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Vocabulaire: COMPÈRE, substantif masculin.

Publié le 16/11/2015

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Vocabulaire: COMPÈRE, substantif masculin. A.— Vieux. 1. Père de l'enfant par rapport au parrain ou à la marraine : Ø 1. Antonio tient l'enfant sur les fonts de baptême, embrasse son compère, jure de ne l'oublier jamais, et tient sa promesse. Chaque fois qu'il repassera par le village, c'est chez son compère qu'il viendra loger (...) il s'installera dans la maison du compère, brûlera le bois et l'huile du compère, et fera les honneurs comme s'il était chez lui, sans payer : d'ailleurs le compère n'accepterait pas un sou du parrain de son enfant EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, pages 20-21. 2. Parrain d'un enfant par rapport à la marraine ou aux parents. Leur hôte, qui avait été compère de Mme. Della Rebbia (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, page 64 ). — Locution proverbiale figurée. Tout se fait, tout va par compère et par commère. Tout se fait par faveur et par recommandation (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— Par extension. 1. Personne qui participe à l'action d'une autre personne et se trouve généralement liée à elle par des rapports de complicité ou de connivence. a) Péjoratif. Homme qui participe secrètement à des actions malhonnêtes, qui est complice dans de mauvais tours, dans des supercheries. Tristan l'Ermite, le formidable compère de Louis XI (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, Voyage en Espagne, 1843, page 3) : Ø 2. On l'accusait d'avoir fait reporter le portefeuille par un compère, par un complice. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Ficelle, 1883, page 129. — Personnage rusé, habile et souvent peu scrupuleux. Fin, ingénieux, matois compère. Un astucieux compère, diaboliquement madré et aux doigts crochus, cynique et lubrique aussi (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 158 ). · Par métaphore. Cette destinée de Chateaubriand offre l'exemple peut-être unique de tout un temps qui se fait le complice et presque le compère d'un écrivain (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe littéraire sous l'Empire, tome 1, 1860, page 163 ). b) Sans valeur péjorative. Personne qui s'associe étroitement à l'action de quelqu'un, qui en favorise le succès. Le rusé seigneur, mauvais mari pour la duchesse en tant qu'il avait des maîtresses, mais compère à toute épreuve en ce qui touchait le bon fonctionnement de son salon (MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 453 ). — Spécialement. domaine des spectacles. · Partenaire d'un acteur, d'un clown, d'un illusionniste, d'un bateleur. Marchand de montres, comédien à Odessa, recors à Bruxelles, compère d'un escamoteur, quels étranges métiers n'a-t-il pas fait? (ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 255) : Ø 3. On admirait [dans la troupe de bateleurs] une pauvre femme, hâve et décharnée, en maillot rose malgré le froid. Son compère l'avait ligotée, enveloppée, savamment et de la tête aux pieds, d'un câble qui s'enroulait je ne sais combien de fois autour d'elle et dont, par une sorte de reptation, elle devait parvenir à se dégager. ANDRÉ GIDE, Journal, 1935, page 1233. · Vieilli. Compère de revue. L'un des deux personnages d'une revue de music-hall, qui avec la commère*, anime le spectacle, présente les personnages, assure l'enchaînement des scènes, etc. Ce célèbre docteur Lecouturier (...) tient le milieu entre le bonisseur de foire et le compère de revues (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 175 ). · Simple comparse, personnage muet, figurant Les jeunes gens sont arrivés, défilant comme les compères de théâtre (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 3, 1838, page 164 ). 2. Personne avec qui l'on a des rapports de familiarité; ami, compagnon. Il n'en fallait pas plus pour qu'ils redeviennent compères, compagnons (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 18 ). · [Comme appellatif amical] Chut! vous voudriez me faire jaser, compère; mais je suis discret comme la tombe (ANDRÉ THEURIET, Le Mariage de Gérard, 1875, page 143 ). — Homme d'un commerce agréable, gai, plein d'entrain. Un bon, un joyeux compère. Quel agréable compagnon! Quel gai et réjouissant compère (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Un Client sérieux, Une opposition, page 66 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 310. Fréquence relative littéraire : XIXe s : a) 617, b) 436; XXe. siècle : a) 487, b) 263.

« diaboliquement madr? et aux doigts crochus, cynique et lubrique aussi (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 158 ).

? Par m?taphore.

Cette destin?e de Chateaubriand offre l'exemple peut-?tre unique de tout un temps qui se fait le complice et presque le comp?re d'un ?crivain (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Chateaubriand et son groupe litt?raire sous l'Empire, tome 1, 1860, page 163 ).

b) Sans valeur p?jorative.

Personne qui s'associe ?troitement ? l'action de quelqu'un, qui en favorise le succ?s.

Le rus? seigneur, mauvais mari pour la duchesse en tant qu'il avait des ma?tresses, mais comp?re ? toute ?preuve en ce qui touchait le bon fonctionnement de son salon (MARCEL PROUST, Le C?t? de Guermantes 2, 1921, page 453 ).

? Sp?cialement.

domaine des spectacles.

? Partenaire d'un acteur, d'un clown, d'un illusionniste, d'un bateleur.

Marchand de montres, com?dien ? Odessa, recors ? Bruxelles, comp?re d'un escamoteur, quels ?tranges m?tiers n'a-t-il pas fait? (ALPHONSE DAUDET, Trente ans de Paris, 1888, page 255) : ? 3.

On admirait [dans la troupe de bateleurs] une pauvre femme, h?ve et d?charn?e, en maillot rose malgr? le froid.

Son comp?re l'avait ligot?e, envelopp?e, savamment et de la t?te aux pieds, d'un c?ble qui s'enroulait je ne sais combien de fois autour d'elle et dont, par une sorte de reptation, elle devait parvenir ? se d?gager. ANDR? GIDE, Journal, 1935, page 1233.

? Vieilli.

Comp?re de revue.

L'un des deux personnages d'une revue de music-hall, qui avec la comm?re*, anime le spectacle, pr?sente les personnages, assure l'encha?nement des sc?nes, etc.

Ce c?l?bre docteur Lecouturier (...) tient le milieu entre le bonisseur de foire et le comp?re de revues (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 175 ).

? Simple comparse, personnage muet, figurant Les jeunes gens sont arriv?s, d?filant comme les comp?res de th??tre (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, M?moires d'un touriste, tome 3, 1838, page 164 ).

2.

Personne avec qui l'on a des rapports de familiarit?; ami, compagnon.

Il n'en fallait pas plus pour qu'ils redeviennent comp?res, compagnons (GERMAINE GU?VREMONT, Le Survenant, 1945, page 18 ).

? [Comme appellatif amical] Chut! vous voudriez me faire jaser, comp?re; mais je suis discret comme la. »

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