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Vocabulaire: comique COMIQUE, adjectif et substantif masculin.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: comique COMIQUE, adjectif et substantif masculin. I.— Emploi adjectival. A.— Vieux. Qui appartient au théâtre et plus spécialement à la comédie (confer comédie I) et aux comédiens. 1. [Appliqué à une personne ou à un groupe de personnes] a) [À un auteur] Qui écrit des pièces de théâtre. Auteur, poète comique. — Spécialement. La muse comique. Thalie, la muse de la comédie, qui inspire les auteurs de pièces de théâtre (Confer Auguste Barbier, Satires, 1865, page I). b) [À un groupe de personnes] Qui se compose de comédiens. Troupe comique. La troupe comique (...) est excellente, et deux petites comédies (...) ont été jouées par elle avec beaucoup de verve et d'ensemble (ALFRED DE MUSSET, dans la Revue des Deux-Mondes, 30 septembre 1832, page 603) : Ø 1. Les troupes d'opéra sont formées par un impresario qui engage de côté et d'autre les sujets qu'il peut payer ou qu'il trouve libres, et la troupe amassée au hasard reste ensemble une saison ou deux tout au plus. Il n'en est pas de même des compagnies comiques; tout en courant de ville en ville et changeant de résidence tous les deux ou trois mois, elle n'en forme pas moins comme une famille dont tous les membres s'aiment ou se haïssent. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 142. 2. [Appliqué à un genre littéraire et, par extension, artistique] a) [Appliqué à une oeuvre] Qui met en scène des comédiens (confer comédien A 1). Le Roman comique de Scarron. Il suit une troupe en province, roman comique (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 231 ). b) Dont le style, l'écriture relèvent de la comédie (confer comédie I). Art comique. Chenavard me disait (...) qu'Haydn lui paraissait avoir le style comique, le style de la comédie (EUGÈNE DELACROIX, Journal, tome 2, 1854, page 160) : Ø 2. Faut-il rappeler ici que ballet comique au XVIe. siècle ne signifie nullement ballet drôlatique, mais bien ballet traité comme une comédie, ballet théâtral? HENRY PRUNIÈRES, Le Ballet de cour en France avant Bensérade et Lully, 1914, page 17. Remarque : 1. Ces sens et emplois ne sont plus attestés dans Dictionnaire de l'Académie Française 1932. 2. Pour opéra-comique, voir opéra. B.— Par extension. Qui fait rire par son aspect, ses éléments drôles et bouffons. 1. THÉÂTRE, CINÉMA, SPECTACLES. a) [Appliqué à un auteur ou à un acteur de comédie; par extension à une vedette de cinéma ou de music-hall] Qui écrit des pièces divertissantes, qui joue généralement des rôles de comédie. La figure seule d'un acteur comique fait rire dès qu'il entre en scène (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, De l'Amour, 1822, page 43 ). Molière est comique de sang-froid; il fait rire et ne rit pas (JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 2, 1824, page 209 ). Chanteur comique. Dont le répertoire comprend des chansons de style bouffon. b) [Appliqué à une oeuvre théâtrale, littéraire ou artistique] Qui contient des éléments propres à distraire et amuser le public. Théâtre, chanson, film comique. « L'arroseur » ne fut pas le seul film comique de Louis Lumière (GEORGES SADOUL, Histoire d'un art, 1949, page 21 ). — Par métonymie. [Appliqué à une salle de spectacles] Où l'on joue des pièces ou des films comiques. J'entre un instant (...) dans un petit cinéma « comique » (...) et assiste à des sketchs d'une loufoquerie pénible et bêtes à pleurer (ANDRÉ GIDE, Journal, 1936, page 1256 ). 2. Dans la langue courante. a) [Appliqué à une personne] Qui fait rire par un détail de sa personne, son comportement physique ou moral : Ø 3. « Elle est comique, elle a un petit chapeau plat, avec ses gros yeux, ça lui donne un drôle d'air, surtout avec son manteau qu'elle aurait bien fait d'envoyer chez l'estoppeuse car il est tout mangé. Elle m'amuse »,... MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 736. — Péjoratif. Risible, voire ridicule. Sa grosse tête, puis son gros petit corps comique surgirent tour à tour (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 34 ). Non, quelle dégaine! Un vrai carnaval! (...) Et, comique, ridicule presque, elle restait tout de même invinciblement charmante (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 85 ). b) [Appliqué à un langage, une attitude, un accoutrement, une situation] Qui a pour effet de déclencher le rire ou la raillerie. Avoir un air, des manières comiques. Quand il entendait une saillie ou un trait comique, son visage s'épanouissait (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 319) : Ø 4. Il était si drôle que les filles elles-mêmes ne lui résistaient pas, tant elles riaient, bien qu'il fût très laid. Il les entraînait, en blaguant, derrière un mur, dans un fossé, dans une étable, puis il les chatouillait et les pressait, avec des propos si comiques qu'elles se tenaient les côtes en le repoussant GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Les 25 francs de la Supérieure, 1888, page 251. Ø 5. Il endossa sa jaquette d'alpaga noir, se coiffa d'un comique petit feutre à bords roulés... ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 197. — [En association avec un mot comme gravité] Synonyme : burlesque. Son visage prit une expression de gravité comique (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1534 ). 3. Expression courante. C'est comique; rien de (n'est) plus comique que (comme) : Ø 6. Rien de comique comme l'illusion des écrivains qui se piquent de violence, qui écument et croient pourfendre, éreinter, déchirer, foudroyer sur le papier. PAUL VALÉRY, Mauvaises pensées et autres, 1942, page 198. II.— Emploi comme substantif masculin. A.— [Désignant une personne] Personne dont le rôle ou l'inclination suscite le rire et la gaîté (confer comédie II). — THÉÂTRE, CINÉMA, SPECTACLES. 1. Auteur de comédie. Les trois tragiques Sophocle, Eschyle, Euripide et le comique Aristophane (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1827, page 374 ). 2. Acteur ou personnage de comédie; fantaisiste, vedette comique : Ø 7. Leclerc les regarda tous deux : Scali avec ses lunettes rondes, son pantalon trop long dont les jambes bouffaient, son air de comique américain dans un film d'aviation, Darras avec son visage plat et rouge, ses cheveux blancs, son sourire tranquille, ses pectoraux de lutteur. ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 672. SYNTAXE : Premier, second comique (vieux). Rôle de premier ou de second ordre attribué à un comédien et auquel correspondaient des personnages de comédie déterminés. L'habit de livrée d'un « premier comique » qui changeait d'emploi (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 3, 1813, page 198). Comique grime. Acteur qui jouait les troisièmes rôles. Comique de la troupe. Celui qui joue les personnages de comédie et par extension, celui qui, dans un groupe, distrait les autres par ses inventions burlesques. Synonymes : amuseur, boute-en-train. Il commence du reste à mieux prendre tout cela, s'appelle lui-même « le comique » de la troupe (LÉAUTAUD, Journal littéraire, 1, 1893-1906, page 310). B.— [Avec une valeur de neutre et souvent accompagné d'un adjectif ou d'un complément déterminatif spécifiant la nature du comique] Le comique. Le principe du rire; l'ensemble des traits comiques d'une oeuvre, d'une situation, etc.; le genre comique. 1. THÉÂTRE et SPECTACLES. a) Le genre comique. Bas, haut comique. Le genre des premiers rôles, 2es. rôles et caractères s'appelle « Haut comique » parce qu'il réunit à la fois le plaisant et la noblesse (CHARLES DE BUSSY, L'Art dramatique, dictionnaire à l'usage des gens du monde. 1866, page 162) : Ø 8. Il faut, pour mêler avec succès le comique et le pathétique, être éminemment naturel dans l'un et dans l'autre; dès que le factice s'aperçoit, tout contraste fait disparate; mais un grand talent plein de bonhomie peut réunir avec succès ce qui n'a du charme que sur le visage de l'enfance, le sourire au milieu des pleurs. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 3, 1810, page 273. b) Ensemble des éléments comiques d'une oeuvre ou un de ses aspects. Fin, franc, gros, solide comique; comique de mots, de caractères, de situations (confer comédie II B). Une pièce amusante, des caractères délicatement étudiés, du fin comique (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1887, page 630) : Ø 9. La gaieté, la verve, le vrai comique de Molière, même récité par bribes et représenté par fragments incomplets, enlevèrent l'auditoire. Jamais de mémoire de nonne on n'avait ri de si bon coeur. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 239. 2. Aspect risible, parfois burlesque ou ridicule d'une personne, d'une chose, d'une situation; chacun des éléments qui provoque le rire dans la vie courante. Vous ne vous rendez pas compte (...) du comique de toute votre famille (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Climats, 1928, page 61) : Ø 10. Banville est l'extraordinaire comédien de la conversation que l'on connaît, avec ses ironies bouffonnes, ses antithèses baroques, ses définitions saugrenues, son comique artistement paillasse. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1882, page 209. 3. Expression courante. Avoir le sens du comique. Il riait rarement, n'avait nul sens du comique (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 19 ). C'est d'un comique (achevé, forcé, outré). Des attitudes d'un comique achevé (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Contes pour lire à la chandelle, 1897, page 165 ). Non, c'est trop drôle, c'est d'un comique! (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 160 ). (C'est) du plus haut comique. Des effarouchements grotesques et de petits gestes honteux du plus haut comique (EDMOND DE GONCOURT, Les Frères Zemganno, 1879, page 60 ). Prendre l'affaire au comique (JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 220 ). Remarque : 1. On rencontre dans la documentation le verbe transitif comiquer. Rendre comique. Comiquer certains caractères (Henri Beyle, dit Stendhal, Journal, tome 1, 1801-05, page 242). Comiquer l'odieux et l'ennuyeux (Henri Beyle, dit Stendhal, Journal, tome 2, 1805-08, page 159). 2. L'élément préfixal comico- a servi à la formation de différents adjectifs composés. a) Comico-larmoyant Qui appartient à la comédie larmoyante. L'épaisseur de niaiserie (...) de bassesse de ce film comico-larmoyant (Henri de Montherlant, Le Démon du bien, 1937, page 1295). Comico-tragique. Variante de l'adjectif tragicomique avec insistance sur l'élément comique. Encore la civilisation! (...) répéta le médecin d'un air comico-tragique (Honoré de Balzac, Œuvres diverses, tome 2, 1850, page 490). Confer aussi Michelet, Journal, 1851, page 155). b) Fantaisies d'auteur Comico-piteux. L'accent comico-piteux de cette larmoyante gaîté (François Vidocq, Mémoires de Vidocq, tome 3, 1828-29, page 171). Comico-maléfique. Une virtuosité comico-maléfique (Colette, La Jumelle noire, 1938, page 111). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 913. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 117, b) 3 524; XXe. siècle : a) 3 661, b) 2 237.

« b) Dont le style, l'?criture rel?vent de la com?die (confer com?die I).

Art comique.

Chenavard me disait (...) qu'Haydn lui paraissait avoir le style comique, le style de la com?die (EUG?NE DELACROIX, Journal, tome 2, 1854, page 160) : ? 2.

Faut-il rappeler ici que ballet comique au XVIe.

si?cle ne signifie nullement ballet dr?latique, mais bien ballet trait? comme une com?die, ballet th??tral? HENRY PRUNI?RES, Le Ballet de cour en France avant Bens?rade et Lully, 1914, page 17.

Remarque?: 1.

Ces sens et emplois ne sont plus attest?s dans Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1932.

2. Pour op?ra-comique, voir op?ra.

B.? Par extension.

Qui fait rire par son aspect, ses ?l?ments dr?les et bouffons.

1.

TH??TRE, CIN?MA, SPECTACLES.

a) [Appliqu? ? un auteur ou ? un acteur de com?die; par extension ? une vedette de cin?ma ou de music-hall] Qui ?crit des pi?ces divertissantes, qui joue g?n?ralement des r?les de com?die.

La figure seule d'un acteur comique fait rire d?s qu'il entre en sc?ne (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, De l'Amour, 1822, page 43 ).

Moli?re est comique de sang-froid; il fait rire et ne rit pas (JOSEPH JOUBERT, Pens?es, tome 2, 1824, page 209 ).

Chanteur comique.

Dont le r?pertoire comprend des chansons de style bouffon.

b) [Appliqu? ? une oeuvre th??trale, litt?raire ou artistique] Qui contient des ?l?ments propres ? distraire et amuser le public.

Th??tre, chanson, film comique.

? L'arroseur ? ne fut pas le seul film comique de Louis Lumi?re (GEORGES SADOUL, Histoire d'un art, 1949, page 21 ).

? Par m?tonymie.

[Appliqu? ? une salle de spectacles] O? l'on joue des pi?ces ou des films comiques.

J'entre un instant (...) dans un petit cin?ma ? comique ? (...) et assiste ? des sketchs d'une loufoquerie p?nible et b?tes ? pleurer (ANDR? GIDE, Journal, 1936, page 1256 ).

2.

Dans la langue courante.

a) [Appliqu? ? une personne] Qui fait rire par un d?tail de sa personne, son comportement physique ou moral?: ? 3.

? Elle est comique, elle a un petit chapeau plat, avec ses gros yeux, ?a lui donne un dr?le d'air, surtout. »

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