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Vocabulaire: COMMERÇANT, -ANTE, adjectif et substantif.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COMMERÇANT, -ANTE, adjectif et substantif. I.— Adjectif. A.— Qui s'adonne ou est voué au commerce. 1. Vieux. [En parlant d'une activité] Synonyme usuel : commercial. Je poursuis ici ma carrière commerçante (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Correspondance, tome 1, 1800-42, page 224 ). 2. [En parlant d'un ensemble de personne et, en particulier d'une classe sociale] Bourgeoisie, nation, population commerçante. C'est (...) une Grèce aisée, commerçante, spirituelle (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 10, 1913-14, page 336) : Ø 1. Son séjour [du Schah] à Paris a eu, sur la classe commerçante, boutiquière et ouvrière, une influence monarchique... GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1873, page 39. 3. [En parlant d'un lieu] Ville commerçante. — En particulier. Où il y a de nombreux commerces. Rue commerçante. Le quartier commerçant de la ville (ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 57 ). B.— [En parlant d'une personne] Qui a le sens, le don du commerce : Ø 2. — Vial, vends-le-moi! Il fit « non », de la tête. — Vial, es-tu commerçant, oui ou non? GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Naissance du jour, 1928, page 28. — Au figuré et par plaisanterie : Ø 3. Penchée, afin d'ouvrir son décolleté, son regard pudibond et égrillard conviait le mien à la découverte de sa spacieuse poitrine. Je ne l'aurais pas crue si commerçante... ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 132. II.— Substantif, courant. Personne qui, par profession, achète et revend des marchandises en vue de faire un bénéfice. Brunet se demande ce qu'il peut faire dans le civil. Petit commerçant? Employé? (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 202) : Ø 4. Quand j'ai fait lire mon roman [le Grand Meaulnes] à Gallimard, pourquoi ne m'a-t-il pas dit ce qu'il pouvait m'en offrir (c'eût été d'un commerçant) — pourquoi ne m'a-t-il pas dit au moins ce qu'il en pensait (c'eût été d'un ami poli). HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1913, page 350. SYNTAXE : Gros, petit commerçant; commerçant honnête, rusé; commerçant en gros, en détail; métier de commerçant; s'établir commerçant. Remarque : Confer la définition en droit commun " Personne physique ou morale qui exerce des actes de commerce et en fait sa profession habituelle " (CENTRE INTERNATIONAL DU DROIT DES AFFAires (CIDA) 1973). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 763. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 106, b) 873; XXe. siècle : a) 1 286, b) 1 059. Forme dérivée du verbe "commercer" commercer COMMERCER, verbe intransitif. A.— Vieilli ou littéraire. Entretenir des relations affectives, culturelles ou spirituelles avec une ou plusieurs personnes. 1. Emploi absolu : Ø 1. Par vivre, je n'entends pas se trouver ensemble, sans se battre; j'entends se plaire ensemble, s'aimer, commercer avec plaisir. NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Maximes et pensées, 1794, page 50. 2. [Suivi d'un complément prépositionnel] a) [Le complément désigne la partie de l'être concernée par les relations] Rare. Commercer de quelque chose. On s'aime pour s'aimer; on commerce d'âmes (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 221 ). b) [Le complément désigne le partenaire] Commercer avec quelqu'un. Il [le père Didon] est éloquent (...) et très heureux de commercer avec les hommes de science et de pensée (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie littéraire, tome 4, 1892). — [Avec une ou plusieurs entités surnaturelles] Elle [la prière] , qui commerce avec la sagesse et la vérité, comment seroit-elle moins puissante que le mensonge? (LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN, L'Homme de désir, 1790, page 339 ). Elle [Jacquette] le [le chevalier Dieutegard] soupçonnait de commercer avec les fées (RENÉ TARDIVAUX, DIT BOYLESVE, La Leçon d'amour dans un parc, 1902, page 65 ). B.— Usuel. Se livrer à une activité commerciale. 1. Emploi absolu : Ø 2. Les prix du marché se forment indépendamment des motifs pour lesquels les acheteurs et les vendeurs se présentent en vue de commercer. JULES VUILLEMIN, L'Être et le travail, 1949, page 110. 2. [Suivi d'un complément prépositionnel] a) [Le complément désigne le partenaire] Commercer avec. Nous [l'Europe] commerçons principalement avec les Américains et les Africains (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 300 ). Il [le Simion] finit par vendre de la marchandise à faux métrage. Grange commerçait avec lui (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 68) : Ø 3.... n'ayons plus de desseins, traitons, commerçons, trafiquons le plus obscurément, le plus modestement et le plus fructueusement possible, avec tous les comptoirs et tous les ateliers du vaste univers. CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page 187. b) Rare. [Le complément désigne le produit mis en vente] Commercer de quelque chose. Elle [la canne à sucre] est une source de richesse, (...) pour ceux qui commercent de son produit (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 103 ). — En particulier. Commercer de son corps. Se prostituer. Celles-là [des filles] , commerçant de leur corps, afin de ne pas crever de faim au coin des rues (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 145 ). 3. Emploi transitif, populaire. Ils [les Beauchemin] commerçaient le poisson (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 165 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 81. DÉRIVÉS : Commerçable, adjectif. a) Vieux. Qui peut être négocié. On admettra que les richesses ou les valeurs commerçables peuvent circuler sans la moindre gêne, passer immédiatement d'une main à l'autre, se réaliser, se négocier, s'échanger contre d'autres valeurs ou contre des espèces, au gré du propriétaire, au cours du jour et du marché (AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 233 ). b) Rare. Qui remplit les conditions nécessaires pour être mis en vente dans le commerce. Le conditionnement et le prix de revient des produits commerçables est un problème compliqué (JÉLÉNOR PETHOUD, Principes modernes d'organisation industrielle et commerciale, 1931, page 140 ).

« sa spacieuse poitrine.

Je ne l'aurais pas crue si commer?ante... ROGER CR?TIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 132.

II.? Substantif, courant.

Personne qui, par profession, ach?te et revend des marchandises en vue de faire un b?n?fice.

Brunet se demande ce qu'il peut faire dans le civil.

Petit commer?ant? Employ?? (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'?me, 1949, page 202) : ? 4.

Quand j'ai fait lire mon roman [le Grand Meaulnes] ? Gallimard, pourquoi ne m'a-t-il pas dit ce qu'il pouvait m'en offrir (c'e?t ?t? d'un commer?ant) ? pourquoi ne m'a-t-il pas dit au moins ce qu'il en pensait (c'e?t ?t? d'un ami poli). HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivi?re] , 1913, page 350. SYNTAXE?: Gros, petit commer?ant; commer?ant honn?te, rus?; commer?ant en gros, en d?tail; m?tier de commer?ant; s'?tablir commer?ant.

Remarque : Confer la d?finition en droit commun " Personne physique ou morale qui exerce des actes de commerce et en fait sa profession habituelle " (CENTRE INTERNATIONAL DU DROIT DES AFFAires (CIDA) 1973).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 763.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 1 106, b) 873; XXe.

si?cle?: a) 1 286, b) 1 059.

Forme d?riv?e du verbe "commercer" commercer COMMERCER, verbe intransitif.

A.? Vieilli ou litt?raire.

Entretenir des relations affectives, culturelles ou spirituelles avec une ou plusieurs personnes.

1.

Emploi absolu?: ? 1.

Par vivre, je n'entends pas se trouver ensemble, sans se battre; j'entends se plaire ensemble, s'aimer, commercer avec plaisir.. »

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