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202 Français, préparation au bac 86 M. et Mme Bovary ont été reçus dans le grand monde, chez le marquis...

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« 202 Français, préparation au bac 86 M.

et Mme Bovary ont été reçus dans le grand monde, chez le marquis de La Vaubyessàrd: soirée de rêJ?e pour Emma; mais · elle ne peut supporter le retour à son existence terne auprès de sr,mmari, humble.médecin de campagne... Comme elle était.triste le dimanche, quand-op sonnait les v�pres ! Elle écoutait, dans un hébétement attentif,_tinter un à un les coups fêlés Commentaire composé 203 de la cloche.

Quelque chat sur les toits, marchant lentement, bombait son dos aux rayons pâles du soleil.

Le vent, sur la grande route, soufflait des traînées de poussière.

Au loin, parfois, un chien hurlait:. et la cloche, à temps égaux, continuait sa sonnerie monotone qui se perdait dans la campagne. Cependant on sortait de l'église.

Les femmes en sabots cirés, les paysans en blouse.

neuve, les.

petits enfants qui sautillaient nu-tête devant eux, tout rentrait chez soi.

Et, jusqu'à la nuit, cinq ou six hommes, toujours les mêmes, restaient à jouer au bouchon c2>, devant la grande porte de l'auberge. L'hiver fut froid.

Lès carreaux, chaque matin, étaient chargés de givré, et la lumière, blanchâtre à travers eux, comme par.des verres dépolis, quelquefois ne variait pas de !ajournée.

Dès quatre heure/i du soir; il fallait allumer la lampe. Les jours qu'il faisait beau, elle descendait dans le jardin.

La rosée avait laissé sur les choux des guipures d'argent avec de longs fils clairs qui s'étendaient de l'un à l'autre.

On n'entendait pas d'oiseaux, tout semblait dormir, l'espalier couvert de paille et la vigne comme un grand serpent malade sous le chaperon du mur, où l'on voyait, en s'approchant, se traîner des cloportes à pattes nombreuses; [...] Puis elle remontait, fermait la porte, étalait les charbons, et, défaillant à la chaleur du foyer, sentait l'ennui plus lourd qui retombait sur elle. Elle serait bien descendue causer avec la bonne, mais une pudeur la retenait. G.

FLAUBERT, Madame Bovary, l'e partie, chap.

IX (1) «Les vêpres»: vers 17 heures. (2) « Au bouchon» : jeu dans lequel on doit renverser des pièces de · · monnaie posées sur un bouchon. Vous ferez de ce texte un commentaire composé.

Vous pourrez étudier, par exemple, comment Flaubert, par le biais de ces évocations de la vie d'un village et au village nous fait pénétrer dans la solitude morale d'Emma Bovary. plan détaillé • Flaubert, · un · «bonhomme» selon son expression « qui creuse et fouille le vrai tant qu'il peut». • -'> véritable maître de l'École réaliste, de l'art objectif, doctdne et esthétique qui s'imposeront après 1850. • Mme Bovary = son roman le plus célèbre. • Ici 'fin de la première partie : Emma jeune femme romanesque aux aspirations incontrôlées est mal mariée à un brave garçon Charles, officier de san.té épais et timide. .204,' Français, préparation au bac 86 • Une smree avec bal au château v01sm la conduit à comparer son existence médiocre avec le· mond~ où elle voudrait .vivre. • Retombée dans ,la banalité de la vie quotidienne, elle réalise trop cruellement la permanence «monotone» de la vie du vifü)ge ·et ·de .

ses journées d1µ1S cette bourgade nor~ .

mandf (1).

_ .. _ ·.

. · .. • Elle ~a être saisie alo~, dans ~ette solitude morale :qui . s'impose et qu'elle se crée, d'un ennui incoercible qui va . s'exaspérant (Il). .

.

·.

. . I.

La vie d'un village et au Yillage .

•.... »

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