, il découvrit de bonne heure le monde de l'amour aux dehors enchantés, et il s'y jeta, avec un emportement de joie poétique et gourmande. Puis, ce chérubin, naïf et insatiable avec impertinence, se dégoûta des femmes : il lui fallait l'action. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Nouvelle journée, 1912, page 1531. Remarque : On rencontre dans la documentation a) Chérubinisme, substantif masculin, péjoratif Tendance à se comporter en adolescent sentimental et niais. Tout ce que la misère et les défiances d'un rétractile orgueil avaient jusque là comprimé, fit explosion [chez Marchenoir] (...) tout le déballage coquebin d'un chérubinisme attardé et grandiloque (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 54). b) Chérubinisant, ante, adjectif, péjoratif Qui a la souriante niaiserie, la mièvre sentimentalité du chérubin tel qu'on le représente. Je redeviens ce que j'étais, préoccupé de papillons, sensitif, imaginatif et surtout sentimental, odieusement sentimental, romanesque, chérubinisant, enfin bête, bête, odieusement bête (GEORGES BERNANOS, Lettres inédites, 1905, page 1731). c) Chérubinement, adverbe, péjoratif À la manière des chérubins. C'est encore le même Jésus plastronné (...) la bourbe polychrome des élus (...) les saints Louis de Gonzague, chérubinement agenouillés et cirés avec le plus grand soin (LÉON BLOY, opere citato, page 158).

« 110).

? Par m?tonymie.

Repr?sentation sculpt?e, peinte...

d'un ch?rubin, sous la forme d'une t?te d'enfant, souvent aux joues pleines et color?es, d'o? partent deux ailes.

J'aime les vieux tableaux de l'?cole allemande?: (...) Les ch?rubins joufflus au plumage d'azur (TH?OPHILE GAUTIER, Po?sies, Melancholia, 1872, page 210 ).

? H?RALDIQUE.

" Figure de ch?rubin, distincte de l'ange, en ce qu'elle est r?duite ? la t?te et aux ailes " (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse)).

C.? Par analogie.

1.

Par comparaison, familier.

[En parlant d'enfants] a) [Du point de vue de l'aspect physique, par r?f?rence ? la repr?sentation traditionnelle des ch?rubins] Un jeune moine blond et bouffi comme un ch?rubin (LOUIS BERTRAND, DIT ALOYSIUS BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, page 152 ).

Elle revenait toujours ? son b?b?, il avait des yeux bleus de ch?rubin (?MILE ZOLA, Nana, 1880, page 1125 ).

b) [D'un point de vue moral, par r?f?rence aux qualit?s attribu?es aux ch?rubins en particulier (sagesse, d'o? gentillesse) ou aux anges en g?n?ral (puret?)] L'enfant dort comme un ch?rubin.

Qu'il est gentil les yeux ferm?s! (HONOR? DE BALZAC, Eug?nie Grandet, 1834, page 94 ).

Il n'a point v?cu, il ne sait rien, il n'a pas de peine ? ?tre sage comme un ch?rubin, ce mignon-l? (?MILE ZOLA, La Faute de l'Abb? Mouret, 1875, page 1229 ).

2.

Par extension, familier.

a) Jeune et bel enfant (confer angelot).

Une fillette, Rose, un d?licieux ch?rubin d'un an ? peine (?MILE ZOLA, V?rit?, 1902, page 274 ).

Remarque?: Noter un exemple isol? o? le terme est employ? adjectivement C'est son valet de chambre, son groom qu'elle t'envoie-l??...

Est-il ch?rubin! (REIDER, Mlle.

Vallantin, 1862, page 153).

b) [Dans certaines tournures, en parlant de personnes, pour marquer l'affection (particulier ? l'?gard des enfants) ou la piti?] Mon (petit) ch?rubin, mon cher ch?rubin, mon pauvre ch?rubin (Confer ange II B 2)?: ? 3....

elle le prenait sur ses genoux et le couvrait de caresses en lui murmurant des mots tendrement passionn?s.

Elle l'appelait?: ? Ma petite fleur, mon ch?rubin, mon ange ador?, mon divin bijou.

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