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A l'issue d'une tournée de plus d'un mois à l'intérieur du pays - qui est resté sous contrôle militaire de...

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« A l'issue d'une tournée de plus d'un mois à l'intérieur du pays - qui est resté sous contrôle militaire de mai à décembre 1991 -, l'annonce par le président Paul Biya, le 11 octobre, d'élections législatives anticipées finalement organisées le 1er mars 1992 - a été la réponse à l'exigence de l'organisation d'une conférence nationale avancée par l'opposition. Au terme d'une laborieuse concertation tripartite (gouvernement/opposition/personnalités indépendantes), la signature en novembre 1991 d'une plate-forme se limitant à l'élaboration d'un nouveau code électoral et à l'engagement d'une révision de la Constitution a divisé de façon durable l'opposition.

Celle-ci menait depuis mai les opérations "villes mortes" et "désobéissance civile", et multipliait les manifestations de rue, malgré une répression qui a fait plus de 300 morts en 1990-1991. Les résultats des législatives anticipées qui n'ont accordé qu'une majorité relative (88 des 180 sièges) au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), ancien parti unique, du président P.

Biya, ont fait oublier qu'une partie plus que significative des opposants avait appelé au boycottage.

Parmi eux, le Front social démocratique (SDF) de John Fru Ndi, dominant dans la région ouest anglophone, l'Alliance pour le redressement du Cameroun et quelques ténors de la politique camerounaise.

De plus le corps électoral avait été sensiblement réduit par des mesures administratives. Toutefois, le RDPC a été contraint à une alliance (deux ministres pour six députés) avec un petit parti implanté dans l'extrême nord, le Mouvement pour la défense de la République (MDR) de Dakolé Daïssala, emprisonné de 1984 à 1990.

Dirigeant l'État depuis 1982, P.

Biya, dans la perspective de la présidentielle.... »

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