Vocabulaire: COLONEL, -ELLE, substantif.

Vocabulaire: COLONEL, -ELLE, substantif. A.— ART MILITAIRE. Officier supérieur des armées de terre et de l'air commandant un régiment. Le colonel est le père du régiment : Ø 1. Si mon fiancé n'avait pas été tué pendant la guerre, je serais en ce moment l'épouse d'un officier, d'un commandant, colonel peut-être. Tu ne me crois pas? MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 404. · Colonel d'état major. Officier qui a le grade de colonel mais qui ne commande pas un régiment. · Colonelle, substantif féminin Épouse de colonel. On appelait une femme Madame la générale. Madame la colonelle n'était pas absolument inusité (VICTOR HUGO, Les Misérables, 1862, page 740 ). — Emploi adjectival. Compagnie colonelle (sous l'Ancien Régime). Première compagnie de chaque régiment qui appartient au colonel général. B.— Par analogie et souvent ironiquement. Personne qui exerce un commandement, qui fait preuve d'autorité. Colonel en jupon : Ø 2. À ce moment-là, si vous avez agi sans avoir leur autorisation, vos colonels en soutane vous feront passer pour un vieux curé ramolli. MARCEL AYMÉ, La Vouivre, 1943, page 196. — Emploi adjectival. Un ton colonel, une voix colonelle. Qui a l'autorité, la fermeté du colonel dans l'exercice de son commandement. Son ton le plus colonel (JEAN GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, page 229) : Ø 3. Il [Johnny] n'avait jamais dans le regard cette menace indécise, ni dans la voix cette dureté colonelle qui s'assoient chez la plupart des hommes d'une façon étrangement gênante. MARCEL AYMÉ, Travelingue, 1941, page 208. Remarque : 1. Pour le composé lieutenant-colonel, voir lieutenant 2. On rencontre dans les dictionnaires et la documentation la forme abrégée colon, substantif masculin, argot des casernes. Colonel. Ici, y a pas d'erreur! pas de colon (Georges Courteline, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e. partie, 4, page 135). Par apocope. Colo. " Ordre supérieur! " m'a dit ma vieille bête de colo en clignant du seul oeil qui lui reste (Alphonse Daudet, La Petite paroisse, 1895, page 171). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 652. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 634, b) 5 120; XXe. siècle : a) 9 146, b) 3 331.