102. Levis est Fortuna: cito reposcit quod dedit La fortune est changeante : elle reprend vite ce qu'elle a donné...
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102.
Levis est Fortuna: cito reposcit quod dedit
La fortune est changeante : elle reprend vite ce qu'elle a donné
Cette maxime de Publilius Syrus (L 4) constitue une des nombreuses
variantes sur le thème largement diffus des aléas et de l'inconstance de
la fortune ( cf.
par exemple Archiloque, fr.
130 W.
; Euripide, Les
Troi'ennes, 1023, fr.
304, 3-5 K.; Ménandre, Georgos, fr.
94, 5 K.-Th.
;
Luèien, Nigrin, 20; Plaute, Truculentus, 219; Ne/ei Carmen, 3 R.3;
Horace, Carm., 3, 29, 49-52; Virgile, Enéide, 11, 426 sq.): capable des
bouleversements les plus radicaux, la fortune peut transfo1111�r un rhé
teur en consul et un consul en rhéteur (Juvénal, 7, 197 sq.), porter un
homme aux nues puis le précipiter brutalement dans les profondeurs du
Cocyte (Ammien Marcellin, 14, 11, 29; sur la tradition qui donnera
naissance aux fo1111ules du type Des étoiles à/ 'étable, cf.
n.
15); Valère
Maxime constate qu'il existe de nombreux exemples de la volubilis
Fortunae (1, l , 1) mais qu'il serait bien plus difficile de prouver sa
constance.
L'image de la fortune qui reprend ou réclame ce qu'elle a
donné précédemment est fréquente en grec, cf.
notamment /Elius
Aristide (43, 4 [ 1, 778 D.] : > , TTcivTa TaûTa yàp / TVXT) ô(6waL Kal TTapatpEîTat
trciÀt11 - fù111iule qui pt11ï1it à Kock de reconstruire de façon aléatoire
un tragment comique adespote (406]); en latin, une autre maxime de
Publilius Syrus (M 44: Minimum eripit Fortuna cui minimum dedit,....
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