1986 a été en Norvège l'année des désillusions. Jusque-là épargné par la crise grâce à ses revenus pétroliers, le pays...
Extrait du document
«
1986 a été en Norvège l'année des désillusions.
Jusque-là épargné par la crise
grâce à ses revenus pétroliers, le pays a payé le prix de sa dépendance à
l'égard de l'or noir et d'une croissance de la consommation privée qui s'était
poursuivie à un rythme élevé (5,5% en 1986).
La chute du dollar et du prix du
pétrole a gravement déséquilibré les comptes extérieurs (la balance des
paiements a accusé un déficit record de 33 milliards de couronnes - environ 4,24
milliards de dollars -, soit 6,5% du PIB) et provoqué une baisse de 6% du revenu
national disponible.
Contraint d'oublier les généreuses réformes qu'avaient
promises les travaillistes en 1985, le nouveau gouvernement de Mme Gro Harlem
Brundtland a dévalué la couronne le 11 mai 1986 (de 10,5% en termes effectifs),
et fait adopter le 17 juin 1986 un programme de restriction des dépenses
publiques, de hausses fiscales et de resserrement du crédit.
Ces mesures n'ont pas donné les effets escomptés, des défaillances structurelles
intervenant aussi dans l'aggravation de la situation économique.
La dévaluation
a contribué à accroître l'inflation (7,2%) sans empêcher l'augmentation des
importations (8,8% en volume) et la stagnation des exportations (1%).
A la perte
de nombreux marchés internes et externes par l'industrie non pétrolière se sont
ajoutées la poursuite de la détérioration de la compétitivité d'une économie
fortement subventionnée et la persistance de coûts salariaux élevés (+9,5%).
Après de graves conflits sociaux (lock-out de 102 000 ouvriers, grèves dans les
secteurs publics et pétroliers), les négociations salariales du printemps 1986,
conclues pour deux ans, ont tourné à l'avantage des syndicats qui ont obtenu des
augmentations annuelles de 7 à 9% et une réduction de la durée....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓