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> À votre avis, quelle importance et quelle signification accorder au motif des tours et châteaux dans Les Mains libres,...

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« > À votre avis, quelle importance et quelle signification accorder au motif des tours et châteaux dans Les Mains libres, de Man Ray et de Paul Eluard ? Organiser ses idées � ': .' t·, Problématique·: Le motif des tours et• châteaux est ph.1s propre à >{ Man Ray qu'à Eluard: quelle r��mnanèè trouve-t-il che.·zc.···e · dernier? Pourquoi · ce motif est-il si récurrent dâlis les dessins? . .. ·' Plan proposé: Le plan proposé est thématique.

Il étudie dans un premier · · · . temps l'importance du motif, puls sés significations. 1- Un motif récurre.nt Quelle est la fréqùencè dê .êè motif chez Man Ray? Quels échos êri trouve+on chezEluard ? Comment Elst0il représenté? Il - Des signjfjca�ions syfüboliques.

Que symbolisent les'tours et châ­ .teaux? La symbolique estselle identique ch.ez Man Ray et chez Eluard? Nous vous proposons un corrigé sous forme de plan détaillé.

Le jour de l'examen, vous devrez rédiger votre copie et les titres des parties ne devront pas apparaître. Introduction « Ô saisons, ô châteaux » : ce vers d'Arthur Rimbaud, l'un des poètes pré­ férés des surréalistes, trouve un écho certain dans le recueil de Man Ray et de Paul Eluard, Les Mains Libres.

À feuille- r.,��g--�--:---,----�,, ter celui-ci, on peut être frappé, en effet, par le nombre de tours et de châteaux présents Vous pQuvez poser dans les dessins.

Quelle exploitation Eluard la problématique et annoncer le plan sous fait-il de ce motif ? Comment cet élément forme d'une série thématique s'inscrit-il dans le recueil ? Que .

de questions. '-······�-------�· symbolise-t-il pour les deux auteurs? I - Tours et châteaux : un motif récurrent dans Les Mains libres 1.

Un motif plus présent dans les dessins que dans les poèmes - Moins nombreux que les figures féminines ou les paysages, les tours et châteaux sont un motif secondaire, mais néanmoins récurrent dans Les Mains libres: ils figurent sur une dizaine de dessins (sur la soixantaine qui compose le recueil), quatre d'entre eux occupent la totalité ou la majeure partie du dessin, et lui donnent son titre (« Château abandonné », « Les tours du silence»,« Le château d'if»,« Les tours d'Éliane»). - Chez Eluard, les mots « tours » et « château » figurent dans des titres, mais pas dans les poèmes eux-mêmes.

En revanche, certains poèmes «illustrent» les châteaux dessinés par Man Ray: le poème«Château aban­ donné» (p.

18) parle bien de départ, de « silence» et d'« obscurité» ; le poème p.

96 décrit le château d'if comme une « grande maison », dont le vide n'est rempli que par I'« écho» et les« toiles d'araignée». - Comme on le voit dans ce dernier exemple, Eluard parle davantage de «maison(s)» («C'est elle», p.

22;« La Lecture», p.

30;«Rêve», p.

80), voire de « chambre» (« Objets », p.

29).

Cependant, d'autres termes ou expres­ sions évoquent l'architecture, le bâtiment, dans les poèmes: les« pierres» (p.

38), la « clé de voûte » (p.

100), les « murs » (p.

120), les « fenêtres » (p.

18, p.

30) ➔ Même si les tours et châteaux sont plutôt un motif propre à Man Ray, leur présence récurrente dans les dessins laisse des traces dans les poèmes d'Eluard. 2.

Principales caractéristiques des tours et châteaux dans Les Mains libres - Les châteaux de Man Ray ont tous un air de famille : systématiquement vus de l'extérieur, jamais de l'intérieur, ils forment une enceinte herméti­ quement close.

Ils ne sont pas habités, les figures humaines, lorsqu'il y en a, se trouvant toujours en dehors du château : le chevalier en armes devant les « tours d'Eliane» (p.

110), la femme nue dans « La liberté» (p.

71). - Même lorsqu'ils figurent à l'arrière-plan et sont petits proportionnellement au reste du dessin (« La liberté», p.

71 ;«Objets», p.

28), les châteaux appa­ raissent toujours comme des masses compactes et impénétrables : plutôt forteresses militaires que palais de la Belle au Bois dormant.

Ainsi, dans « La liberté», le château est petit par un effet de perspective, car lointain, mais il s'agit Le château d'if est une d'une bâtisse imposante, flanquée de deux fortification côtière grosses tours rondes.

Ces tours rondes se conS!ruite par François 1"' retrouvent dans bien d'autres dessins: « Le entre 1537 et 1539 sur une château d'if » (p.

97), « Les tours d'Éliane » île au large de Marseille.. (p.

110), « Les tours du silence » (p.

39), la '----------�·/ Bastille en flam·mes dans les portraits de Sade (p.

124 et 127) ...

La tour devient même Détruite en 1789 lors de la une sorte de métonymie désignant le châRévolution, la forteresse de teau, que ce soit dans certains des titres déjà la Bastille avait été érigée à cités, ou dans le dessin intitulé«Objets», où la fin du xiv• siècle sous le une seule tour ronde et crénelée, grossièrerègne de Charles v. ment dessinée, suffit à évoquer le motif. un che valier en armure.

Plus générale ment, pour Man Ray comme pour Eluard, tous de ux nés à l'aube du xx• siècle, ils sont liés à un temps révolu. - L'.idée de la splende ur disparue , de la grande ur déchue est ironique ment mise en avant par Eluard dans le poème p.

96 qui semble d'ailleurs plutôt décrire le « vra i » château d'if que le dessin de Man Ray: « Belle voix grande maison / Aux échos décorés / De toiles d'araignée .

».

Ce poème , qui par son aspe ct minimaliste (pas de verbe, brièveté) et ses trois vers rappelle le haïku japonais, évoque en quelques mots l'immensité vide d'une forte­ resse « abandonnée » (seul un gardien vivait \ sur l'île quand Man Ray et Eluard ont pu la visiter, la fortere sse étant à l'époque de veLes poèmes d'Eluard nue un phare).

Cette économie de moyens étant pour la plupart très dans l'évocation poétique e st encore renbrefs, vous pouv�z en citer un en entier, surtout si forcée par le procédé.... »

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