Vocabulaire: CHIEN2, CHIENNE2, adjectif.

Vocabulaire: CHIEN2, CHIENNE2, adjectif. Familier. A.— Qui est dur, malveillant Prendre sa tête la plus chienne ( EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1851-96, page 36 ). Je suis disposé à être rébarbatif, chien et insociable (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1869, page 65 ). Remarque : Confer également du chien (au mot chien1 III G remarque). B.— Qui est âpre au gain, avare. À propos de galette, M. Rezeau est horriblement chien (HERVÉ BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 49) : Ø Elle était à moi, cette bague; madame me l'avait donnée, madame n'est pas chienne comme vous... vous n'avez pas honte, de laisser votre pauvre femme sans un sou! ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1071. DÉRIVÉS : Chiennement, adverbe a) [Correspond aux sens A et B et à chiennerie B] D'une manière avare, parcimonieuse. Je m'efforce de bien faire, quoique je sois chiennement payé (LÉON BLOY, Journal, 1893, page 95 ). b) [Correspond aux sens A et B et à chiennerie B] D'une façon luxurieuse. Même en plein jour, il avait fallu subir leurs grognements, leurs bruyantes pâmoisons, leurs soupirs et les gémissements réitérés de leurs vomitives luxures. Car ils ne fermaient pas leur fenêtre et s'ébattaient chiennement derrière une jalousie (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 269 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'adjectif chiennant (en parlant d'une dépense d'argent) « dur, pénible », qui plutôt que dérivé de chienner*, est formé à partir de chien2 B. Voici une conversation de rouliers (...) J'ai envie d'aller à Saint-Quentin. — Saint-Quentin! tu mangeras plus de soixante-dix francs sur cette route-là (...) C'est chiennant, vraiment chiennant, là, quoi! (VICTOR HUGO, France et Belgique, 1885, page 129).