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Vocabulaire: CISAILLER, verbe transitif.

Publié le 13/11/2015

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Vocabulaire: CISAILLER, verbe transitif. A.— Couper, découper (quelque chose) avec une (ou des) cisaille(s). Machines à cisailler et poinçonner (RENÉ CHAMPLY, Nouvelle encyclopédie pratique, tome 12, 1927, page 53 ). L'un cisaillait la haie qui confinait son clos d'avec el' jardin ed' son voisin (ROGER MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, III, 2, page 1228 ). — Emploi pronominal passif. Le poinçon (...) doit avoir très peu de jeu (...) sinon (...) la pièce fléchit (...) au lieu de se cisailler franchement (PIERRE GORGEU, Machines-outils, 1928, page 270 ). 1. En particulier. Couper les pièces de monnaie de rebut. On cisaille les pièces de monnaie altérées, de crainte qu'elles ne circulent dans le commerce (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). 2. Par analogie. a) Détériorer, user (quelque chose) par cisaillement. [Avec les chaînes Galle,] les boulons frottent contre les dents des roues : les maillons tendent à les cisailler (PIERRE GORGEU, Machines-outils, 1928 page 37 ). b) Entailler, taillader (quelqu'un) avec un objet tranchant comme avec des cisailles : Ø 1.... de sa main droite qui tenait un objet dur, aux arêtes coupantes — une pierre? un coup de poing américain? — il s'est mis, par en-dessous, à me marteler le visage. Il m'a porté ainsi quatre coups. (...), le troisième m'a cisaillé la joue... PAUL VIALAR, La Mort est un commencement, Risques et périls, 1948, page 128. Remarque : On rencontre dans la documentation cisailler avec le sens de « couper avec des ciseaux ». Ces coquillages se coupant facilement, avec des ciseaux, vous cisaillez les bords très doucement pour qu'ils ne se brisent pas (ROUSSET, Travail des petits matériaux, 1928, page 172). Au figuré Censurer (un texte). Une censure invisible... cisaille de coupures furieuses les plus beaux morceaux (PAUL MORAND, Chroniques de l'homme maigre, 1941, page 10). B.— Par métaphore ou au figuré. 1. [Avec l'idée de couper, de diviser] a) [Confer cisaillement A 2] Faire cesser la continuité d'une chose, ou interrompre le cours : Ø 2.... certains transports parallèles au front (...) ne pouvaient être que postérieurs aux principaux transports de concentration, sous peine de les cisailler. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 193. b) ART MILITAIRE. Rompre une ligne de défense ennemie : Ø 3.... le « clou » de l'attaque étant l'action des chars B, qui, obliquant de l'ouest vers l'est, ont mission de cisailler l'arrière de la ligne allemande. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 36. 2. [Avec l'idée de dégrader, de détériorer] a) Argot. Dépouiller quelqu'un de tout son argent, le ruiner : Ø 4. Je ne pouvais écrire [mon livre] qu'au bistrot et j'ai été cisaillé par les consommations... je crains fort que tous mes droits d'auteur ne me remboursent qu'à peine. FERNAND TRIGNOL. Pantruche, ou les Mémoires d'un truand, 1946, page 199. b) Populaire. Rendre quelqu'un incapable de réagir, le stupéfier. L'inconnu se sentit à bout, vaincu. (...) les impressions contraires avaient été trop fortes; elles l'avaient cisaillé (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, L'Homme aux gants de toile, 1943, page 139 ). 3. [D'après la forme du fer à repasser qui ressemble à des ciseaux confer cisaille A 1] Repasser une pièce (bonnet, collerette) en la tuyautant. Remarque : Sens attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, ARSÈNE DARMESTETER), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 et Grand Larousse de la Langue française. Remarque : On rencontre dans la documentation a) Le participe présent adjectivé cisaillant [En parlant de l'intonation, de la voix d'une personne] Péremptoire, tranchant Ce ton cisaillant, irrévocable, qu'il prenait quand il ne savait plus où donner de la tête (Alexandre Arnoux, Suite variée, 1925, page 231). b) Le participe passé adjectivé cisaillé, argotique [En parlant d'une personne] Ruiné, sans argent. Je l'ai toujours vu sortir du champ [de courses] cisaillé (Albert Simonin, Le Petit Simonin illustré, 1957, page 68). c) Le substantif masculin cisailleur. Ouvrier qui coupe ou découpe du métal, du carton, etc. avec une ou des cisailles. Cisailleur de série, sur tracé (Dictionnaire des métiers et appellations d'emploi, 1955; attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Nouveau Larousse illustré, Larousse du XXe. siècle en six volumes, Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965 et Grand Larousse de la langue française en six volumes qui enregistre aussi la forme féminine du mot). d) Le substantif féminin cisailleuse. Machine-outil servant à couper les barres, plaques ou feuilles métalliques. Lame de cisailleuse (René Champly, opere citato, tome 4, 1927, page 54; attesté dans Larousse du XXe. siècle en six volumes, Grand Larousse de la langue française en six volumes). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10. DÉRIVÉS : Cisaillage, substantif masculin. TECHNOLOGIE. Action de cisailler, de découper, avec une (ou des) cisaille(s), une feuille de métal suivant un tracé donné. Attesté dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Larousse de la Langue française en six volumes ainsi que dans Termes techniques et nouvelles acceptions introduits dans le dictionnaire [de l'Académie] , communiqué du jeudi 5 novembre 1970.

« l'homme maigre, 1941, page 10).

B.? Par m?taphore ou au figur?.

1.

[Avec l'id?e de couper, de diviser] a) [Confer cisaillement A 2] Faire cesser la continuit? d'une chose, ou interrompre le cours?: ? 2....

certains transports parall?les au front (...) ne pouvaient ?tre que post?rieurs aux principaux transports de concentration, sous peine de les cisailler. MAR?CHAL JOSEPH JOFFRE, M?moires, tome 1, 1931, page 193.

b) ART MILITAIRE.

Rompre une ligne de d?fense ennemie?: ? 3....

le ? clou ? de l'attaque ?tant l'action des chars B, qui, obliquant de l'ouest vers l'est, ont mission de cisailler l'arri?re de la ligne allemande. CHARLES DE GAULLE, M?moires de guerre, 1954, page 36.

2.

[Avec l'id?e de d?grader, de d?t?riorer] a) Argot.

D?pouiller quelqu'un de tout son argent, le ruiner?: ? 4.

Je ne pouvais ?crire [mon livre] qu'au bistrot et j'ai ?t? cisaill? par les consommations...

je crains fort que tous mes droits d'auteur ne me remboursent qu'? peine. FERNAND TRIGNOL.

Pantruche, ou les M?moires d'un truand, 1946, page 199.

b) Populaire.

Rendre quelqu'un incapable de r?agir, le stup?fier.

L'inconnu se sentit ? bout, vaincu.

(...) les impressions contraires avaient ?t? trop fortes; elles l'avaient cisaill? (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, L'Homme aux gants de toile, 1943, page 139 ).

3.

[D'apr?s la forme du fer ? repasser qui ressemble ? des ciseaux confer cisaille A 1] Repasser une pi?ce (bonnet, collerette) en la tuyautant.

Remarque?: Sens attest? dans Grand dictionnaire universel du XIXe.

et du XX-20e.

si?cle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRAN?AISE (?MILE LITTR?), Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise (Adolphe Hatzfeld, ARS?NE DARMESTETER), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GU?RIN) 1892, DICTIONNAIRE ENCYCLOP?DIQUE QUILLET 1965 et Grand Larousse de la Langue fran?aise.. »

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