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Vocabulaire: COCO3, substantif masculin.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COCO3, substantif masculin. A.— [En emploi d'apostrophe, le plus souvent avec un adjectif possessif ou une épithète à valeur affective] Terme d'affection désignant un enfant ou plus rarement un adulte, à qui on s'adresse. Tu me demandes : « Quand veux-tu que je vienne te voir »! Mais, toujours, mon joli coco! (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1872, page 11 ). Voyons, mon petit coco, dis Papa! dis Maman! (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 256 ). B.— Familier, par antiphrase, péjoratif. Triste individu, personnage peu recommandable. Quel imbécile, quel médiocre et envieux coco! (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 259 ). C'est un coco des plus malfaisants et une assez sinistre brute (MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 90 ). SYNTAXE : a) [Précédé d'un qualificatif dépréciatif par nature] Un sale, un vilain coco. C'était un assez vilain coco (...) un pas grand' chose (...) qui ne craignait pas de tromper sa femme (E. LABICHE, Si jamais je te pince! 1856, III, 16, page 344). [Ou dépréciatif par antiphrase] Un drôle de coco; un frais, un joli coco. Eh bien! Tu es encore un joli coco, et tu en fais de belles, il paraît! (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 1re. partie, 4, page 39). b) Coco-bel-oeil. Surnom ironique donné à une personne borgne ou très laide. Il (...) avait cet âge où l'on appelle (...) « coco-bel-oeil », le borgne; « torte-gueule », celui qui a la bouche de travers (MAURIAC, Trois récits, 1929, page 113). Remarque générale : Il est intéressant de noter les interférences sémantiques possibles entre les différentes entrées de coco. Un rapprochement entre coco1, noix de coco et coco2, oeuf, peut être envisagé (en raison de l'analogie de forme); de même serait concevable un rattachement de cocoœuf, peut être envisagé (en raison de l'analogie de forme); de même serait concevable un rattachement de coco2, oeuf, au terme affectif désignant l'enfant (en raison de leur appartenance au vocabulaire familier de l'enfance). En groupant sous cocoœuf, au terme affectif désignant l'enfant (en raison de leur appartenance au vocabulaire familier de l'enfance). En groupant sous coco3 les emplois affectif et dépréciatif, on suggère un rapport synchronique d'antiphrase, qui ne correspond peut-être pas à la réalité historique. Il faut signaler enfin les interférences étymologiques entre les sens des mots cocotte, coque (confer étymologie de coco2 ) et de l'étymon de coco1.

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