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A l'été 1998, deux ans après le coup d'État militaire du major Pierre Buyoya qui mettait fin, le 25 juillet...

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« A l'été 1998, deux ans après le coup d'État militaire du major Pierre Buyoya qui mettait fin, le 25 juillet 1996, à trois années d'instabilité consécutives à l'assassinat par des militaires, en octobre 1993, de Melchior Ndadaye (premier président élu démocratiquement trois mois plus tôt), le Burundi demeurait sous l'embargo décidé par les pays riverains et cherchait toujours une issue politique à la guerre civile. La guérilla burundaise a perdu en octobre 1996 ses bases arrières dans l'ex-Zaïre mais a pu les reconstituer partiellement en Tanzanie.

A partir d'août 1997, quelque 230 000 réfugiés s'y sont concentrés.

Cet accueil et le soutien affiché par les autorités tanzaniennes aux dirigeants du parti évincé du pouvoir, le Frodébu (Front pour la démocratie au Burundi), réfugiés à Dar-es-Salam, a débouché sur une vive tension entre les deux pays.

La réunion des chefs d'État de la région qui s'est tenue dans cette même ville en septembre 1997 en l'absence du président Buyoya s'est prononcée en faveur du maintien des sanctions économiques.

Le 27 octobre, des combats directs entre les armées tanzanienne et burundaise ont eu lieu. Sur le plan économique interne, l'embargo a eu des répercussions tangibles mais s'est révélé inefficace. Tangibles, car la guerre au Zaïre a compromis l'exportation des récoltes de thé et café de 1997, privant le pays d'une partie des recettes qui avaient permis de soutenir les finances publiques l'année précédente. Inefficace, car la porosité des frontières restait grande et l'attitude effective des autorités des pays voisins ambiguë.

Les Nations unies ont critiqué ouvertement l'embargo en décembre 1997, insistant sur le fait que la population, prise en otage entre les rebelles hutu et l'armée tutsi, en était la principale victime.

A la suite de la réunion des huit chefs d'État de la région tenue à Kampala le 21 février 1998, qui a reconduit l'embargo en vigueur depuis dix-huit mois, la France a apporté son soutien au président Buyoya, invité à Paris début mars, et a annoncé le rétablissement de sa coopération avec le Burundi. Sur le plan politico-militaire interne, un rétablissement sensible de la sécurité était observable, la dernière grande attaque des forces rebelles lancée le 1er janvier 1998 visait l'aéroport de Bujumbura et les casernes proches.

L'armée a repris le contrôle des grands axes routiers et des campagnes après la mise en œuvre de sa politique de regroupements forcés des populations rurales hutu dans des camps sous haute surveillance.

Le coût humain de cette politique semble avoir été très élevé avec des.... »

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