Devoir de Philosophie

Vocabulaire: COMPROMIS1, substantif masculin.

Publié le 17/11/2015

Extrait du document

Vocabulaire: COMPROMIS1, substantif masculin. A.— DROIT. Contrat par lequel deux personnes s'en rapportent au jugement d'un arbitre pour régler leur différend dans une affaire douteuse. Se résigner à un compromis. Dresser, faire, passer, signer un compromis; mettre en compromis (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 1. Mes avocats, mes avoués, tout le monde m'a supplié de ne pas laisser huit mois de ma vie au palais, et hier j'ai signé un compromis pour faire juger souverainement par deux arbitres toutes les questions en litige. HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 1, 1850, page 32. Remarque : Les dictionnaires du XIXe. siècle mentionnent l'expression figurée vieillie mettre en compromis, « compromettre, risquer de faire passer pour douteux ». Mettre la dignité, l'autorité de quelqu'un en compromis (Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878). B.— Par extension. 1. DROIT. moderne. Engagement réciproque. Compromis de vente. " Acte sous seings privés par lequel le propriétaire promet de vendre et le tiers promet d'acheter un fonds de commerce ou un immeuble moyennant un certain prix " (Cida 1973), cet acte précédant généralement l'acte de vente notarié. 2. Usuel. Dans une affaire difficile ou délicate, dans un litige, accord obtenu par les concessions mutuelles des parties en présence. Compromis acceptable, une solution de compromis; chercher un compromis, arriver à un compromis avec quelqu'un, entre les parties. Après beaucoup de discussions, l'affaire a fini par un compromis (Dictionnaire de l'Académie française. 1932) : Ø 2. En effet, les droits des individus (...) ne peuvent être déterminés que grâce à des compromis et à des concessions mutuelles; car tout ce qui est accordé aux uns est nécessairement abandonné par les autres. ÉMILE DURKHEIM, De la division du travail social, 1893, page 89. · Une paix de compromis (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 280 ) (et Confer Raymond Abellio, Heureux les pacifiques, 1946, page 382). — Souvent péjoratif. État, solution intermédiaire, moyen terme entre deux extrêmes (désignés par des inanimés concrets ou abstraits). Un chapeau noir qui était un compromis entre le melon et le haut-de-forme (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 29 ). C'est justement ce qui m'exaspère, ces compromis perpétuels, cette moyenne en tout, cette attitude pas dangereuse, partout (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1906, page 141) : Ø 3. Il s'était « mis très-bien » avec son préfet, espérant par lui se pousser au Conseil général, et de là à la Chambre. Il excellait à ces doubles jeux, à ces compromis, à ces arrangements qui le faisaient tenir à tout, sans se brouiller avec rien. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, page 91. — Compromis de + inanimé abstrait. · Qui est fait de plusieurs choses. Ordinairement, la maternité est un compromis de narcissisme, d'altruisme, de rêve, de sincérité, de mauvaise foi, de dévouement, de cynisme (SIMONE DE BEAUVOIR, Le Deuxième sexe, 1949, page 326 ). · Qui a lieu aux dépens de quelque chose. Compromis de conscience (Confer biais, exemple 6). Cet homme courageux (...) détestait la perfidie, les compromis de conscience, tous les biais, toutes les lâchetés (PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 226 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 467. DÉRIVÉS : Compromissoire, adjectif, DROIT. Clause compromissoire. Clause insérée dans un contrat par laquelle les parties décident de se rapporter à des arbitrages en cas de conflit dans l'exécution de ce contrat. La Cour de justice est compétente pour statuer en vertu d'une clause compromissoire contenue dans un contrat de droit public ou de droit privé passé par la communauté ou pour son compte (Traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM) 1957, page 361 ). Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique EN DIX VOLUMES DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. Forme dérivée du verbe "compromettre" compromettre COMPROMETTRE, verbe. A.— Emploi intransitif, vieilli. — DROIT. S'engager par un acte à s'en rapporter au jugement d'un ou plusieurs arbitres pour régler ses différends avec autrui; avoir recours à un arbitrage. Ils ont compromis de toutes leurs affaires entre les mains d'un tel. Je lui ai offert de compromettre là-dessus s'il voulait. Ils ont compromis sur tous les chefs du procès (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932) : Ø 1. On ne peut compromettre sur les dons et legs d'aliments, logement et vêtements; sur les séparations d'entre mari et femme, divorces, questions d'état, ni sur aucune des contestations qui seraient sujettes à communication au ministère public. Code de procédure civile. 1806, article 1004. B.— Emploi transitif. Mettre dans une situation qui peut devenir critique, exposer à un danger. 1. [L'objet est un inanimé désignant une valeur] Mettre en danger, exposer à un dommage, à un préjudice. Compromettre son avancement, le succès d'une affaire : Ø 2. Pourquoi ne m'a-t-elle pas laissé suivre ma voie? Nous sommes pauvres, c'est entendu; mais ce n'est pas une raison pour avoir faussé ma carrière, perdu ma vie, compromis, gâché mon bonheur. GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 31. SYNTAXE : Compromettre l'avenir, les chances, la défense, l'équilibre, l'existence, les intérêts, l'unité (de quelque chose), la sûreté ou l'honneur de l'État; craindre, risquer de compromettre. — [L'objet peut être un inanimé concret] On causa du printemps, dont les grandes pluies avaient compromis les récoltes (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 353 ). Les sous-barbes du beaupré cassèrent et compromirent la stabilité du mât de misaine (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 3, 1868, page 41 ). 2. Compromettre quelqu'un (dans une situation, une affaire) a) Mettre quelqu'un pour un temps plus ou moins long, à titre plus ou moins définitif, dans une situation difficile, au physique et surtout au moral, en l'impliquant dans une affaire où il risque de perdre sa réputation, le plus souvent pour servir son propre intérêt. Je ne voudrais pas qu'il fût rien dit [dans le procès] qui pût vous nuire et vous compromettre, vous personnellement (VICTOR HUGO, Correspondance, 1832, page 518 ). Nous ne voterons pas pour lui; il est trop compromis comme orléaniste (ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1147) : Ø 3. Compromis dans le Panama, dans toutes les affaires suspectes, il passait chaque fois à travers les mailles du filet de la justice, reparaissait souriant et acquitté. EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGUË, Les Morts qui parlent, 1899, page 17. — Par métonymie. [L'objet désigne un élément, un aspect représentatif de la personne] Il faut se tenir éloigné des affaires publiques quand elles peuvent compromettre la conscience, quand on ne peut s'en mêler sans trahir le devoir et l'honneur (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1815, page 90 ). — Spécialement. Compromettre une femme. Risquer de nuire à sa réputation par son attitude, ses paroles en donnant à penser qu'on a une liaison avec elle : Ø 4. Moi, mon cher, je n'ai pas à me reprocher d'avoir jamais compromis une femme ou déshonoré une fille. Je n'ai heureusement rencontré que des personnes qui avaient pris leurs précautions avant de me connaître. Je n'ai eu que des amours de table d'hôte. ALEXANDRE DUMAS FILS, Le Fils naturel, 1858, III, 2, page 138. b) Emploi pronominal. — Péjoratif. Se mettre dans une situation délicate, douteuse, risquer d'y perdre sa réputation : Ø 5. Moi, je peux écrire des niaiseries; moi, je peux m'avilir; moi, je peux me compromettre. Je suis dès maintenant, en effet, compromis dans toute cette sale cuisine. GEORGES DUHAMEL, La Chronique des Pasquier, Le Combat contre les ombres, 1939, pages 162-163. · Spécialement. [En parlant d'une femme] Se compromettre (avec quelqu'un). S'afficher avec un homme en donnant à penser qu'on a une liaison avec lui, en donnant prise aux commérages. Et elle se promenait avec lui dans les rues, tête haute, sans peur, disait-elle, de se compromettre (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 126 ). — Non péjoratif. Assumer des risques dans une affaire difficile, engageant à fond sa personne, son avenir. Se compromettre dans une affaire difficile avec quelqu'un; ne pas craindre de se compromettre. Je suis excédé de leur lâcheté, de leur besoin de ne jamais se compromettre tout à fait (ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 140 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 468. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 426, b) 2 643; XXe. siècle : a) 1 703, b) 1 731.

« ?MILE DURKHEIM, De la division du travail social, 1893, page 89.

? Une paix de compromis (REN? GROUSSET, L'?pop?e des Croisades, 1939, page 280 ) (et Confer Raymond Abellio, Heureux les pacifiques, 1946, page 382).

? Souvent p?joratif.

?tat, solution interm?diaire, moyen terme entre deux extr?mes (d?sign?s par des inanim?s concrets ou abstraits).

Un chapeau noir qui ?tait un compromis entre le melon et le haut-de-forme (MARCEL AYM?, La Jument verte, 1933, page 29 ).

C'est justement ce qui m'exasp?re, ces compromis perp?tuels, cette moyenne en tout, cette attitude pas dangereuse, partout (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivi?re] , 1906, page 141) : ? 3.

Il s'?tait ? mis tr?s-bien ? avec son pr?fet, esp?rant par lui se pousser au Conseil g?n?ral, et de l? ? la Chambre.

Il excellait ? ces doubles jeux, ? ces compromis, ? ces arrangements qui le faisaient tenir ? tout, sans se brouiller avec rien. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Ren?e Mauperin, 1864, page 91.

? Compromis de + inanim? abstrait.

? Qui est fait de plusieurs choses.

Ordinairement, la maternit? est un compromis de narcissisme, d'altruisme, de r?ve, de sinc?rit?, de mauvaise foi, de d?vouement, de cynisme (SIMONE DE BEAUVOIR, Le Deuxi?me sexe, 1949, page 326 ).

? Qui a lieu aux d?pens de quelque chose.

Compromis de conscience (Confer biais, exemple 6).

Cet homme courageux (...) d?testait la perfidie, les compromis de conscience, tous les biais, toutes les l?chet?s (PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 226 ).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 467.

D?RIV?S?: Compromissoire, adjectif, DROIT.

Clause compromissoire.

Clause ins?r?e dans un contrat par laquelle les parties d?cident de se rapporter ? des arbitrages en cas de conflit dans l'ex?cution de ce contrat. La Cour de justice est comp?tente pour statuer en vertu d'une clause compromissoire contenue dans un contrat de droit public ou de droit priv? pass? par la communaut? ou pour son compte (Trait? instituant la Communaut? europ?enne de l'?nergie atomique (EURATOM) 1957, page 361 ).

Attest? dans Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclop?dique EN DIX VOLUMES DICTIONNAIRE. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles