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Vocabulaire: CHOU, substantif masculin.

Publié le 12/11/2015

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Vocabulaire: CHOU, substantif masculin. A.— Plante de la famille des Crucifères dont existent de nombreuses variétés cultivées pour l'alimentation de l'homme et des animaux. Planter des choux; chou farci; soupe aux choux. Un carré où se pommelaient quelques choux aux feuilles veinées et vert-de-grisées (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 3) : Ø 1. Au carrefour de la rue des Halles, les choux faisaient des montagnes; les énormes choux blancs, serrés et durs comme des boulets de métal pâle; les choux frisés, dont les grandes feuilles ressemblaient à des vasques de bronze; les choux rouges, que l'aube changeait en des floraisons superbes, lie de vin, avec des meurtrissures de carmin et de pourpre sombre. ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 627. SYNTAXE : Chou cabus, pommé; chou vert; feuille, trognon de chou. Un carnet à couverture vert chou (GIDE, Journal, 1904, page 142). · Chou de Bruxelles. Chou à longue tige dont on consomme les bourgeons. Le vieil homme récoltait, sur le talus de la voie ferrée, des choux de Bruxelles. Car il avait converti le remblai en jardin (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 446 ). B.— [Par analogie de forme, d'aspect] 1. Pâtisserie soufflée généralement fourrée à la crème. Chou à la crème; pâte à chou. La pyramide était composée de minuscules choux à la crème, enduits d'un caramel résistant (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 380) : Ø 2. Madame Lebègue, une vieille dame en deuil qui avait des boucles blanches et qui était toujours assise à la caisse, me proposa des éclairs succulents et des choux glacés à la crème, mais je ne voulus rien qu'un chou sec pour le manger dans la rue. SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1927, page 91. 2. Noeud de ruban ou d'étoffe à nombreuses coques, utilisé en confection. [Un] bonnet de nuit orné de touffes de rubans jaunes, appelées techniquement des choux (ALEXANDRE DUMAS FILS, La Dame aux Camélias, 1848, page 121 ). C.— Au figuré. 1. Terme d'affection désignant le plus souvent un enfant lorsqu'on s'adresse à lui. Mon pauvre chou; mon petit chou. Je n'ai pas le temps de lire. (...) Tu comprends, avec les deux choux à soigner (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, page 78 ). · Bout de chou. Petit enfant (confer bout III B). Remarque : Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes-Grand Larousse de la Langue française en six volumes, DICTIONNAIRE DE FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS. — Spécialement, emploi adjectif invariable. [En parlant d'une personne ou d'une chose] Charmant, joli, mignon. Sorel avait un chapeau chou (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 194 ). Vous allez être tout à fait chou, vous allez dédicacer quelques livres (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 266 ). 2. Vieilli. Chou colossal. Entreprise montée à grands renforts de promesses alléchantes pour duper le monde : Ø 3. Tâche d'arriver à la croyance du plan de l'univers, de la moralité, des devoirs de l'homme, de la vie future et du chou colossal; (...) à la véracité de tous les mensonges possibles. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1838, page 35. 3. Familier. Feuille de chou Journal insignifiant J'ai écrit quelquefois, jadis, dans des feuilles de chou (LÉON DAUDET, La Vie orageuse de Clemenceau, 1942, page 25 ). D.— Expression familière. — Aller à travers choux. Agir avec étourderie. Remarque : Attesté dans les dictionnaires généraux du XIXe. siècle. — Aller planter ses choux. Se retirer à la campagne ou quitter la vie active. Une fois cette campagne finie, (...) je plante mes choux; car, après tout, qu'est-ce que je veux, moi? Je n'ai pas d'ambition (EUGÈNE SUE, Atar Gull, 1831, page 2 ). · Envoyer quelqu'un planter ses choux. Le congédier ou le destituer. Remarque : Attesté dans les dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la Langue française. — Avoir été trouvé (ou être né) sous un chou. " Mode de génération supposé qu'on propose à la crédulité des enfants (...) " (Nouveau Larousse illustré). Cet innocent! S'il ne croit pas que les enfants naissent dans les choux, c'est tout juste (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 25 ). · Par extension. Être de naissance inconnue. Je ne me regarde point comme né sous un chou; j'entre dans la vie avec certains avantages (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 1, 1836, page 169 ). — Proverbes. · Chou pour chou (Aubervilliers vaut bien Paris). [En parlant de deux personnes ou deux choses] Qui se valent. Remarque : Attesté dans les dictionnaires généraux du XIXe. siècle. — Être bête comme (un) chou. Être stupide. Sans compter qu'elle est bête comme un chou! Elle écrit catégorie par un th (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869, page 209 ). · [En parlant d'une personne] Remarque : Les dictionnaires enregistrent l'expression avec ou sans l'article un; Grand Larousse de la Langue française en six volumes la note comme étant " vieillie ". · [En parlant d'une chose] Être facile, simple. À Aix la vie de l'internat coulait bête comme chou (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 294 ). — C'est bête comme chou. C'est facile à comprendre ou à faire. C'est bête comme chou, c'est simple, vous pouvez en faire autant.. Essayez (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 182 ). — Être dans les choux. Être le dernier d'un classement : Ø 4. « Vous venez du golf, Octave? lui demanda-t-elle [Albertine] . Ça a-t-il bien marché? Étiez-vous en forme? — Oh! ça me dégoûte, je suis dans les choux, répondit-il. » MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 878. · Par extension. Être dans une position très fâcheuse (Confer Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 871). — Faire chou blanc. [Par allusion au jeu de quille où cette expression signifie ne rien abattre] Échouer dans une démarche, une entreprise : Ø 5. Après s'être assurés par ce dernier ou par Mirolier qu'ils ne feraient pas chou blanc, ceux qui désiraient voir l'évêque en demandaient la permission au Supérieur qui leur remettait alors sa clef,... ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 61. — Faire ses choux gras de quelque chose Faire son profit ou son régal de ce que les autres dédaignent. Je fais mes choux-gras d'un vieux tricot que m'a donné madame Edmond et d'un imperméable de l'armée américaine (JEAN GIONO, Les Grands chemins, 1951, page 93 ). · Par extension. Exploiter une situation avantageuse. Vous êtes un tas de galapiats qui vous fichez du monde, et faites vos choux gras de la France (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 176 ). — Faites-en des choux, (faites-en) des raves. [En parlant d'une chose] Disposez-en, utilisez-la à votre guise. Je vous rends vos broderies tout de suite, donnez-les à un autre, faites-en des choux, des raves, ça ne me regarde pas (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1853, page 189 ). — Il en fait comme des choux de son jardin. " Il dispose de cela comme s'il en était le maître, le possesseur " (Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1835-78, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse). — Ménager la chèvre et le chou (confer chèvre I B). — Ne pas valoir un trognon de chou. N'avoir aucune valeur. Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française 1835-78, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Grand Larousse de la Langue française en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. — Rentrer dans le chou à quelqu'un. Le heurter violemment ou l'attaquer de front. Remarque : Attestation dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes-Grand Larousse de la Langue française en six volumes, DICTIONNAIRE DE FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS. — S'entendre à quelque chose comme à ramer des choux. [Par allusion au fait que les choux ne se rament pas] Ne pas savoir s'y prendre pour faire quelque chose. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 692. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 503, b) 1 103; XXe. siècle : a) 1 519, b) 1 008. COMPOSÉS : 1. Chou-navet, substantif masculin Variété de chou dont on mange la racine ronde et charnue. Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle ainsi que dans ROB., DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, Larousse 20e, Grand Larousse de la langue française en six volumes — Ds Dictionnaire de l'Académie Française 1762-1932. Au pluriel des choux-navets. — 1re. attestation 1732 (Trévoux); composé de chou et de navet*. 2. Chou-palmiste, substantif masculin Bourgeon terminal comestible de certains palmiers (confer arec, aréquier). De petites tranches de choux-palmistes saupoudrées de sucre et de vanille (SUE, Atar Gull, 1831, page 26). — Seule transcription dans LAND. 1834 : chou-pale-micete (-icete = [ist] ). Ds Dictionnaire de l'Académie Française 1878 et 1932. Au pluriel des choux-palmistes. — 1re. attestation 1694 (CORNEILLE, au mot palmiste); composé de chou et de palmiste*. — Fréquence absolue littéraire : 6. 3. Chou-rave, substantif masculin Variété de chou dont la tige, renflée en boule au-dessus du sol, est comestible. Un beau chou-rave qu'on peut manger avec de l'oie ou du cochon (RENARD, Journal, 1903, page 835). — Ds Dictionnaire de l'Académie Française 1762-1932. Au pluriel des choux-raves. — 1re. attestation 1600 choux-raves (O. DE SERRES, Théâtre d'agriculture, VI, 8 dans GDF. Compléments,); composé de chou et de rave*. Latin classique : coles rapicii (TLL, au mot caulis, 653, 40), bas latin ravacaulus (fin du VIIIe. siècle, Capitulare de villis dans ANDRÉ Botanique, page 271).

« sec pour le manger dans la rue. SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1927, page 91.

2.

Noeud de ruban ou d'?toffe ? nombreuses coques, utilis? en confection.

[Un] bonnet de nuit orn? de touffes de rubans jaunes, appel?es techniquement des choux (ALEXANDRE DUMAS FILS, La Dame aux Cam?lias, 1848, page 121 ).

C.? Au figur?.

1.

Terme d'affection d?signant le plus souvent un enfant lorsqu'on s'adresse ? lui.

Mon pauvre chou; mon petit chou.

Je n'ai pas le temps de lire.

(...) Tu comprends, avec les deux choux ? soigner (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, o? est ta victoire? 1934, page 78 ).

? Bout de chou.

Petit enfant (confer bout III B).

Remarque?: Attest? dans Grand Larousse encyclop?dique en dix volumes-Grand Larousse de la Langue fran?aise en six volumes, DICTIONNAIRE DE FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS.

? Sp?cialement, emploi adjectif invariable.

[En parlant d'une personne ou d'une chose] Charmant, joli, mignon.

Sorel avait un chapeau chou (ROGER VAILLAND, Dr?le de jeu, 1945, page 194 ).

Vous allez ?tre tout ? fait chou, vous allez d?dicacer quelques livres (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 266 ).

2.

Vieilli.

Chou colossal.

Entreprise mont?e ? grands renforts de promesses all?chantes pour duper le monde?: ? 3.

T?che d'arriver ? la croyance du plan de l'univers, de la moralit?, des devoirs de l'homme, de la vie future et du chou colossal; (...) ? la v?racit? de tous les mensonges possibles. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1838, page 35.

3.

Familier.

Feuille de chou Journal insignifiant J'ai ?crit quelquefois, jadis, dans des feuilles de chou (L?ON DAUDET, La Vie orageuse de Clemenceau, 1942, page 25 ).

D.? Expression famili?re.

? Aller ? travers choux.

Agir avec ?tourderie.

Remarque?: Attest? dans les dictionnaires g?n?raux du XIXe.

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