1 1 1 Définitions élémentaires - Une théorie est un ensemble de propositions organisées de manière systématique, visant à donner...

« 1 1 1 Définitions élémentaires - Une théorie est un ensemble de propositions organisées de manière systématique, visant à donner une représentation discursive d'un ensemble de phénomènes. - L'expérience, c'est la mise en relation du sujet avec le réel. Explication du lien entre les deux notions Il y a un lien dialectique entre théorie et expérience, que l'on peut décomposer de la manière suivante: 1.

L'expérience du monde suggère qu'il existe des régularités que l'on fixe dans des propositions(« le soleil se lève à l'Est chaque matin» par exemple).

C'est l'induction: on passe de l'expérience à la théorie. 2.

La théorie décrit donc l'expérience et cherche en elle des confirmations: c'est l'expérimentation.

La théorie nous guide pour scruter le réel et pour déterminer de quelles expériences nous avons besoin pour la tester. 3.

Le résultat de l'expérience confirme, ou au contraire infirme, notre hypothèse théorique: on revient donc de l'expérience à la théorie, soit pour corriger celle­ ci, soit pour la considérer comme établie Ousqu'à preuve du contraire) et en tirer de nouvelles conséquences. Étymologie - Theoria en grec signifie«contemplation»: en ce sens, la théorie est une vision du réel; mais le sens actuel ne correspond que partiellement à cette étymolo­ gie, car une théorie est plutôt un discours qu'une simple vision. -«Expérience» vient du verbelatin experiri,«essayer».

En rapport avec le grec empei­ ria, «expérience», qui donne le mot«empirique»=«qui vient de l'expérience». Distinctions - La théorie s'oppose à la pratique [voir repère «théorique/pratique»]: la théorie est censée être purement spéculative, abstraite, et la pratique, la mise en applica­ tion de la théorie; mais il peut y avoir une pratique sans théorie, un savoir-faire non systématisé, qu'on appelle, justement, un savoir-faire« empirique»(c'est­ à-dire tiré de l'expérience). - L'expérience s'oppose, dans un certain sens, à l'inexpérience, le fait de ne pas avoir beaucoup vécu et d'avoir une faible capacité de prévision. - Le contraire radical de l'expérience, c'est l'autisme ou le solipsisme: la clô­ ture du sujet sur lui-même, sans aucun rapport avec le monde extérieur(quoique l'on puisse aussi parler d'une expérience intérieure). - Il faut distinguer « expérience» et «expérimentation», c'est-à-dire un sens passif de l'expérience (réception de données) et un sens actif (activité de pro­ duction de données, obtenues par un travail sur le réel). Problèmes/ paradoxes On rencontre des problèmes du même type que pour« la raison et le réel», mais plus spécifiques. Comment la théorie peut-elle être adéquate à l'expérience? Comment le lan­ gage* peut-il donner une représentation juste du réel? N'y a-t-il de théorie que disjointe de l'expérience? Une théorie peut-elle être définitive, ou est-ce toujours une construction pro­ visoire? - Qu'est-ce qui vient en premier? la théorie ou l'expérience? Est-ce de l'expé­ rience que l'on induit la théorie? Ou bien faut-il déjà avoir une certaine théorie pour percevoir les objets de l'expérience? - Qu'est-ce qu'un «fait»? L'expérience nous« donne»-t-elle quoi que ce soit ou bien est-ce nous qui allons chercher et sélectionner ce dont nous avons besoin pour nos théories? L'expérience nous instruit-elle, ou est-ce la théorie qui informe l'expérience? - l'expérience est-elle possible? L'homme n'est-il pas enfermé dans sa conscience*? Un sujet, des références essentielles SUJET: Une expérience peut-elle se passer de présupposés théoriques? 1.

Le primat de la spéculation pure sur l'expérience «Même je remarquais, touchant les expériences, qu'elles sont d'autant plus néces­ saires qu'on est plus avancé en connaissance; [ ...

].

Premièrement, j'ai tâché de trouver en général les principes ou premières causes de tout cc qui est ou qui peut être dans le rnonde, sans rien considérer pour cet effet que Dieu seul qui l'a créé, ni les tirer d'ailleurs que de certaines semences de vérités qui sont natu­ rellement en nos âmes.

Après cela,j'ai examiné quels étaient les premiers et plus ordinaires effets qu'on pouvait déduire de ces causes; et il me semble que par.... »