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Vocabulaire: COMPATISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 16/11/2015

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Vocabulaire: COMPATISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de compatir* II.— Adjectif. A.— [En parlant d'une personne et, par personnification, d'un oiseau, d'un inanimé] Qui incline à la compassion. La religion n'est pas un oiseau de proie; c'est une colombe compatissante qui plane doucement sur tous les rêves et sur tous les amours (ALFRED DE MUSSET, Lorenzaccio, 1834, II, 2, page 127) : Ø 1. Lui aussi, comme Thierry, a-t-il choisi la vie du renoncement et de l'expiation? ou écrasé, vaincu, a-t-il abandonné la lutte, au fond d'une eau compatissante? HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, page 279. Remarque : En antéposition : rare (confer LAMARTINE, La Chute d'un ange, 1838). — Emploi comme substantif, rare : Ø 2. [Le jeune homme, orphelin] fit pitié à un ami... ce compatissant obéissait sans doute à la loi sur l'affinité des extrêmes. JEAN RICHEPIN, Madame André, 1879, page 1. B.— Par extension. [En parlant d'un coeur, d'un regard, etc.] Qui manifeste de la compassion. Synonymes : bon, compréhensif, miséricordieux, sensible, tendre; antonyme : dur. Son coeur tendre et compatissant étoit toujours empressé de soulager les pleurs de l'infortune et du repentir (SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 1, 1805, page 134 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 257. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 483, b) 365; XXe. siècle : a) 325, b) 289. DÉRIVÉS : Compatissance, substantif féminin. a) Sentiment de compassion. Relu le Cabinet des antiques et le Père Goriot, Honorine (une des mieux écrites) où Balzac emploie le mot : « compatissance ». Curieux de chercher s'il figure dans Littré. Il me semble que « compassion » suffisait (ANDRÉ GIDE, Journal, 1949, page 342 ). b) Au pluriel. Action de compatir (confer compatissement, au mot compatir dérivé). Il n'y a qu'une chose qui plaide pour moi : c'est le malheur, la misère, le travail, et, comme vous devez avoir toutes les compatissances de la femme et de l'ange, vous devriez un peu plus préciser à moi que vous ne le faites (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 1, 1850, page 216 ). Forme dérivée du verbe "compatir" compatir COMPATIR, verbe transitif indirect. Éprouver un sentiment de compassion. Synonyme : s'apitoyer. A.— Compatir à/avec + complément indiquant la personne dont on partage le sentiment. · Emploi absolu : Ø 1. Nous restions encore à genoux, devant cette tombe inconnue, sans émotion, sans pensée, car nous en étions à ce point où l'on ne peut plus compatir sans pleurer aussi sur soi-même, où l'on détourne les yeux des tristesses parce qu'on a besoin de sa force. ANDRÉ GIDE, Le Voyage d'Urien, 1893, page 63. — En particulier, péjoratif. Prendre part, superficiellement, à la douleur de quelqu'un : Ø 2. On compatit très bien avec des gens qui vivent dans l'idée que la peste peut, du jour au lendemain, leur mettre la main sur l'épaule et qu'elle se prépare peut-être à le faire, au moment où l'on se réjouit d'être encore sain et sauf. ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1378. B.— Compatir à + complément déterminé indiquant le sentiment de la personne objet de la compassion.. Prendre part à : Ø 3.... il regardoit la figure d'Annette avec intérêt, car, expressive comme elle l'étoit, sa mélancolie s'y peignoit à grands traits, et il sembla compâtir à la peine qu'il ignoroit, entraîné par le je ne sais quoi. HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 1, 1824, page 110. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 DÉRIVÉS : Compatissement, substantif masculin. rare (absent des dictionnaires généraux du XIXe. et du XXe. siècle). Action de compatir. Voir compassion et compatissance. Le cher frère Arcangeli ne donnait rien en réponse à ses plaintes, que des compatissements d'épaules (ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 256 ).

« P?re Goriot, Honorine (une des mieux ?crites) o? Balzac emploie le mot?: ? compatissance ?.

Curieux de chercher s'il figure dans Littr?.

Il me semble que ? compassion ? suffisait (ANDR? GIDE, Journal, 1949, page 342 ).

b) Au pluriel.

Action de compatir (confer compatissement, au mot compatir d?riv?).

Il n'y a qu'une chose qui plaide pour moi?: c'est le malheur, la mis?re, le travail, et, comme vous devez avoir toutes les compatissances de la femme et de l'ange, vous devriez un peu plus pr?ciser ? moi que vous ne le faites (HONOR? DE BALZAC, Lettres ? l'?trang?re, tome 1, 1850, page 216 ).

Forme d?riv?e du verbe "compatir" compatir COMPATIR, verbe transitif indirect.

?prouver un sentiment de compassion.

Synonyme?: s'apitoyer.

A.? Compatir ?/avec + compl?ment indiquant la personne dont on partage le sentiment.

? Emploi absolu?: ? 1.

Nous restions encore ? genoux, devant cette tombe inconnue, sans ?motion, sans pens?e, car nous en ?tions ? ce point o? l'on ne peut plus compatir sans pleurer aussi sur soi-m?me, o? l'on d?tourne les yeux des tristesses parce qu'on a besoin de sa force. ANDR? GIDE, Le Voyage d'Urien, 1893, page 63.

? En particulier, p?joratif.

Prendre part, superficiellement, ? la douleur de quelqu'un?: ? 2.

On compatit tr?s bien avec des gens qui vivent dans l'id?e que la peste peut, du jour au lendemain, leur mettre la main sur l'?paule et qu'elle se pr?pare peut-?tre ? le faire, au moment o? l'on se r?jouit d'?tre encore sain et sauf. ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1378.

B.? Compatir ? + compl?ment d?termin? indiquant le sentiment de la personne objet de la compassion..

Prendre part ?: ? 3....

il regardoit la figure d'Annette avec int?r?t, car, expressive comme elle l'?toit, sa m?lancolie s'y peignoit ? grands traits, et il sembla comp?tir ? la peine qu'il ignoroit, entra?n? par le je ne sais quoi.. »

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