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Vocabulaire: CONDESCENDANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 17/11/2015

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Vocabulaire: CONDESCENDANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de condescendre* II.— Adjectif. A.— Qui, dans la communication sociale, marque la distance à l'égard d'un inférieur ou d'une personne considérée comme telle; dédaigneux, hautain. D'un air, d'un ton condescendant Son mépris et sa condescendante suffisance sont parfois difficiles à supporter (JULIEN GREEN, Journal, 1935-39, page 205 ). Le « temps du mépris » est définitivement aboli. Sourires condescendants et haussements d'épaules ne sont plus de mise (CLAUDE SAMUEL, Panorama de l'art musical contemporain, 1962, page 174 ). B.— Qui condescend par désir de plaire ou de comprendre; arrangeant, indulgent. Avoir un naturel doux et condescendant Son corps est condescendant, si son âme est inexorable (PIERRE BENOÎT, L'Atlantide, 1919, page 168 ). Un air de plaisanterie, mais qui reste noble, mesurée, condescendante, imprègne l'interrogatoire (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 213) : Ø Roosevelt, influencé à son tour par les télégrammes de Leahy, pressait les Anglais de se montrer condescendants. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 153. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 Forme dérivée du verbe "condescendre" condescendre CONDESCENDRE, verbe intransitif. Consentir à quelque chose (par intérêt, complaisance, bonté ou faiblesse) en renonçant à sa supériorité et/ou à sa dignité. A.— [La supériorité et la dignité sont d'ordre institutionnel, politique ou social] Pour lui faire honneur, le roi condescendrait à venir au-devant de lui [du duc de Touraine] (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1821-24, page 24) : Ø 1. « Monsieur, me dit-il, en pesant tous les termes, dont il faisait précéder les plus impertinents d'une double paire de consonnes, l'entretien que j'ai condescendu à vous accorder, à la prière d'une personne qui désire que je ne la nomme pas, marquera pour nos relations le point final. » MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 554. — Par extension. [La supériorité est d'ordre intellectuel, culturel] Ils [les personnes compétentes en histoire de l'art] ne daignent jamais condescendre à faire part au public des motifs qui les dirigent (EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture. 1872, page 179 ). B.— [La dignité est d'ordre moral ou affectif] S'abaisser à. Il avait l'air de quelqu'un qui meurt de faim, mais qui se laissera mourir plutôt que de condescendre à de nouveau redemander (ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles Nourritures, 1935, page 262 ). — Le plus souvent à la forme négative. Jamais ne condescends à dire une trivialité, ni à rire d'aucune (PAUL VERLAINE, Œuvres posthumes, tome 2, Voyage en France par un Français, 1896, page 86) : Ø 2. Non, je ne condescendrais pas à être le favori d'une princesse, et tout l'or d'Ophir ne me conduirait pas à l'autel. Bien différentes sont les qualités que je demande au doux être qui partagera mon existence. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 132. SYNTAXE : (communs à A et à B). Condescendre aux désirs, aux exigences, à la prière de quelqu'un; condescendre à écouter quelqu'un. PARADIGMES. Accepter, vouloir bien. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6

« ? sa dignit?.

A.? [La sup?riorit? et la dignit? sont d'ordre institutionnel, politique ou social] Pour lui faire honneur, le roi condescendrait ? venir au-devant de lui [du duc de Touraine] (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1821-24, page 24) : ? 1.

? Monsieur, me dit-il, en pesant tous les termes, dont il faisait pr?c?der les plus impertinents d'une double paire de consonnes, l'entretien que j'ai condescendu ? vous accorder, ? la pri?re d'une personne qui d?sire que je ne la nomme pas, marquera pour nos relations le point final.

? MARCEL PROUST, Le C?t? de Guermantes 2, 1921, page 554.

? Par extension.

[La sup?riorit? est d'ordre intellectuel, culturel] Ils [les personnes comp?tentes en histoire de l'art] ne daignent jamais condescendre ? faire part au public des motifs qui les dirigent (EUG?NE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture.

1872, page 179 ).

B.? [La dignit? est d'ordre moral ou affectif] S'abaisser ?.

Il avait l'air de quelqu'un qui meurt de faim, mais qui se laissera mourir plut?t que de condescendre ? de nouveau redemander (ANDR? GIDE, Les Nouvelles Nourritures, 1935, page 262 ).

? Le plus souvent ? la forme n?gative.

Jamais ne condescends ? dire une trivialit?, ni ? rire d'aucune (PAUL VERLAINE, ?uvres posthumes, tome 2, Voyage en France par un Fran?ais, 1896, page 86) : ? 2.

Non, je ne condescendrais pas ? ?tre le favori d'une princesse, et tout l'or d'Ophir ne me conduirait pas ? l'autel.

Bien diff?rentes sont les qualit?s que je demande au doux ?tre qui partagera mon existence. ?MILE HERZOG, DIT ANDR? MAUROIS, La Vie de Disra?li, 1927, page 132.

SYNTAXE?: (communs ? A et ? B).

Condescendre aux d?sirs, aux exigences, ? la pri?re de quelqu'un; condescendre ? ?couter quelqu'un.

PARADIGMES.

Accepter, vouloir bien.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 6. »

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