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1 Définition élémentaire .Le désir est une tendance du sujet vers un objet, réel ou imaginé, une force qui le...

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« 1 Définition élémentaire .Le désir est une tendance du sujet vers un objet, réel ou imaginé, une force qui le pousse à l'action. Étymologie Du latin desiderare, «regretter l'absence de quelqu'un ou de quelque chose>>. Distinctions - Le désir s'oppose à l'apathie, l'absence de tout affect. - Le désir est distinct du simple «besoin»: le besoin est un cycle naturel qui se répète à l'identique.

Tandis que le désir se renouvelle et s'amplifie.

Par exemple, manger est de l'ordre du besoin, mais on attise le désir de manger par la cuisine et la diversification des plats; de même, la sexualité peut être consi­ dérée comme un simple besoin, mais l'érotisme consiste à la transformer en désir et à l'aiguiser pour l'entretenir et la porter plus loin; dans la passion amou­ reuse elle devient un désir qui s'emballe.

Ainsi, il y a une mesure du besoin, tandis qu'il y a une démesure du désir.

Le besoin prend fin en étant satisfait; tandis que le désir risque d'être relancé lorsqu'il est satisfait. - Désirer se distingue aussi de «vouloir»: vouloir renvoie plutôt à une décision prise rationnellement, tandis que le désir renvoie au corps, aux affects, aux sen­ timents, aux passions, à la sexualité, sans autre justification que soi-même. Problèmes/ paradoxes - Le désir est-il bon ou mauvais? Faut-il condamner le désir, essayer de le sur­ monter, ou au contraire s'y abandonner, le cultiver? - Où s'arrête le besoin, où commence le désir? Comment les distinguer? - Quelles sont les limites entre la décision rationnelle et le désir? N'y a-t-il pas du désir dans ce qui se présente à la conscience comme un choix rationnel? [voir « l'inconscienh). - Réciproquement, n'y a-t-il pas dans le désir une activité de calcul, plus ration­ nelle que la raison en quelque sorte? - Peut-on satisfaire un désir? Le satisfaire n'est-ce pas toujours le relancer, le raviver? Quel est donc l'objet du désir? Il y a un paradoxe du désir, qui se désire lui-même, qui désire à la fois sa satisfaction et son propre prolongement. Un sujet, des références essentielles SUJET: Faut-il combattre nos désirs? 1.

La condamnation du désir «- Souviens-toi de ceci: quand on désire, on veut obtenir l'objet de son désir et quand on refuse, on veut ne pas avoir ce que l'on refuse; qui manque l'objet de son désir n'est pas heureux et qui obtient ce qu'il refuse est malheureux.

Si donc tu refuses seulement ce qui mutile la nature humaine et dépend de toi, tu ne ris­ queras pas d'avoir ce que tu refuses; mais si tu refuses la maladie, la mort, la pau­ vreté, tu seras malheureux. Cesse donc de refuser tout ce qui ne dépend pas de nous, refuse au contraire, parmi les choses qui dépendent de nous, ce qui blesse la nature humaine.

Qyant aux désirs, pour le moment, renonces-y totalement: car si tu désires l'une des choses qui ne dépendent pas de nous, tu ne seras pas heureux, c'est inévitable; et si tu désires l'un de ces biens qui dépendent de nous et qu'il serait légitime de désirer, aucun n'est encore à ta portée.

En tout cas, dans le désir comme dans le refus, sois réservé, retenu, raisonnable.

» Épictète, Manuel (1er siècle ap.

J.-C.), II. 2.

Le rôle positif des passions Pour Descartes, les passions font durer dans l'âme la conscience de ce qui est bon ou de ce qui est mauvais: elles sont donc très utiles, même si elles peu­ vent aussi être dangereuses. « [••• ] il est aisé à connaître, de ce qui a été dit ci-dessus, que l'utilité de toutes les passions ne consiste qu'en ce qu'elles fortifient et font durer en l'âme des pen­ sées lesquelles il est bon qu'elle conserve, et qui pourraient facilement sans cela être effacées.

Comme aussi tout le mal qu'elles peuvent causer consiste en ce qu'elles fortifient et conservent ces pensées plus qu'il n'est besoin; ou bien qu'elles en fortifient et conservent d'autres auxquelles il n'est pas bon de s'arrêter.».... »

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