157. Feriuntque summos /fulgura montes La foudre frappe les monts les plus hauts Cette expression des Odes d’Horace (2, 10,...
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157.
Feriuntque summos /fulgura montes
La foudre frappe les monts les plus hauts
Cette expression des Odes d’Horace (2, 10, 11 sq.) qui invite à la modé
ration et à la prudence, et à ne pas nourrir de trop excessives ambitions,
sert encore souvent à avertir les hommes haut placés que leur position les
expose plus que les autres à l’envie et aux atteintes de la Fortune.
Ce pas
sage d’Horace était déjà cité par saint Jérôme (Ep., 60,6 ; 108, 8 ; Liber
quaesdonum Hebraicarum in Genesim, praef, PL 23, 984b), et il fut
souvent repris par le truchement de ce passage : cf.
Abélard (Ep., I, 9 à
Godefroy de Chartres qui répondra à son tour à Abélard - injustement
accusé d’hérésie - en utilisant le même passage du Liber quaestionum
Hebraicarum in Genesim de saint Jérôme) ; Nicola ModruSki (cf.
Dt
consoladone, 3, 16, 3).
Ce topos est frequent dans la littérature latine:
cf.
Lucrèce (5, 1131 sq.
; 6, 419 sq.) ; Tite-Live (8, 31, 7) ; Sénèque
c
2, 19, 9, où l’auteur cite un adage similaire qu’il attribue à
Mécène : « C’est leur élévation même qui foudroie les cimes » ; en
Aaamemnon, 96 par contre, Sénèque modèle sur la formule d’Horace :
periimt celsos julmina colles ; et il le commente davantage dans Phèdre.,
1132-1136) ; Macrobe (Saturnalia, 7, 8, 6) ; Claudien (Carmina minora,
22 38-40) ; Draconce (Sadsfacdo, 277-280) ; Boèce (qui déconseille
jans la Consolation de Philosophie 1, 4, 5 sq.
de construire une maison
sur les sommets exposés à l’Auster) ; ou encore - avec quelques varia
tions - Ovide (Remedia amoris, 369 sq.
: Summa petit livor : perjlant
altissima vend, ! summa petunt dextra....
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