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Vocabulaire: COCU, -UE, substantif et adjectif.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COCU, -UE, substantif et adjectif. A.— Populaire. 1. Celui dont la femme manque à la fidélité conjugale. Être cocu; faire son mari cocu; un cocu triste. Archi-cocu (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 2, 1836, page 351 ). Soudain, une voix goguenarde lança sur l'air du « Petit navire » : il est cocu, le chef de gare! (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 21 ). Le Cocu magnifique, pièce de Crommelynck; Sganarelle ou Le Cocu imaginaire, comédie de Molière. Il me semble que Molière a eu quelque envie de tourner indirectement en ridicule l'exagération de l'honneur des maris espagnols de Calderon dans sa comédie du Cocu imaginaire (ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un poète, 1840, page 1137) : Ø 1. CÉSAR. — Allons, Félix, ne te fâche pas! Je ne te reproche pas d'être cocu, je sais bien que ce n'est pas de ta faute. Et puis, tout le monde le sait... ESCARTEFIGUE, indigné. — M. Brun ne le savait pas. MONSIEUR BRUN. — Hum. CÉSAR. — Mais si, il le savait... N'est-ce pas, Monsieur Brun, que vous le saviez. ESCARTEFIGUE. — Que je sois cocu, ça ne te regarde pas, et ça n'a d'ailleurs aucune importance. MARCEL PAGNOL, Marius, 1931, III, 1er. tableau, 5, page 167. — Locution proverbiale. Cocu, battu et content (par allusion à un conte de Boccace). Mari qui manifeste ces trois caractéristiques et qui représente le comble de la crédulité (Confer Guy de Maupassant, Contes et nouvelles, tome 1, La Revanche, 1884, page 980). 2. Locutions diverses. Cocu en herbe. Celui qui est sur le point de l'être ou qui est prédestiné à le devenir. Cocu en gerbe. Celui qui l'est effectivement. B.— Par extension et familier, peu usité, au féminin. Cocue. Femme dont le mari est infidèle. Elle [la Duchesse de Berry] nous a toutes faites cocues (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1861, page 978 ). C.— Au figuré et familier. 1. Terme d'injure sans contenu précis. Cocu!, tas de cocus!, bougre de cocu! (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 595 ). Sale cocu! (JEAN ANOUILH, La Répétition ou l'Amour puni, 1950, V, page 124 ). 2. Par antiphrase. Une chance, une veine de cocu! Une chance extraordinaire : Ø 2. Dans le quartier sa réputation de bon joueur était solide; on lui enviait son habileté et une chance de « cocu » qui lui permettait de boire à sa soif sans jamais débourser un sou. EUGÈNE DABIT, L'Hôtel du Nord, 1929, page 56. 3. Dupé, trompé sans pouvoir réagir face à une situation donnée. Partout où sont les Jésuites, les curés sont des cocus spirituels (JULES MICHELET, Journal, 1843, page 518) : Ø 3. Aujourd'hui, de Blum à Staline, le socialisme ne luttait plus que pour rétablir les rites, célébrer les valeurs que nous avions bafouées sur leur conseil. Nous avions beau alléger notre défaite en y mettant de l'ironie, nous nous sentions cocus, certes, et pas contents. JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 277. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 253. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 89, b) 269; XXe. siècle : a) 713, b) 425.

« sentions cocus, certes, et pas contents. JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 277. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 253.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 89, b) 269; XXe. siècle : a) 713, b) 425. 2. »

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