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Vocabulaire: COMPROMETTRE, verbe.

Publié le 17/11/2015

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Vocabulaire: COMPROMETTRE, verbe. A.— Emploi intransitif, vieilli. — DROIT. S'engager par un acte à s'en rapporter au jugement d'un ou plusieurs arbitres pour régler ses différends avec autrui; avoir recours à un arbitrage. Ils ont compromis de toutes leurs affaires entre les mains d'un tel. Je lui ai offert de compromettre là-dessus s'il voulait. Ils ont compromis sur tous les chefs du procès (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932) : Ø 1. On ne peut compromettre sur les dons et legs d'aliments, logement et vêtements; sur les séparations d'entre mari et femme, divorces, questions d'état, ni sur aucune des contestations qui seraient sujettes à communication au ministère public. Code de procédure civile. 1806, article 1004. B.— Emploi transitif. Mettre dans une situation qui peut devenir critique, exposer à un danger. 1. [L'objet est un inanimé désignant une valeur] Mettre en danger, exposer à un dommage, à un préjudice. Compromettre son avancement, le succès d'une affaire : Ø 2. Pourquoi ne m'a-t-elle pas laissé suivre ma voie? Nous sommes pauvres, c'est entendu; mais ce n'est pas une raison pour avoir faussé ma carrière, perdu ma vie, compromis, gâché mon bonheur. GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 31. SYNTAXE : Compromettre l'avenir, les chances, la défense, l'équilibre, l'existence, les intérêts, l'unité (de quelque chose), la sûreté ou l'honneur de l'État; craindre, risquer de compromettre. — [L'objet peut être un inanimé concret] On causa du printemps, dont les grandes pluies avaient compromis les récoltes (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 353 ). Les sous-barbes du beaupré cassèrent et compromirent la stabilité du mât de misaine (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 3, 1868, page 41 ). 2. Compromettre quelqu'un (dans une situation, une affaire) a) Mettre quelqu'un pour un temps plus ou moins long, à titre plus ou moins définitif, dans une situation difficile, au physique et surtout au moral, en l'impliquant dans une affaire où il risque de perdre sa réputation, le plus souvent pour servir son propre intérêt. Je ne voudrais pas qu'il fût rien dit [dans le procès] qui pût vous nuire et vous compromettre, vous personnellement (VICTOR HUGO, Correspondance, 1832, page 518 ). Nous ne voterons pas pour lui; il est trop compromis comme orléaniste (ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1147) : Ø 3. Compromis dans le Panama, dans toutes les affaires suspectes, il passait chaque fois à travers les mailles du filet de la justice, reparaissait souriant et acquitté. EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGUË, Les Morts qui parlent, 1899, page 17. — Par métonymie. [L'objet désigne un élément, un aspect représentatif de la personne] Il faut se tenir éloigné des affaires publiques quand elles peuvent compromettre la conscience, quand on ne peut s'en mêler sans trahir le devoir et l'honneur (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1815, page 90 ). — Spécialement. Compromettre une femme. Risquer de nuire à sa réputation par son attitude, ses paroles en donnant à penser qu'on a une liaison avec elle : Ø 4. Moi, mon cher, je n'ai pas à me reprocher d'avoir jamais compromis une femme ou déshonoré une fille. Je n'ai heureusement rencontré que des personnes qui avaient pris leurs précautions avant de me connaître. Je n'ai eu que des amours de table d'hôte. ALEXANDRE DUMAS FILS, Le Fils naturel, 1858, III, 2, page 138. b) Emploi pronominal. — Péjoratif. Se mettre dans une situation délicate, douteuse, risquer d'y perdre sa réputation : Ø 5. Moi, je peux écrire des niaiseries; moi, je peux m'avilir; moi, je peux me compromettre. Je suis dès maintenant, en effet, compromis dans toute cette sale cuisine. GEORGES DUHAMEL, La Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, pages 162-163. · Spécialement. [En parlant d'une femme] Se compromettre (avec quelqu'un). S'afficher avec un homme en donnant à penser qu'on a une liaison avec lui, en donnant prise aux commérages. Et elle se promenait avec lui dans les rues, tête haute, sans peur, disait-elle, de se compromettre (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 126 ). — Non péjoratif. Assumer des risques dans une affaire difficile, engageant à fond sa personne, son avenir. Se compromettre dans une affaire difficile avec quelqu'un; ne pas craindre de se compromettre. Je suis excédé de leur lâcheté, de leur besoin de ne jamais se compromettre tout à fait (ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 140 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 468. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 426, b) 2 643; XXe. siècle : a) 1 703, b) 1 731.

« page 41 ).

2.

Compromettre quelqu'un (dans une situation, une affaire) a) Mettre quelqu'un pour un temps plus ou moins long, ? titre plus ou moins d?finitif, dans une situation difficile, au physique et surtout au moral, en l'impliquant dans une affaire o? il risque de perdre sa r?putation, le plus souvent pour servir son propre int?r?t.

Je ne voudrais pas qu'il f?t rien dit [dans le proc?s] qui p?t vous nuire et vous compromettre, vous personnellement (VICTOR HUGO, Correspondance, 1832, page 518 ).

Nous ne voterons pas pour lui; il est trop compromis comme orl?aniste (?MILE ZOLA, La Conqu?te de Plassans, 1874, page 1147) : ? 3.

Compromis dans le Panama, dans toutes les affaires suspectes, il passait chaque fois ? travers les mailles du filet de la justice, reparaissait souriant et acquitt?. EUG?NE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGU?, Les Morts qui parlent, 1899, page 17.

? Par m?tonymie.

[L'objet d?signe un ?l?ment, un aspect repr?sentatif de la personne] Il faut se tenir ?loign? des affaires publiques quand elles peuvent compromettre la conscience, quand on ne peut s'en m?ler sans trahir le devoir et l'honneur (MARIE-FRAN?OISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1815, page 90 ).

? Sp?cialement.

Compromettre une femme.

Risquer de nuire ? sa r?putation par son attitude, ses paroles en donnant ? penser qu'on a une liaison avec elle?: ? 4.

Moi, mon cher, je n'ai pas ? me reprocher d'avoir jamais compromis une femme ou d?shonor? une fille.

Je n'ai heureusement rencontr? que des personnes qui avaient pris leurs pr?cautions avant de me conna?tre.

Je n'ai eu que des amours de table d'h?te. ALEXANDRE DUMAS FILS, Le Fils naturel, 1858, III, 2, page 138.

b) Emploi pronominal.

? P?joratif.

Se mettre dans une situation d?licate, douteuse, risquer d'y perdre sa r?putation?: ? 5.

Moi, je peux ?crire des niaiseries; moi, je peux m'avilir; moi, je peux me compromettre.

Je suis d?s maintenant, en effet, compromis dans toute cette sale cuisine. GEORGES DUHAMEL, La Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, pages 162-163.. »

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