160. Quanto altius ascendit homo, lapsus tanta altius cadet plus un homme monte haut et plus dure sera sa chute...
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160.
Quanto altius ascendit homo, lapsus tanta altius cadet
plus un homme monte haut et plus dure sera sa chute
Cette sentence de Pierre Chrysologue (PL 52, 273c) possède un paral
lèle particulièrement expressif dans le Liber proverbiorum du PseudoBède (PL 90, 1107b) : Quanto altior gradus, tanto profundior casus,
« Plus la montée est haute et plus rude est la chute [littéralement, “pro
fonde”] ».
La leçon de cet adage, qui invite à rester prudent, en toutes
circonstances, même les plus heureuses (cf.
n.
107) figure surtout chez
les auteurs médiévaux latins (sur ce sujet, cf.
Weyman 52 ; 69 ; 259, et
Sutphen 128 sq.), même s’il existe de nombreux précédents : cf.
une
sentence de Publilius Syrus (E 16 : Excelsis multo facilius casus nocet,
« Le hasard nuit plus souvent à ce qui est élevé ») ; divers passages de
Sénèque (Ep,, 91, 13 ; 110, 3, Octavia, 378-380) ; Juvénal (10, 104107) ; Minucius Félix (37, 7) ; saint Augustin (Enarrationes in
Psalmos, 137, 9) ; saint Jérôme (De régula monachorum, 15) ; Paulin
de Noie (Ep., 8); Claudien (In Rufinum, 1, 22 sq.) et Ammien
Marcellin (30, 5, 10).
Un autre topos parallèle précise qu’on ne saurait
se faire grand mal en tombant si l’on n’est pas haut placé ; cf.
notam
ment une autre sentence de Publilius Syrus (H 28 : Humilis nec alte
cadere nec graviter potest, « L’humble ne peut ni tomber de haut, ni
subir de graves dommages »), et un passage de VOrator de Cicéron
(29, 98).
Les deux traditions sont présentes dans les sentences médié
vales, qui répertorient différentes formules, telles Qui iacet in terra non
habet unde cadat « Qui est à terre ne saurait tomber » (Walther 24153 ;
repris....
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