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1 LA cONSCŒNCE. L'INCoNScrnNT N° 1 Le moi s'identifie-t-il à la conscience? l (Groupement interacadémique IV. B) La difficulté du...

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« 1 LA cONSCŒNCE.

L'INCoNScrnNT N° 1 Le moi s'identifie-t-il à la conscience? l (Groupement interacadémique IV.

B) La difficulté du sujet réside dans la définiti0n du "moi,,.

On distinguera donc : 1.

Le moi «classique» - On peut se référer au cogilq cartésien, en abandonnant sa dimension métaphysique, pour repérer Je moi comme conscience d'un sujet qui se découvre et s'affirme comme tel. - On soulignerait ensuite que ce moi est consistant dans la durée.

c'est-à-dire grâce à la mémoire (cf Bergson :Ja conscience est équivalente à la mémoire), et à sa perception d'une continuité temporelle. - Dans cette optique, on insisteni sur le fait que le moi conscient « se pose en . s'opposant» à ce qui n'est pas lui : le moi, comme conscience, est activité de négation et de différenciation. On montre alors que, dans cc point de vue classique, le moi possède également une dimension ontologique : il est le «support» de tous les accidents qui affectent son versant empirique.

et sa nature consiste alors bien dans sa pensée consciente. II.

Le point de vue freudien - Dans sa seconde topique.

Freud oppose le moi au ça et au surmoi: Globalement, le terme désigne la conscience de la première topique.

mais en y intégrant le préconscient. Par ailleurs� ce moi freudien se trouve soumis aux exigences du ça (qui ne sont pas perçues par la conscience) et aux impératifs du surmoi ""- qui restent également ignorés de la consciçnce.

De cc point de vue.

il ne peut donc-être identifié, au sens strict, à la conscience, puisqu'il est largement déterminé par des phénomènes extérieurs à la conscience. - Enfin, le ça doit également tenir compte des contraintes de la réalité.

Admettre que, de ces dernières, un sujet peµt avoir une conscience 'claire et complète paraît pour le: moins optimiste... 111.

Moi, «je» et conscience - Pour le langage quotidien, c'est dans le «je» que le moi et la conscience trouvent leur formulation. 0r, on sait (par la linguistique): • :que ·le je ne se constitue pas de façon autonome : il n'a de possibilité que par apport à un tu (dans les langues sans pronoms personnels, l'opposition se retrouve dans la différence des désinences); • qu'adopter le «je», c'est· s'intégrer dans un système qui reste .extérieur à la conscience du sujet lui-même.: fa langue et ses structures ne dépendent pas du locuteur. Conclusion Si l'on.

choisit d'ignorer les enseignements de Freud et de ia linguistique, l'identification moi-conscience paraît tout à fait légitime.

Dans le cas contraire, c'est-à-dire pour la pensée contemporaine, il apparaît que l'identification· n'est plus complète, parce qµe les deux concepts ont été transformés et ne se recouvrent désormais que partiellement.

S'il reste vrai que le sentiment d'être un moi s'accompagne d'une prise de conscience (cf.

le « stade du miroir» de Lacan), on doit ajouter que celle-ci sous-entend toujours la présence de l'autre et reste sous la dépendance de l'inconscient. N° 2 Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis? (Groupement interacadémique IV., CDE) Introduction Rappeler l'ancienneté de la question« Qui suis-je?».

Et les approches classiques de la subjectivité : l'introspection et le journal intime. I.

Que puis..je savoir de moi? - Mon corps? ,.. • mais pas en entier, et toujours superficiellement (si je veux comprendre comment il fonc­ tionne -ou pourquoi il fonctionne mal.... »

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