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4e ÉTUDE THÉMATIQUE D'ORAL 4e ÉTUDE THÉMATIQUE D'ORAL NATURE ET LITTÉRATURE LISTE 1 - Le sentiment de la Nature Admiration...

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« 4e ÉTUDE THÉMATIQUE D'ORAL 4e ÉTUDE THÉMATIQUE D'ORAL NATURE ET LITTÉRATURE LISTE 1 - Le sentiment de la Nature Admiration pour sa beauté - RONSARD, Elégies, XXIV, 5, v.

19 à 68: Contre les bûcherons de la forêt de Gastine - RONSARD, Odes, IV, 22 : le bel Aubépin ■ ■ La nature " asile ", refuge et consolation - ROUSSEAU, Les Rêveries du promeneur solitaire, 5° promenade : la rêverie au bord du lac - ROUSSEAU, Les Rêveries du promeneur solitaire, 2• promenade : pensées d'automne · \ ■ La nature harmonieuse, écho divin - La majesté de la nature: CHATEAUBRIAND, Le Génie du Christianisme, 1, V, 12 : une nuit dans les déserts du Nouveau Monde - La nature inspirée et ses mystères : , • HUGO, Les Contemplations, VI, 10: Eclaircie • RIMBAUD, Illuminations: Aube Il - Le paysage en littérature ■ Une riche palette - CHATEAUBRIAND, Atala: Les rives du Meschacebé - HEREDIA, Les Trophées, La Nature et le Rêve: Soleil couchant - LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares : Le Rêve du Jaguar ■ Des tableaux intérieurs - BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal: La Vie antérieure - VERLAINE, Les Fêtes galantes: Clair de Lune Ce thème d'oral Nature et Littérature pourrait aussi en constituer deux séparés.

On peut très bien en effet présenter de façon autonome: 1.

- Le sentiment de la Nature 2.

- Le paysage en littérature En effet le Bulletin officiel indique qu'un thème doit comprendre au moins cinq textes ou extraits ; c.'est le cas ici du thème "Le paysage » qui serait le plus petit des thèmes proposés, " Le sentiment de la Nature "en comportant, lui, sept. 41 PLAN PROPOSÉ 1.

Le sentiment de la Nature Présentation C'est un des grands thèmes lyriques.

L'amour touchant que portent cer­ tains créateurs aux beautés naturelles, à la simplicité et au sentiment d'indé­ pendance apportés par des retraites dans la nature, leur inspire des pages sincères ou des fresques pittoresques.

Ce sont aussi des confidences sur le bonheur d'échapper aux contraintes humaines, de retrouver en quelque sorte son essence.

Le poète latin Horace au 1 er siècle rêve d'un petit !er­ rain surplombé d'un petit bois avec la même fraîcheur de sentiments que François Mauriac qui, au xx• siècle, épanchera son affection pour la forêt landaise. ■ Admiration pour les beautés de la Nature Sentiments d'affection Le Moyen Age avait déjà chanté la Ronde des saisons et leurs grâces par­ ticulières, par exemple le charmant Charles d'Orléans : « Le temps a laissé son manteau/ De vent, de froidure et de pluie...

».

Mais l'explosion lyrique de sentiments pour la Nature se produit avec la Pléiade, au xw siècle. C'est surtout Ronsard qui chante fontaines, bois, fleurs, ou un chevreuil bondissant dans la rosée.

Il se révèle ainsi l'ancêtre du lyrisme moderne. - On voit bien dans le texte écrit contre les bûcherons de la forêt de Gas­ tine, in Élégies, poème 5 du livre XXIV vers 19 à 68, que le poète éprouve des émotions réelles.

Le rythme même des vers est empreint du balance­ ment des arbres et la pensée de la destruction de la forêt procure à Ron­ sard une peine qui n'est pas de la rhétorique. - Quant au texte décrivant le bel aubépin, in Odes, IV, 22, il dénote une observation, prise sur le vif, de l'arbuste et des divers animaux qui l'habi­ tent.

C'est un gracieux« blason» qui présente la floraison printanière et la vitalité de cette saison des amours; mais c'est aussi un intérêt direct, personnel, porté à l'aubépin et à sa fragilité. ■ La Nature : cc asile », refuge, consolation ,�\ Or l'inspiration poétique obtenue dans la transcnl)ticm des éléments natu­ rels s'estompe presque jusqu'à disparaître au xv11• siècle, penché sur l'étude de la nature humaine et non des ombrages ou des fleurs, et au xv111• siècle, tout à une littérature de combat.

À quelques exceptions près VOCABULAIRE , . •rhétorique: du grec rhêtôr = rhéteur, avec le double sens de « orateur » et « qui enseigne à bien dire», "qui enseigne l'élo­ quence». C'est donc l'art de bien parler ou même de persuader, et d'appli­ quer l'ensemble des règles et tournures à utiliser, les figures du « bien parler ».

Mais le terme peut être aussi péjoratif et signifier : « affectation d'éloquence ». 42 4e ÉTUDE THÉMATIQUE D'ORAL - comme La Fontaine - il faut attendre Diderot pour redonner une place à la nature et à une« sensibilité {qui] s'éveille dans les grands vents».

Il commence à s'abandonner à une esthétique émotionnelle. Mais, bien plus encore, Rousseau va être celui qui ·rétablit comme source de création artistique : la nature, ses paysages, sa beauté, tout ce qui en elie renouvelle le lyrisme. Le sentiment de la Nature chez Rousseau est complexe.

Il tient à la fois à une sensation physique de bien-être, à la reconnaissance d'une beauté que l'esprit pare de qualités poétiques, à l'exaltation d'une âme blessée par la société des hommes qui trouve« asile» dans les retraites de la campagne, et à l'admiration pour les magnifiques spectacles qu'offre l'Univers, marque visible de la toute puissance de Dieu. Ces diverses formes-composantes du sentiment apparaissent dans La Cinquième Promenade : la rêverie au bord du lac, in Rêveries d'un promeneur solitaire. Cette page célèbre est à la fois descriptive - au début - et suggestive d'un bonheur retrouvé dans les forces élémentaires de la vie.

Il atteint à une sorte d'extase dans la communion avec la nature.

On y constate la valeur profonde du lyrisme inspiré par l'eau, son.

harmonie, la rêverie que son mouvement subtil développe en l'homme.

Etat d'âme précurseur du romantisme.

Préromantique aussi est cette page de La Deuxième Promenade : pensées d'Automne, in Rêveries d'un promeneur solitaire. Une harmonie s'établit entre le paysage d'automne« défeuillé», « presque désert» et l'âme de l'auteur vieilli, semi-persécuté, contemplant avec mélancolie le passé révolu. Ainsi, ce sont de vraies affinités qui relient Rousseau et les paysages mon~ tagnards ou champêtres, la vie champêtre, la musique de la Nature. ■ La Nature harmonieuse, écho divin a) La majesté de la nature Cependant, en véritable homme du xv111° siècle, Rousseau utilise peu de couleurs dans ses évocations, mais bon nombre de termes abstraits.

Rousseau, avant tout musicien, établit des rapports et transcriptions entre la nature et la musique.

C'est pourquoi on a pu dire de Chateaubriand qu'il « a rouvert la grande nature fermée » (Gautier).

Peignant non plus une nature bornée, partielle, mais les aspects vastes et solennels, Chateaubriand est le premier à faire sentir en quelque sorte la présence de la divinité au milieu · des beautés naturelles.

C'est particulièrement sensible dans Le Génie du Christianisme (1, V, 12) : une nuit dans les déserts du nouveau monde. La majesté de ce paysage céleste, la subtilité de la progression de la lune, de la description des nuages, de la beauté de la lumière sont traduites par des images particulièrement évocatrices.

Le style, d'une grande douceur harmonieuse, le rythme souple, fluide des phrases constituent un véritable poème en prose. b) La Nature inspirée et ses mystères À la suite de Chateaubriand, tout le lyrisme romantique va se nourrir de l'évocation de la nature.

Hugo y puisera l'inspiration d'un grand nombre 43 VOCABULAIRE TECHNIQUE • période : phrase ample, aux éléments assemblés harmonieu­ sement et respectant certains équilibres rythmiques.

Elle donne une impression d'élan, de vasti­ tude, mais aussi d'équilibre. • rime : du grec rhuthmos = symétrie - mesure - cadence, signifie retour, à la fin de deux ou plusieurs vers, de la même con­ sonance de la terminaison accen­ tuée du mot final.

La rime à la fin du vers apparaît au 111° siècle après J.-C.

Elle devient élément fondamental à partir du 1x• siè­ cle, mais surtout sous forme d'assonance.

Puis elle devient rime à part entière dès le x11• siè­ cle et élément constitutif.

Après la Renaissance, c'est la seule langue française qui la conserve comme ornement marquant de la fin du vers. On distingue : - les rimes masculines, termi­ nées par une syllabe tonique (fleur, enfant) : M; - les rimes féminines, termi­ nées par une syllabe muette (belle - ennemie) : F; •- les rimes plates ou suivies : MM FF MM; - les rimes croisées: MF MF; - les rimes embrassées : MFFM, ou FMMF; - les rîmes.... »

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