1 Définition élémentaire Le langage est un instrument symbolique d'expression et de communication. Étymologie Même origine que «langue»: du latin...

« 1 Définition élémentaire Le langage est un instrument symbolique d'expression et de communication. Étymologie Même origine que «langue»: du latin /ingua, qui désigne la langue comme organe physique.

le langage est dérivé du mot langue, quoiqu'il puisse passer par d'autres modes de production de signes (écriture, langue des signes des sourds-muets...). Distinctions - Le langage est distinct des modes animaux de communication (cris, chants, mouvements...

) de par son caractère articulé et son caractère institué. - En tant que faculté d'expression, le langage est plus général que les«langues», qui sont les systèmes linguistiques particuliers des différentes cultures. - Le langage est différent de la «parole», qui suppose une expression orale. - En tant qu'instrument d'expression, la notion de langage renvoie à celles de «réalité» et de «pensée»: le langage permet de donner une représentation symbolique des objets réels (ses«référents»), et/ ou des pensées de celui qui parle (le «signifié» du signe linguistique). Problèmes/ paradoxes - Le langage est-il vraiment le propre de l'homme? En quoi consistent les modes de communication des animaux? - Quelle est l'origine du langage? Vient-il d'une nécessité pratique? - Y a-t-il un lien nécessaire entre les mots et les choses, ou bien les signes linguistiques sont-ils arbitraires? - La pensée préexiste-t-elle au langage, ou se forme-t-elle grâce à lui? - Dans quelle mesure la langue que nous parlons conditionne-t-elle la manière dont nous nous représentons le monde? - Est-il toujours possible de traduire une langue dans une autre? - Peut-on imaginer une langue qui donnerait une représentation objective du réel? - Les conflits entre les hommes ont-ils leur origine dans des malentendus lin­ guistiques? - Est-il vraiment possible de communiquer avec autrui? Un sujet, des références essentielles SUJET: Les mots disent-ils les choses? 1.

Les mots, images des choses Dans la théorie de Cratyle, les mots sont des images sonores des choses qu'ils désignent. « SOCRATE.

- Avons-nous, selon toi, raison de dire, oui ou non, que le ra de la ressemblance avec l'élan, le mouvement et la dureté? CRATYLE.

- Oui, à mon avis. SOCRATE.

- Et le l avec le lisse, le doux et les autres propriétés dont nous par­ lions à l'instant? CRATYLE.

- Oui.

» Platon, Cratyle (IV° siècle av.

J.-C.), 434c. 2.

L'arbitraire du signe Après avoir déterminé la nature du signe linguistique [1 er extrait], Saussure met en évidence qu'il n'y a pas de lien naturel entre le mot et la chose qu'il désigne (principe de l'arbitraire du signe, 2 e extrait). 1.

«Le signe linguistique unit non une chose [�Jet un nom ["arbre"], mais un concept [ou signifié] et une image acoustique [ou signifiant].

Cette dernière n'est pas le son matériel, chose purement physique, mais l'empreinte psychique de ce son, la représentation que nous en donne le témoignage de nos sens; elle est sensorielle, et s'il nous arrive de l'appeler "matérielle", c'est seulement dans ce sens et par opposition à l'autre terme de l'association, le concept, générale­ ment plus abstrait.

[ ...

] Le signe linguistique est donc une entité psychique à deux faces.

» 2.

«Le lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le total résultant de l'association d'un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement: le signe linguistique est arbitraire. Ainsi l'idée de « sœur » n'est liée par aucun rapport intérieur avec la suite de sons s-ô-r qui lui sert de signifiant; il pourrait être aussi bien représenté par.... »