Vocabulaire: CONJECTURER, verbe transitif.

Vocabulaire: CONJECTURER, verbe transitif. A.— Juger, croire par conjecture. Théorème conjecturé. Synonymes : imaginer, présumer, supposer. Conjecturer la politique est passablement difficile (J. M. LE BRETON DANS HETMAN. 1969). Conjecturer qu'un phénomène peut être dû à une certaine cause (VICTOR COUSIN, Cours d'histoire de la philosophie moderne, 1847, page 339 ). — emploi absolu. Faire des conjectures. L'art de conjecturer : Ø Nous avons la prétention de lire dans les astres, de conjecturer sur l'avenir et sur le passé qui sont hors de notre vue, et nous ne pouvons comprendre un mot de ce qui est sous nos yeux. EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1850, page 359. B.— Emploi pronominal à valeur passive, rare. Être jugé par conjecture. Autant que cela peut se conjecturer (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-20e). Remarque : La plupart des dictionnaires généraux mentionnent a) Conjecturation, substantif féminin Action de conjecturer. " Rare " selon Grand dictionnaire universel du XIXe et du XXe. siècle (Pierre Larousse); attesté en outre dans le Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965. b) Conjectureur, substantif masculin Personne qui aime à se livrer à des conjectures. " Rare " selon Larousse du XXe. siècle en six volumes; néologisme selon Dictionnaire universel de la langue française (Louis-Nicolas Bescherelle) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire de la langue française (Émile Littré), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892; attesté en outre dans le Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 132. DÉRIVÉS : Conjecturable, adjectif, rare. Qu'on peut conjecturer. Pour des raisons simples mais difficilement conjecturables, Crouïa-Bey avait peut-être des raisons légitimes de ne pas se nommer, pour tout de bon, Mouilleminche, comme son frère (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 94 ). Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) Supplément 1970