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7 LE JAPON DANS LE SYSTÈME �CONOMIQUE MONDIAL Introduction Le Japon, seconde puissance économique mondiale, est le pays le plus...

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« 7 LE JAPON DANS LE SYSTÈME �CONOMIQUE MONDIAL Introduction Le Japon, seconde puissance économique mondiale, est le pays le plus dépendant de l'étranger de toutes les puissances du G7.

Il doit impor­ ter quantité de matières premières et sa prospérité a été bâtie sur des exportations aux technologies toujours renouvelées. 0 ► DES EXPORTATIONS DYNAMIQUES A.

le plus gros excédent commercial du monde • La balance commerciale japonaise a été régulièrement excédentaire depuis 1981 et a atteint 120 milliards de$ en 1994, mais à peine plus de 50 en 1996 à cause des fortes pressions américaines pour l'ouver­ ture du marché japonais et surtout de la reprise de l'activité intérieure en 1996.

Avec la rechute de l'économie en 1997, les exportations sont reparties à la hausse, puis se sont stabilisées à un peu plus de 100 mil­ liards de$ de 1998 à 2000. • Depuis les années 1960, les exportations japonaises n'ont cessé de s'adapter à la demande des marchés des pays industrialisés qui repré­ sentent l'essentiel de ses clients, ou des nouveaux marchés des pays émergents.

Les équipements de transport et les voitures représen­ taient près du tiers des exportations en 1996, devant les machines (24,7 %) et les produits électriques (24,3 %).

L'optique et les instru­ ments de précision restent des valeurs sûres tandis que les micropro­ cesseurs accélèrent leur percée. ► B.

Une réorientation progressive vers l'Asie du Sud-Est • Dans les années 1960 et 1970, les marchés d'Amérique du Nord et d'Europe ont fourni l'essentiel des débouchés japonais; à partir des années 1980, pour pallier les restrictions aux importations japonaises, les Japonais ont réalisé des investissements industriels en Occident. • Depuis 1990, avec le développement de l'Asie du Sud-Est, les investissements japonais se sont réorientés vers cette partie du monde, au détriment de l'Europe, tout en restant très importants aux États-Unis.

Le Japon profite d'une main-d'œuvre bon marché et a délocalisé soit des biens d'équipement ou des constructions automo­ biles (Thai1ande, Malaisie), soit des biens de consommation comme le textile ou les jouets (Chine, Indonésie). e ► DES IMPORTATIONS EN FORTE CROISSANCE A.

Un marché longtemps fermé aux exportateurs étrangers • Les excédents du commerce extérieur nippon doivent beaucoup aux difficultés qu'ont les exportateurs étrangers à pénétrer le marché japonais : les normes, notamment, y sont très strictes. • Ces difficultés ont créé de nombreuses frictions avec l'Union euro­ péenne et les États-Unis qui ont pris des mesures de rétorsion ; les importations d'automobiles japonaises ont été contingentées dans plusieurs pays européens et aux États-Unis.

Usant de leur force, les Etats-Unis ont essayé d'imposer une ouverture forcée du marché japonais pour des produits stratégiques comme l'automobile, les microprocesseurs ou les ordinateurs, ou de simples produits agricoles. ► B.

1:essor des importations • Le Japon a une balance commerciale régulièrement déficitaire avec les fournisseurs de produits bruts (voir carte, p.

143): les pays du Golfe et l'Indonésie (hydrocarbures), l'Australie (minerais), le Brésil ou la Nouvelle-Zélande (produits agricoles). • Le Japon a une balance relativement équilibrée avec plusieurs pays européens, dont la Suisse et l'Italie qui lui vendent des produits de luxe (montres, haute couture, vins, parfums). • Le plus gros excédent commercial japonais repose sur les États­ Unis qui lui achètent des produits de consommation ou d'équipement de toute nature mais ne réussissent guère à lui vendre leurs produc­ tions en dehors de l'aéronautique, de l'informatique et des produits alimentaires ; les États-Unis ont notamment réussi à forcer le marché japonais du riz. 0 ► UN REDÉPLOIEMENT EN AslE A.

Les délocalisations s'accélèrent • Les grandes entreprises industrielles japonaises sont désormais à la recherche d'une main-d'œuvre moins coûteuse pour leurs fabrica­ tions les moins complexes ou pour des activités de montage à partir de pièces fabriquées au Japon.

Leurs investissements industriels à l'étranger ont représenté en 1995 près de 50 milliards de $. • Les délocalisations représentent maintenant près de 9 % de la pro­ duction industrielle des sociétés japonaises (contre 25 % pour les sociétés américaines). • Les plus grandes sociétés japonaises, comme Toyota dans l'automo­ bile, ont désormais une stratégie de marché global; il s'agit de pro­ duire au meilleur coût et de pouvoir transférer les productions d'un État à l'autre en fonction de l'évolution des marchés locaux, du prix et de la compétence de la main-d'œuvre, des fluctuations monétaires. ► B.

Les conséquences des délocalisations pour le Japon • Les délocalisations amènent des suppressions d'emploi.

Des dizaines de milliers d'emplois textiles, dans les petites entreprises sous-traitantes, ont été supprimés pour être transférés en Chine. • Si les délocalisations s'accroissent, les Japonais veillent cependant à garder au Japon les productions les plus sophistiquées qui corres­ pondent aux emplois les plus qualifiés. Conclusion L'interdépendance entre les diverses économies des pays industrialisés et.... »

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