Vocabulaire: COLLÈGUE, substantif.

Vocabulaire: COLLÈGUE, substantif. A.— Celui ou celle qui, à l'intérieur d'une institution publique ou privée, est revêtu de la même fonction ou de la même charge que d'autres. Cher collègue; collègue du Parlement, collègue de bureau. L'évêque et ses collègues, dociles aux ordres du souverain pontife (CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 295) : Ø 1. Monsieur De Tracy, mon collègue au sénat, et mon confrère à l'institut national, prouve, avec beaucoup de sagacité, que toute idée de corps extérieurs suppose des impressions de résistance;... PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 2, 1808, page 293. Ø 2. J'allais à petits pas, oublieux des paperasses, du bureau, du chef, des collègues, des dossiers. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Souvenirs, 1884, page 534. Ø 3.... il [le docteur Guttierez] était dans les meilleurs termes avec Mme R., la doctoresse, sa collègue à l'hôpital Sadiki. ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 223. — Par extension. Celui ou celle qui, dans un ensemble donné, exerce le même genre d'activités que d'autres. Pierre Henry m'avoue que le même sentiment l'anime, mais vis-à-vis de ses collègues musiciens (PIERRE SCHAEFFER, À la recherche d'une musique concrète, 1952, page 104 ). — Familier. Camarade de jeu ou de plaisir. L'autre gamin était en extase devant les astuces de son collègue, et se pouffait (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 99 ). B.— Synonyme rare et impropre de confrère* (confer supra exemple 1) : Ø 4. Pierre Corneille lui-même allait à l'académie voter, avec tous ses autres collègues, à l'unanimité, pour l'élection de Jean Racine. ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 459. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 359. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 888, b) 1 619; XXe. siècle : a) 2 699, b) 1 676.