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Vocabulaire: CHEVEU, substantif masculin.

Publié le 11/11/2015

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Vocabulaire: CHEVEU, substantif masculin. I.— A.— Généralement au pluriel. Poil qui pousse sur le crâne de l'homme. Une poignée, une touffe de cheveux; la racine du cheveu; perdre ses cheveux (Georges Duhamel, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, page 36); une mèche de cheveux (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle, 1944, page 628) : Ø 1. On a désigné par des noms divers toutes les variations que présentent les poils, par rapport à la partie qu'ils recouvrent; et c'est de là que sont venus les noms de cheveux, de cils, de sourcils, de moustaches, de barbe, etc. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 599. Remarque : Le mot s'emploie parfois au singulier pour désigner la chevelure : le cheveu en broussailles (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 693), le cheveu rare (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 1029) : Ø 2. «... il n'a pas l'air âgé, regardez, le cheveu est resté jeune. » (Car depuis trois ou quatre ans le mot cheveu avait été employé au singulier par un de ces inconnus qui sont les lanceurs des modes littéraires (...) À l'heure actuelle on dit encore « le cheveu », mais de l'excès du singulier, renaîtra le pluriel.) MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 929. · En cheveux. Se dit d'une femme qui ne porte pas d'autre coiffure que ses cheveux. Des femmes en cheveux (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 307 ). · Cheveux d'Absalon, cheveux de Samson. Cheveux célèbres pour leur longueur; cheveux dans lesquels résidait la force du héros. Dalila coupant les cheveux de Samson (JULES MICHELET, Journal, 1838, page 286 ). B.— Combinaisons syntagmatiques de cheveu. 1. [Aspect physique des cheveux : longueur, épaisseur, forme, etc.] Cheveux très longs dans le cou, cheveux courts, plats et rares, épais, fins et légers, souples, brillants, éclatants, frisés, bouclés, ondulés, frisottés, rebelles, fourchus, cassants, poisseux et ternes. Cheveux en baguette de tambour plaqués sur le front (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 503 ). Cheveux secs et emmêlés (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 82 ). Cheveux drus et crespelés (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 26 ). Les cheveux soyeux de l'enfant (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 283 ). Cheveux ternes, peu abondants (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 16 ). Cheveux crépus et ras (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 432 ). Avoir les cheveux gras (Confer Anatole France, Le Petit Pierre, 1918, page 21) : Ø 3. Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, (...). Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux! (...) Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. CHARLES BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, Un Hémisphère dans une chevelure, 1867, pages 83-85. 2. [Aspect physique des cheveux : leur teinte naturelle] Cheveux blonds, bruns, châtains; cheveux couleur de paille, de chanvre, de lin; cheveux roux, d'acajou; cheveux gris, argentés, poivre et sel. Cheveux rouges (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 463 ). Noir de cheveux (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 12, 1919-20, page 171 ). Une couleur de cheveux exceptionnelle (JEAN ANOUILH, La Répétition ou l'Amour puni, 1950, I, page 24 ). Cheveux de jais (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 1, 1834, page 77 ). Beaux cheveux couleur de soleil (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 154 ). Cheveux d'or (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1351 ). Cheveux couleur de nuit (CLAUDE FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, page 255) : Ø 4. Penchée sur le miroir ovale, Angelina examinait scrupuleusement le long visage distingué qu'elle affectait de haïr et dont elle parlait sur un ton moqueur mais elle brossait avec amour de magnifiques cheveux noirs dont les tresses luisantes, ramassées en chignon au-dessus de la nuque, semblaient vivre et se tordre comme un noeud de serpents, tant la lumière y jouait d'étrange façon. JULIEN GREEN, Journal, 1928-34, page 280. — Spécialement. [En parlant d'une personne âgée] Cheveux blancs. Avoir des cheveux blancs avant l'âge (GUSTAVE FLAUBERT, Smarh, 1839, page 111 ). Dès que le premier cheveu blanc paraît sur les tempes (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 57 ). · Par métonymie. [Pour désigner la personne âgée] Respecter les cheveux blancs (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 51 ). · Rare. Devenir " cheveux blancs ". Vieillir (Confer Georges d'Esparbès, Printemps, 1906, page 10). 3. [Autres qualités physiques] a) [En considération de la faible épaisseur du cheveu] Mince, fin comme un cheveu. Étroit comme un cheveu (CONSTANTIN-FRANÇOIS CHASSBOEUF, COMTE DE VOLNEY, Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires, 1791, page 148 ). Ténu comme un cheveu (STÉPHANE MALLARMÉ, Correspondance, 1871, page 29 ). De la grosseur d'un cheveu (Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU) t 4 1797, page 65 ). b) [En considération de l'aptitude du cheveu à s'allonger suivant l'humidité du temps] Hygromètre à cheveu. Instrument servant à mesurer le degré hygrométrique de l'air (Voyage de La Pérouse, tome 4, 1797, page 259). 4. [En parlant du mouvement donné naturellement aux cheveux] Cheveux rejetés en arrière, défaits, dénoués, ébouriffés, en désordre, hirsutes, en bataille. Cheveux ondoyants (CHARLES NODIER, Smarra ou Les Démons de la nuit, 1821, page 97 ). Cheveux fous retombant sur les oreilles (HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 51) : Ø 5. C'était une voisine que j'avais; une petite ouvrière sans doute, avec une grâce toute parisienne, une mignonne tête blonde sous des cheveux bouclés aux tempes; des cheveux qui semblaient une lumière frisée, descendaient à l'oreille, couraient jusqu'à la nuque, dansaient au vent, puis devenaient, plus bas, un duvet si fin, si léger, si blond, qu'on le voyait à peine, mais qu'on éprouvait une irrésistible envie de mettre là une foule de baisers. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Au printemps, 1881, page 385. — Expression. Cheveux au vent. Le jeune Shelley, cheveux au vent et chemise ouverte (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Ariel ou la Vie de Shelley, 1923, page 38 ). Avoir le cheveu désordre (LOUIS ARAGON, Le Roman inachevé, La Beauté du diable, 1956, page 17 ). 5. [En parlant du soin des cheveux] Une coupe de cheveux; défaire, friser, lustrer, se brosser, se peigner les cheveux; l'arrangement des cheveux; cheveux plaqués, roulés et poudrés, brillantinés; un shampoing pour cheveux secs, une laque pour cheveux; se passer les cheveux à la camomille, à la feuille de noyer; rafraîchir ses cheveux. Se laver les cheveux à grande eau (JULES RENARD, Journal, 1901, page 685 ). Cheveux teints (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1280 ). Passer ses cheveux au henné (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 32 ). Cheveux implantés et décolorés (ENCYCLOPÉDIE MÉDICALE DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET. 1965) : Ø 6. Il s'est rasé depuis ce matin. Il a les yeux gris. Le nez est rond au bout, et plutôt retroussé. Il se met du cosmétique sur les cheveux. Peut-être n'en avait-il pas ce matin. La ligne des cheveux sur le front est toute droite. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, page 219. · Faux cheveux. Cheveux artificiels, postiches. Une perruque en faux cheveux. Cette mode des faux cheveux (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 151 ). 6. [En parlant du mode de coiffure adopté, des accessoires divers servant à maintenir les cheveux] Cheveux en chignon, en torsade, en tortillon; une queue de cheveux, un peigne, une pince à cheveux; un tour de cheveux; un ruban, une fleur dans les cheveux; cheveux coupés " à la Jeanne d'Arc ", " à la garçonne ". Nattes de cheveux disposées en rond au-dessus des oreilles (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 254 ). Cheveux en tresses (THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, L'Auréole, 1842, page 159 ). Une grande épingle à cheveux de femme (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1893, page 409 ). Bandeaux de cheveux (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 288 ). Une raie divisant les cheveux (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 116) : Ø 7. — « C'est lui! Le voilà! Sénécal! » Ce garçon déplut à Frédéric. Son front était rehaussé par la coupe de ses cheveux taillés en brosse. Quelque chose de dur et de froid perçait dans ses yeux gris;... GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 66. C.— Locution figurée et familière. — Se prendre aux cheveux, se tirer les cheveux, s'empoigner par les cheveux. Se prendre de querelle et en venir aux mains. Ils ont failli se prendre aux cheveux et le juge a eu beaucoup de peine à les séparer (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 214 ). — S'arracher les cheveux. Manifester un profond désespoir; être dans l'impossibilité de se sortir d'une situation difficile. Quelques femmes, entre autres une nourrice d'Orlanduccio, s'arrachaient les cheveux et poussaient des hurlemens sauvages (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, page 147 ). — Avoir mal aux cheveux. " Se dit du malaise extrême et de l'hébétement qui suivent d'ordinaire l'ivresse " (Lorédan Larchey, Les Excentricités du langage français en 1860, 1859, page 447). — Faire dresser les cheveux sur la tête. Provoquer la stupéfaction, saisir quelqu'un d'épouvante ou de colère. Ça fait dresser les cheveux sur la tête! La terreur qui fait dresser les cheveux à la tête (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 293) : Ø 8. Elle lui faisait horreur. Quoi! C'était pour elle, pour ça, pour cette femelle sans âme, cette chienne en rut qu'il avait commis ce fratricide, cette chose épouvantable dont la pensée, la nuit, lui dressait les cheveux d'horreur sur la tête? MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 183. — Se faire des cheveux, se faire des cheveux blancs. Avoir des soucis pour quelqu'un ou pour quelque chose. C'était plus fort qu'elle [Lola] , elle se faisait des cheveux sans raison (JEAN-PAUL SARTRE, L'Âge de raison, 1945, page 29 ). — Saisir l'occasion aux cheveux, par les cheveux. En profiter dès qu'elle se présente, rapidement, sans trop réfléchir. Une occasion s'est présentée; ma foi, je l'ai saisie aux cheveux (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Les Femmes d'amis, 1888, page 68 ). · Plus rarement. Les cheveux de l'occasion (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1850, page 89 ). Saisir tout plaisir aux cheveux (GÉRARD DE NERVAL, Le second Faust, 1840, page 276 ). — À un cheveu près. À très peu de chose près. Mesurer à un cheveu près la distance de la terre au soleil ( EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1859, page 634 ). · Être à un cheveu de. Être à un cheveu de l'apoplexie (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 1, 1850, page 449 ). · Il s'en est fallu d'un cheveu que, il s'en est fallu de l'épaisseur d'un cheveu. Il s'en est à peine fallu d'un petit cheveu que je giflasse éperdument l'administrateur Albiot (LÉON BLOY, Journal, 1895, page 69 ). · Ne tenir qu'à un cheveu. Ça n'a tenu qu'à un cheveu (JULES RENARD, Journal, 1898, page 470 ). Bourget est nommé, mais il n'a tenu qu'à un cheveu que Deschanel fût nommé à sa place (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT. Journal, 1894, page 581 ). — Ne pas vieillir d'un cheveu (confer Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1894, page 536). — Manquer, rater d'un cheveu (confer Georges Bernanos, Monsieur Ouine, 1943, page 1416). Une roue de la voiture renversée tournait encore à toute vitesse au-dessus de lui (...) Manqué d'un cheveu, pensa-t-il (GEORGES BERNANOS. Monsieur Ouine, 1943 page 1410 ). — Toucher, ne pas toucher un (seul) cheveu de la tête de quelqu'un. Lui causer ou non le moindre petit dommage : Ø 9. — Enfin, expliquez-moi!... — Rien du tout! Me promettez-vous que vous garderez le silence sur le cas de cet homme, ce qui, du reste, peut vous servir, et que l'on ne touchera pas à un cheveu de sa tête?... GASTON LEROUX, Rouletabille chez le tsar, 1912, page 79. — Il y a un cheveu. Il y a un ennui, une difficulté de dernière minute. Je suis ici très bien (...) Il y a un cheveu, six francs par jour à payer (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 3, 1869-96, page 126 ). — Venir, arriver, tomber comme un cheveu sur la soupe. Arriver à contretemps ou sans aucun propos. Ça vient comme un cheveu sur la soupe : Ø 10. Le chef militaire, que l'on appelle, pour la conspiration, Renaud, et M. Noiret, l'ex-garagiste, ont mangé avec nous, et j'en ai profité pour leur poser quelques questions sur les maquis, pour ne pas y arriver comme un cheveu sur la soupe, ne pas paraître trop gourde... ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 359. — Passer la main dans les cheveux de quelqu'un. Le flatter. Cette façon de procéder (...) me séduit (...) Et croyez bien que je n'ai pas l'intention de vous passer la main dans les cheveux (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Un Client sérieux, 1897, page 18 ). — Couper les cheveux en quatre. Subtiliser à l'excès. Les énervants coupages de cheveux en quatre (NATHALIE SARRAUTE, L'Ère du soupçon, 1956, page 11) : Ø 11. Mme. de Staël coupait, disséquait un cheveu en quatre. Elle anatomisait et colorait tout. CHARLES-JULIEN LIOULT DE CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1824, page 128. — Un raisonnement, une interprétation tiré(e) par les cheveux. Une argumentation qui manque de solidité ou de naturel : Ø 12. Une manie des nouveaux venus ici est de chercher l'étymologie du nom de Plombières. On leur en donne plusieurs (...) toutes plus tirées par les cheveux les unes que les autres. HECTOR BERLIOZ, Les Grotesques de la musique, 1869, page 135. — Proverbialement. On ne peut faire pousser des cheveux à des chauves (Honoré de Balzac, César Birotteau, 1837, page 141). On ne peut pas peigner un diable qui n'a pas de cheveux (François Vidocq, Mémoires de Vidocq, tome 4, 1828-29, page 167). II.— [Par analogie de forme ou de finesse] A.— Domaine de l'histoire naturelle. 1. BOTANIQUE. a) Branches retombantes de certains arbres; filaments de certaines plantes qui imitent une chevelure. Cheveux des saules, de l'algue, du sainfoin. Blonds cheveux de la clématite en fruits (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 121 ). b) Plus spécialement. Végétaux de diverses sortes affectant la forme capillaire. Cheveux de la Vierge, cheveux de Vénus. Fleur de la viorne; nom donné à plusieurs espèces de byssus : Ø 13. Les nombreuses familles des pariétaires, la camomille, les cheveux de Vénus sortaient par touffes abondantes et variées entre les barbacanes de la muraille, lézardée malgré son épaisseur. HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village, 1839, page 89. SYNTAXE : Cheveux du diable (synonymes : cuscute). Cheveux d'évêque (synonyme : raiponce) (ANATOLE FRANCE, Pierre Nozière, 1899, page 172). Cheveux de mer (synonyme : varechs filamenteux), cheveux de paysan (synonymes : chicorée sauvage, barbe de capucin). 2. ENTOMOLOGIE. Cheveux de la Vierge. Nom donné parfois aux fils de la Vierge, fils d'araignée des champs (Confer Maurice Rollinat, Les Névroses, Refuges, 1883, page 151). 3. MINÉRALOGIE. Cheveux de Vénus. Nom donné aux filaments dorés que forme le rutile dans le quartz hyalin (Confer Andrée et Nicolas Metta, Les Pierres précieuses, 1960, page 89). B.— TECHNIQUES DIVERSES. 1. ART CULINAIRE. Cheveu d'ange. Vermicelle très fin. Tranches d'orange, de cédrat ou de citron, confites et coupées en lanières minces. 2. CÉRAMIQUE. a) Fêlure d'une faïence ou d'une porcelaine. Assiette, tasse ayant un cheveu. Sans un « cheveu » (FRANCIS CARCO, Nostalgie de Paris, 1941, page 24 ). b) Cheveu d'or. Filet d'or encadrant une pièce de porcelaine. 3. DÉCORATION. Cheveux d'ange. Guirlande d'arbre de Noël (Catalogue de jouets [Magasins du Louvre] , 1936). DÉRIVÉS : Chevil(l)ière, (Chevilière, Chevillière) substantif féminin. 1. Ruban grossier ou tresse plate en coton ou en fil écru. Attesté sous la forme chevilière dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, sous la forme chevillière dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) Supplément 1845-46, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, et sous les 2 formes dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse) et Grand Larousse encyclopédique 2. Régionalisme (franco-provençal et suisse romand). Ruban métrique. Ils déroulaient à cet effet (pour prendre les mesures) leur chevillière de toile gommée, où les toises étaient indiquées par un trait noir (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Derborence, 1934, page 117 ).

« 1.

[Aspect physique des cheveux?: longueur, ?paisseur, forme, etc.] Cheveux tr?s longs dans le cou, cheveux courts, plats et rares, ?pais, fins et l?gers, souples, brillants, ?clatants, fris?s, boucl?s, ondul?s, frisott?s, rebelles, fourchus, cassants, poisseux et ternes.

Cheveux en baguette de tambour plaqu?s sur le front (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 503 ).

Cheveux secs et emm?l?s (GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 82 ).

Cheveux drus et crespel?s (TH?OPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 26 ).

Les cheveux soyeux de l'enfant (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 283 ).

Cheveux ternes, peu abondants (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 16 ).

Cheveux cr?pus et ras (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'?t? 1914, 1936, page 432 ).

Avoir les cheveux gras (Confer Anatole France, Le Petit Pierre, 1918, page 21)?: ? 3.

Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme alt?r? dans l'eau d'une source, (...).

Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux! (...) Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires.

Quand je mordille tes cheveux ?lastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. CHARLES BAUDELAIRE, Petits po?mes en prose, Un H?misph?re dans une chevelure, 1867, pages 83-85.

2.

[Aspect physique des cheveux?: leur teinte naturelle] Cheveux blonds, bruns, ch?tains; cheveux couleur de paille, de chanvre, de lin; cheveux roux, d'acajou; cheveux gris, argent?s, poivre et sel.

Cheveux rouges (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 463 ).

Noir de cheveux (MAURICE BARR?S, Mes cahiers, tome 12, 1919-20, page 171 ).

Une couleur de cheveux exceptionnelle (JEAN ANOUILH, La R?p?tition ou l'Amour puni, 1950, I, page 24 ).

Cheveux de jais (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupt?, tome 1, 1834, page 77 ).

Beaux cheveux couleur de soleil (VICTOR HUGO, Les Mis?rables, tome 1, 1862, page 154 ).

Cheveux d'or (?MILE ZOLA, Nana, 1880, page 1351 ).

Cheveux couleur de nuit (CLAUDE FARR?RE, L'Homme qui assassina, 1907, page 255) : ? 4.

Pench?e sur le miroir ovale, Angelina examinait scrupuleusement le long visage distingu? qu'elle affectait de ha?r et dont elle parlait sur un ton moqueur mais elle brossait avec amour de magnifiques cheveux noirs dont les tresses luisantes, ramass?es en chignon au-dessus de la nuque, semblaient vivre et se tordre comme. »

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