À quoi reconnaît-on une attitude religieuse ? COUP DE POUCE ■ Analyse du sujet - Penser à l'étymologie du terme...
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À quoi reconnaît-on une attitude religieuse ?
COUP DE POUCE
■ Analyse du sujet
- Penser à l'étymologie du terme «religion» : elle permet de souli
gner l'aspect collectif du phénomène, et il doit être possible d'en déduire
certaines constantes.
- Bien mesurer l'ampleur de la question: il s'agit de repérer les carac
tères de l'attitude religieuse en général; il doit donc exister un fond com
mun à toutes les religions, quelles que soient les croyances dans leur
détail.
' - Interpréter «attitude» au sens large: les comportements, mais aussi
les attitudes intellectuelles (que l'on peut éventuellement comparer avec
celles que l'on rencontre dans la science, ou la philosophie).
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Pièges à éviter
, - Transformer la copie en plaidoyer pro- ou anti-religieux : ce n'est
pas ce qu'on vous demande.
- Vous contenter d'affirmations vagues, du genre : la religion, c'est
l'irrationnel (elle n'est pas la seule à l'être!).
- Restreindre la religion à un ensemble de rituels: n'oubliez pas qu'il
y a de la croyance, et il peut être important de cerner ce qu'elle vise.
CORRIGÉ
[Introduction]
Si la religion semble présente dans toutes les sociétés, elle prend des
aspects très différenciés : que peut-il y avoir de commun entre une reli
gion animiste et le catholicisme? Est-il possible de cerner, au-delà des
différences évidentes, des points communs définissant l'universalité d'une
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(ainsi, la mise au point des «preuves de l'existence de Dieu» dans le
christianisme) : dans sa nature propre, l'attitude religieuse est irration
nelle, au sens où elle ne se soucie pas d'argumenter.
[Il.
La communication avec le divin]
Pour communiquer avec le divin, le fidèle doit observer des règles, qui
définissent des rituels.
Très variables, ces derniers remplissent tous la
même fonction : ils facilitent le contact avec la sphère divine.
Pratiques de
purification, prières, mortifications, sacrifices signalent qu'une transition
est possible entre le monde humain et celui du divin, bien que le fidèle ne
puisse jamais se concevoir comme étant de plain-pied avec ce dernier.
Une distance demeure toujours, que le rituel n'efface jamais totalement.
Les rituels sont codifiés : ce n'est pas le fidèle qui les invente ou les
transforme.
Le clergé a parmi ses tâches un contrôle des attitudes autori
sées ou conseillées : gestes, agenouillements, postures, récitations de
prières obéissent à un ordre strict, qui marque le respect envers le divin,
mais confirme aussi l'appartenance à la communauté religieuse.
La communication immédiate avec le divin apparaît en général, pour
la communauté et les autorités religieuses, comme accidentelle, sinon
«anormale».
Dans les religions «primitives», le fidèle momentanément
«habité» par un esprit devient lui-même redoutable : sa possession le
situe en dehors de la communauté normale, même si elle est par ailleurs
reconnue comme un privilège.
Dans le christianisme, l'expérience mys
tique est toujours difficilement compatible avec le fonctionnement de
l'Église : elle montre en effet que le rapport à Dieu peut faire l'économie
des intermédiaires habituels que sont l'institution et le clergé.
Aussi
l'Église ne reconnaît-elle ses propres mystiques qu'avec beaucoup de pré
cautions.
L'expérience mystique est est sans doute d'autant plus hors....
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