186 Français, préparation au .bac 86 Àu cours d'une sozree chez la duchesse de Guermantes, Mme d'Arpajon, qui vient d'être...
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Français, préparation au .bac 86
Àu cours d'une sozree chez la duchesse de Guermantes,
Mme d'Arpajon, qui vient d'être abandonnée par le duc au profit
de Mme de Surgis, pense le surprendre avec sa rivale dans une '
colonnade qui entoure unjèt d'eaù.
Or au moment où Mme d'Arpajon allait s'engager dans l'une des
colonnes, un fort coup de chaude brise tordit le jet d'eau et inonda si
complètement la belle dame que l'eau dégoulinant de son décolletage
dans l'intérieur de sa robe, elle fut aussi trempée que· si on l'avait
plongée dans un bàin.
Alors non loin d'elle, un grognement scandé
retentit assez fort pour pouvoir se faire èntendre à toute une armée et
pourtant prolongé par période comme s'il s'adressait non pas à
l'ensemble, m.ais successivement à chaque partie des troupes; c'était le
grand-duc Wladimir qui riait de tout son cœur en voyant l'immersion
de Mme d'Arpajon, une dès choses les plus gaies, aimait-il à dire
ensuite, à laquelle il eut assisté de toute sa vie.
Comme quelques
personnes charitables faisaient remarquer au Moscovite qu'un mot de
condoléances de lui serait petit-être mérité et ferait plaisir .à· cètte
femmè qui, malgré sa quarantaine bien sonnée, et tout en s'épongeant
avec son écharpe, sans demander le secours de personne, se dégageait
malgré l'eau qui souillait malicieusement la margelle de la vasque, le
grand-duc, qui avait bon cœur, crut devoir s'exécuter et les derniers
roulements militaires du rire à peine apaisés, on entendit un nouveau
grondement plus violent encore que l'autre.· ,;, Bravo, la vieille!»
s'écriait-il en battant des mains comme au théâtre.
Mme d'Arpajon ne
fut pas .sensible à ce qu'on vantât sa dextérité aux dépens de sa
jeunesse.
Et comme quelqu'un lui disait, assourdi par le bruit de l'eau,
que dominait pourtant le tonnerre de Monseigneur: « Je crois que Son
Altesse Impériale vous a dit quelque chose.
- Non! c'était à Mme de Souvré», répondit-elle.
M'.
PROUST, A la recherche du temps perdu,
« Sodome et Gomorrhe»
Vous ferez de ce texte un commentaire composé de façon �
mettre en lumière le piquant de la peinture proustienne du,
grand monde au début du siècle.
Vous pourrez, par exemple,
étudier l.a vivacité du récit et les procédés de la satire.
Vous vous abstiendrez seulement de présenter un commentaire
linéaire et de dissocier artificiellement lefond de la forme.
Commentaire composé
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plan détaillé
Introduction
• Dans A la recherche du temps perdu dont Sodome et
Gomorrhe est la 4e subdivision après Du côté de chez Swann,
A l'ombre des jeunes filles en fleurs, Du côté de Guermantes et
avant La....
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