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À quoi reconnaît-on fhumanité en chaque homme? Quelles questions se poser? - À quoi : À quel type de recherche...

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« À quoi reconnaît-on fhumanité en chaque homme? Quelles questions se poser? - À quoi : À quel type de recherche la question « à quoi? » renvoie-t-elle? Il s'agit de s'interroger sur les différents critères de reconnaissance qui peuvent être retenus, et sur leur valeur respective : s'agit-il de critères empiriques qu'il suffirait de constater? Ou avant tout d'une norme intelligible, par exemple d'une essence universelle qu'il s'agirait d'abord de penser, pour repérer ensuite la participation des hommes particuliers à cette essence? Ou encore, comme le pense Emmanuel Lévinas, la reconnaissance de l'autre homme se donne-t-elle dans l'immédiateté d'un sentiment? - Reconnaître : La notion de reconnaissance ne peut-elle alors ici être prise en . plusieurs sens? Reconnaître a en effet deux sens, ici pertinents pour faire progresser l'analyse : C'est d'abord identifier, rapporter une représentation actuelle à une autre, déjà connue.

En ce sens, connaître, c'est reconnaître, et savoir, c'est se ressouvenir, comme dans la perspective essentialiste fondée par Platon. C'est aussi poser une autre conscience comme sujet capable de raison et de liberté, ce qui fait de l'autre ainsi reconnu mon égal en dignité.

À cet égard, celui qui effectue une telle reconnaissance comme celui qui désire être reconnu ne se manifestent-ils pas comme humains? - Humanité : fidée d'humanité est également à interroger, car elle a deux sens : Son sens coÙrant de bienveillance, compassion envers ses semblables, qui n'est pas ici pertinent. Il signifie ici nature humaine, essence de l'homme, ce qui pose évidemment la question de savoir si une telle essence précède l'existence des hommes particuliers ou bien si l'humanité est une exigence, une libre construction, qui a toujours quelque chose d'inaccompli, comme en témoigné la présence de l'inhumain au sein de l'humain et entre les hommes: Synthèse Existe-t-il une essence de l'homme qui permette d'identifier l'humanité en chacune de ses figures singulières? En l'absence d'une telle nature universelle définie d'avance, comment poser, malgré les apparences, comme humain celui qui, inaccompli, se signale paradoxalement par son inhumanité? Ne faut-il pas alors cesser de poser le problème de la reconna�sance en termes de connaissance, pour en faire une injonction éthique? Proposition de plan Introduction Il semble évident d'admettre que tous les hommes appartiennent à ce que l'on nomme humanfté : ne suffit-il pas d'avoir un visage, des mains, un corps, de mani­ fester des émotions, pour être aussitôt reconnu comme humain par tout autre homme? Ne suffit-il pas que ces traits universellement humains soient constatés pour quïmmédiatement l'appartenance à l'unité du genre humain soit reconnue? Pourtant l'idée que tous les peuples du monde et to_us les individus singuliers qui les compos�nt forment une seule humanité n'a rien d'immédiat.

Elle est en effet fort tardive, et d'ailleurs jamais parfaitement assurée, comme l'histoire en est le témoin : en 1550, la controverse de Valladolid a pour but de déterminer si les créatures emplumées découvertes aux Amériques sont des hommes; en 1944, aux yeux du Doktor Pannwitz, le détenu Primo Levi [Si c'est un homme, chap.10) n'est pas un homme apeuré ou misérable, pas même un homme inférieur, ce n'est pas un homme du tout, même si, en tant que chimiste,«ce quelque chose» peut encore renfermer« quelque élément utilisable». .

On le voit, la reconnaissance de l'homme par l'homme est loin d'être aussi immé­ diate qu'il y paraissait �à quoi reconnaître l'humanité universelle dans des figures culturelles si diversifiées, dans des figures personnelles si.singulières? Existe-Hl une nature humaine universelle, donnée d'avance, qui puisse fournir de tels critères de reconnaissance, et lequel alors serait véritablement décisif, car fondateur de l'humanité même de l'homme? Ou bien faut-il renoncer à l'idée que chaque homme serait un exemple particulier d'une essence universelle, pour foire' de l'humanité une liberté et un projet de construction de soi? À quoi alors reè:onnaî�re l'humanité jusque dans les inaccomplissements et dérives inhumaines qul sont les risques inhérents.... »

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