A défaut d'être un pays tout à fait comme les autres, le Royaume du Cambodge vit une situation qui se...
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A défaut d'être un pays tout à fait comme les autres, le Royaume du Cambodge vit une situation qui se
banalise.
La communauté internationale a néanmoins continué de lui apporter une aide économique
importante, comme en a témoigné la tenue à Paris, les 14-15 mars 1995, de la 3e Conférence
internationale pour la reconstruction du Cambodge (CIRC).
Avant de se dissoudre et de passer le relais à
la Banque mondiale, ce groupe des pays donateurs a accordé 472 millions de dollars pour l'année 1995 et
1,3 milliard supplémentaire pour 1995-1996.
Cette aide est venue s'ajouter aux 773 millions de dollars
que Tokyo a versés en 1994.
A l'occasion de cette manifestation, le gouvernement bicéphale - après les élections législatives de mai
1993, Norodom Ranariddh (fils du roi Norodom Sihanouk) et Hun Sen, du PPC (Parti du peuple
cambodgien) ont partagé le pouvoir - a été l'objet de critiques plus ou moins voilées sur la situation des
droits de l'homme, la corruption et la transparence du processus politique.
Même si les volumes financiers
promis ont été comparables à ceux des années passées, la question de la gestion de l'aide était au coeur
des débats et l'ancien ministre des Finances, Sam Rainsy, n'était pas le moins critique sur l'incurie du
gouvernement.
La sévérité de ses reproches lui ont valu en juin 1995 d'être exclu du Funcipec (Front uni
national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif; formation pro-sihanoubiste) et
de l'Assemblée nationale.
La France, deuxième donateur après le Japon avec 50 millions de dollars, a demandé de son côté que
toute lumière soit faite sur l'assassinat par les Khmers rouges (au pouvoir en 1975-1978) de l'un de ses
ressortissants, Jean-Michel Braquet, enlevé dans la province de Kampot avec deux autres touristes,
britannique et australien, en août 1994.
Acte de banditisme d'abord, cette affaire est rapidement devenue
politique quand la direction khmère rouge a exigé la fin de toute aide militaire étrangère au
gouvernement de Phnom Penh et l'abrogation de la loi anti-khmers rouges de juillet 1994.
Ce drame a démontré une nouvelle fois que le Cambodge restait un pays en guerre et que des
connivences locales existent entre Khmers rouges et gouvernementaux.
Les escarmouches étant
cependant restées circonscrites à quelques portions infimes du territoire khmer, le Premier Premier
ministre Norodom Ranariddh a affirmé que les Khmers rouges....
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