ACTE Ill, SCÈNE 5 h1=€i*V,l=i Le vieil Horace vient annoncer la reprise du combat. Sabine reproche aux dieux leur injustice...
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ACTE Ill, SCÈNE 5
h1=€i*V,l=i
Le vieil Horace vient annoncer la reprise du combat.
Sabine
reproche aux dieux leur injustice et refuse d'être consolée: elle
ne cachera pas sa douleur, elle laisse cette hypocrisie aux
hommes (v.
928-950).
Mais le vieil Horace, dans une longue
tirade, avoue sa propre douleur et comprend que celle des
deux femmes est plus grande encore (v.
951-962).
Il aurait
puni les Curiaces s'ils avaient accepté l'arrêt du combat
mais il espérait lui-aussi qu'Albe choisisse d'autres champions
(v.
963-978).
Maintenant, il se plie à ce qu'imposent les dieux
et incite les deux femmes à adopter la même conduite
«romaine» en rappelant la prophétie qui promet à Rome la
domination du monde (v.
979-991).
COMMENTAIRE
Annonce du début du combat
Avec l'annonce du début du combat, se refenne une péripétie qui occupait tout le début de l'acte.
Le propre de la péripétie est en effet d'être
réversible.
La «bonne nouvelle• (v.
831) des scènes 2 et 3 est annulée par
les «fâcheuses nouvelles• (v.
928).
L'expression est une périphrase qui vaut
comme un euphémisme et qui permet de retarder la nouvelle au quatrième
vers tout en l'annonçant dès le premier.
Le ton du vieil Horace, son hésitation est rendue par le rythme de la réplique: rejet de l'expression paternelle
«mes filles•, phrase qui repart après le «mais» sur deux vers et qui redit de
façon détournée la nouvelle, vers final où elle se frappe enfin de façon claire
et concise, comme un fait sans réplique.
Tout le reste de la scène se déroule
sur un tempo plus lent, comme dans l'accablement qui en résulte: longue
tirade de Sabine où la revendication du droit à exprimer sa douleur prend
des accents héroïques, longue tirade encore du vieil Horace savamment
modulée: compréhension paternelle (v.
951-960), fierté triomphale (v.
961970) atténuée par un aveu d'angoisse (v.
971-978), elle-même balayée par
l'ostentation de «sentiments romains• (v.
9,79-991).
· Un portrait du vieil Horace ?
Le vieil Horace apparaît ici comme un père compatissant.
Sa tirade
_, commence par dix vers qui montrent sa compréhension.
Le vers 960 ne
· reprend-il pas le leitmotiv de la souffrance des deux femmes? Mieux, le
père va jusqu'à la confidence (v.
972).
Mais cette tirade laisse surtout percer un souci de l'honneur et une
•fierté inflexible: si le vieil Horace admet l'inhumanité du combat (v.
972978), il proclame en même temps sa joie de voir combattre ses fils et, avec
un orgueil naif, la certitude de leur victoire (v.
975-976).
Les vers 967-970
ressemblent à un geste de fureur qui....
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